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Philippe VI de Valois

Publié le 27/02/2008

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1293-1350 Cet arrière petit-fils de saint Louis semblait fort loin du trône à sa naissance, en 1293. Son père, frère de Philippe le Bel, vécut aux côtés de ce roi une vie assez aventureuse qui l'entraîna dans des expéditions militaires et des entreprises diplomatiques nombreuses, les unes couronnées de succès, les autres parfois insuffisamment préparées. Le roi de France avait plusieurs enfants d'apparence vigoureuse, ce qui paraissait exclure l'éventualité de l'accession à la couronne du neveu de roi qu'était Philippe de Valois. Son père l'avait marié, à vingt ans, dans la maison de Bourgogne et doté du comté du Mans. Jeanne de Bourgogne, boiteuse, était une femme décidée qui semble avoir eu de l'influence sur son époux. Philippe, de son côté, sans répudier les goûts des chevaliers de son temps, puisqu'il aimait les tournois, semble s'être formé une personnalité en opposition à celle de son père dont les entreprises le laissaient sceptique et dont les remariages l'isolaient dans sa propre famille. On le verra, sur le trône, répugner à la guerre qu'il ne fait que contraint, se plaisant en des négociations diplomatiques qu'il semble avoir conduites avec une réelle habileté. Lorsque les décès successifs de ses cousins le rapprocheront du trône il fera écrire pour lui-même un Manuel d'histoire de France par un moine de Saint-Denis. Il avait des curiosités intellectuelles et artistiques et les débats théologiques et juridiques le passionneront. Philippe de Valois est très différent du portrait qu'ont en général tracé les historiens.
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« trêve, en 1343, interrompt les hostilités pour deux ans.

Elles recommencent, en 1345, en Guyenne, puis en 1346, enNormandie.

Édouard III parcourt la basse Normandie, s'approche de Paris, n'ose pas tenter d'y entrer, traverse laSeine et est rejoint par Philippe VI dans la plaine de Crécy, où l'armée française est presque anéantie.

La prise deCalais, après un siège héroïque, couronne cette victoire anglaise. Le rappel des événements militaires est nécessaire pour expliquer la détérioration de la situation intérieure duroyaume du premier Valois.

La guerre, c'est l'impôt généralisé, c'est la mutation des monnaies, c'est le pillage desrégions frontières.

Ceux que mécontentent les nécessités financières en viennent à se demander s'il n'aurait pas étépréférable de reconnaître Édouard III comme roi de France.

L'état d'esprit est spécialement inquiétant en Flandre,en Normandie, en Bretagne, en Poitou, c'est-à-dire dans toute la partie occidentale du royaume et Philippe de Valoisdoit sévir énergiquement contre les barons qui passent à l'ennemi.

Dans cet affrontement, il a dû s'appuyer sur lesparties orientales, surtout Champagne et Bourgogne, et les hommes de ces régions s'assurent la maîtrise du Conseilroyal, dont l'âme est alors le Bourguignon Mile de Noyers.

Les Français se lassent vite de cette suprématiebourguignonne et, profitant de la trêve de Malestroit, Philippe VI ouvre la porte du Conseil à de nouveaux venus, ens'engageant à procéder à de nombreuses réformes, particulièrement dans son administration, très critiquée. Après les défaites de Crécy et de Calais, c'est à une opposition d'une autre ampleur que se heurte le gouvernementde Philippe VI.

Le Conseil dut être entièrement réorganisé à la fin de 1346.

L'autorité immense qu'avait prise laChambre des comptes est abolie.

Les finances sont confiées à un collège de trois chefs de grandes abbayes.

Lesspéculateurs et les concussionnaires sont emprisonnés ou condamnés à de fortes amendes.

Le chancelier GuillaumeFlote, qui était devenu, après Mile de Noyers, un véritable premier ministre, est prié de donner sa démission etremplacé par un homme plus effacé, Firmin de Cocquerel.

Le prince héritier, le duc de Normandie, futur Jean le Bon,a été écarté des affaires durant plusieurs mois et il est probable qu'un parti cherche à l'évincer de la succession autrône en faisant adopter Édouard III par Philippe VI.

Bouleversements considérables qui n'atteignent pourtant pas leroi lui-même, que l'on respecte et dont la légitimité paraît évidente au plus grand nombre, puisqu'il a été "élu" en1328.

La fin du règne, facilitée par des trêves, verra s'affirmer l'autorité du duc de Normandie qui, en août 1350,succédera à son père sans aucune contestation. Au milieu de toutes ces difficultés, Philippe de Valois a réussi à sauvegarder le royaume qui lui a été confié et mêmeà l'accroître, puisqu'il a obtenu la cession du Dauphiné à un prince français et qu'il a pu acquérir Montpellier.

Il atoujours su trouver l'argent nécessaire à ces achats. Son règne a coïncidé avec une période particulièrement difficile pour le royaume de France.

Sa personnalité s'esttrouvée adaptée à la situation qui lui était faite et ce que nous savons du caractère de Philippe VI, par les maximesqui se rencontrent dans sa correspondance, est d'un homme prudent, secret, sachant prendre sur lui-même, voires'effacer dans certaines circonstances.

Il a su durer malgré des défaites sévères.

Arbitre entre les factions,conservateur du patrimoine capétien, ouvert aux réformes nécessaires, acquéreur de terres quand il en eutl'occasion, telles sont les qualités majeures de ce fondateur d'une dynastie contestée.. »

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