Philippe III le Hardi

Fils de Saint Louis, Philippe III agrandit le domaine royal et poursuivit la politique de réforme de son père. Mais il se laissa entraîner, pour soutenir la politique sicilienne de son oncle Charles d'Anjou, dans une vaine expédition contre l'Aragon, au retour de laquelle il mourut d'une épidémie. L'agrandissement du domaine royal. Philippe était le fils de Louis IX et de Marguerite de Provence. Il accompagna son père à la croisade et fut proclamé roi à la mort de ce dernier, devant Tunis, le 25 août 1270. Au retour, des centaines de croisés furent noyés dans une tempête. A Consenza, Philippe eut la douleur de perdre sa jeune femme Isabelle d'Aragon, à la suite d'une chute de cheval. En août 1271, il fut sacré roi par l'évêque de Soissons. En octobre, il hérita, de son oncle Alphonse de Poitiers, du Poitou, de l'Auvergne, du comté de Toulouse. En 1274, il épousa en secondes noces Marie de Brabant. Le parti brabançon s'opposa au parti anglais de la reine mère Marguerite de Provence et surtout au favori du roi, le chambellan Pierre de La Broce. Ce dernier aurait calomnié la reine, l'ayant accusée d'avoir empoisonné Louis, fils aîné du roi, mort en 1276; il fut condamné et pendu à Montfaucon en 1278. Mathieu de Vendôme s'occupa alors du gouvernement, le roi passant son temps à la chasse et aux tournois. Le domaine royal s'agrandit encore des comtés de Nemours, de Chartres (achetés en 1274 et 1284), d'Alençon et du Perche (hérités du frère du roi, Pierre, mort en 1283). En revanche, le comtat de Venaissin fut cédé en 1284 au pape Grégoire X.