Devoir de Philosophie

Pie IX

Publié le 27/02/2008

Extrait du document

Giovanni Maria Mastai Ferretti, né le 13 mai 1792 à Senigallia (États pontificaux), dans une famille de petite noblesse, fit ses premières études au collège des piaristes de Volterra (1802-1809) et reçut sa formation sacerdotale à Rome (1814-1819). Il eut l'occasion de faire partie, comme auditeur, de la mission pontificale en Amérique latine de 1823 à 1825. Apprécié par Pie VII pour sa piété et son zèle pastoral ainsi que pour ses qualités administratives, il fut nommé dès 1827 archevêque de Spolète et transféré en 1832 sur le siège d'Imola. L'attitude bienveillante dont il faisait preuve à l'égard de ceux de ses diocésains qui étaient acquis au courant néo-guelfe et son désir de voir introduire quelques réformes dans l'administration surannée de l'État pontifical lui valurent la réputation d'être acquis au double idéal national et libéral du Risorgimento. Aussi, lors du conclave qui suivit la mort de Grégoire XVI, fut-il élu pape (16 juin 1846) contre l'ancien secrétaire d'État Lambruschini ­ qui incarnait l'esprit réactionnaire du pontificat précédent ­ par la majorité des cardinaux qui estimaient nécessaire de faire quelques concessions à l'esprit du temps.

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Pie IX (Giovanni Maria Mastai Ferretti, 1792-1878) Bienheureux, pape de 1846 à 1878. Initialement archevêque de Spolète en 1831, Pie IX devient évêque d'Imola en 1832 puis cardinal en 1840.

Son règne est marqué par la question du pouvoir temporel (pouvoir du pape sur les territoires dont il est souverain).

Pie IX modernise en effet la gestion des Etats de l'Eglise et accepte des réformes.

A l'occasion des événements de 1848 (inspirés par la révolution de 1848 en France), il octroie une Constitution aux Etats régis par l'Eglise. Pourtant, trop timide dans ses réformes, il est rapidement submergé par l'ampleur des revendications.

Son refus de déclarer la guerre à l'Autriche-Hongrie provoque une révolution.

Pie IX s'enfuit alors à Gaète le 24 novembre 1848.

Une république romaine, créée par Giuseppe Garibaldi et Giuseppe Mazzini, le remplace.

Ce n'est qu'avec l'aide d'un corps expéditionnaire français prêté par Napoléon III et commandé par Oudinot qu'il récupère son trône le 14 juillet 1849. Le désastre de la guerre franco-allemande de 1870 oblige Napoléon III à rapatrier les soldats basés à Rome.

Le royaume d'Italie annexe immédiatement le territoire et Pie IX se considère désormais comme prisonnier en son palais.

Il refuse le "traité des garanties" (reconnaissant sa souveraineté sur le Vatican et garantissant la non-ingérence de l'Italie dans les affaires intérieures de l'Eglise) proposé par Victor-Emmanuel II. Décidé à combattre le gallicanisme, il proclame seul le dogme de l'Immaculée Conception de Marie le 8 décembre 1854.

Parallèlement, et malgré de durs débats entre ultramontains et gallicans, il impose le dogme de l'infaillibilité du pape au concile du Vatican de 1870. Pie IX rédige en 1864 une encyclique, Quanta cura, condamnant le panthéisme, le naturalisme, le rationalisme et le libéralisme.

Le texte sera enrichi du Syllabus peu de temps après. A la fin du pontificat de Pie IX, l'Eglise n'a plus aucun pouvoir temporel ; en revanche, la papauté jouit d'un grand prestige, et le pape est maître des différentes Eglises nationales.

Mais le règne de Pie IX marque aussi le refus de la tolérance religieuse, de la démocratie et de toute modernité politique ou morale. Ce pape controversé est béatifié en septembre 2000 par Jean-Paul II.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles

pie