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Pierre le Grand

Publié le 10/11/2011

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Fils d'Alexis Ier, Pierre reçut une éducation atypique pour un prince. Sa demi-sœur Sophie, qui assura la régence durant sa minorité, le fit instruire dans un milieu occidentalisé, où il développa une passion pour l'artisanat et acquit des compétences dans les techniques du bois, des métaux et de l'imprimerie. A dix-sept ans, il prit le contrôle du pouvoir et envoya Sophie au couvent. Au début, il montra peu d'intérêt pour l'administration, préférant la joyeuse société de ses amis buveurs. Mais après un voyage d'études en Europe, il lança un vaste programme de modernisation et d'occidentalisation de la Russie, allant jusqu'à remanier le calendrier orthodoxe, forcer les hommes à se raser la barbe et obliger les aristocrates à éduquer leurs fils. Il fit bâtir une nouvelle capitale à Saint-Pétersbourg, région inhospitalière mais qui disposait d'un atout majeur : son ouverture sur la mer Baltique, donc sur l'Europe. Son règne fut marqué par une expansion territoriale et industrielle continue. Bien qu'il ne fût pas un grand général, il dota la Russie d'une armée moderne et de sa première flotte navale, participant lui-même à la construction des navires. Durant vingt ans, il mena des campagnes militaires et annexa les territoires autour de la mer Baltique, s'assurant un accès vers les ports européens. Il épousa une aristocrate qui lui donna un fils unique, Alexis. Devenu un rival, il le fera torturer à mort en 1718. Il succomba à une grippe en 1725, en laissant le trône sans héritier.      

 

« jJ EN SAVOIR PLUS LE DESTIN TRAGIQUE DU TSARÉVITCH ALEXIS Né du premier mariage de Pierre le Grand, avant que celui-ci n'épouse une servante d'auberge, l'héritier du trône ou tsarévitch Alexis fut élevé loin de la Cour .

Ignorant et paresseux, détesté par son père, il se lia avec certains membres de la noblesse et de l'Église opposés aux réformes et déclara qu'il les supprimerait lorsqu'il parviendrait au pouvoir.

Informé, le tsar dépouilla son fils de ses droits à la couronne, puis le fit arrêter et condamner à mort.

Avant même son exécu­ tion, le jeune Alexis mourut des tortures qu'il avait subies.

Un bien étrange charpentier Michel Romanov avait commencé à moderniser la Russie, extrêmement arriérée et isolée, mais Pierre sait qu'il reste beaucoup à faire car il existe un vrai fossé, dans la société comme dans l'Église, entre les traditionalistes et ceux qui veulent ouvrir le pays aux apports étrangers .

Pour le tsar, la modernisation devient l'objectif principal, avec celui de repousser les frontières de la Russie jusqu'à la Baltique et la mer Noire .

Pour se familiariser avec l'Occident, Pierre entreprend un grand voyage à travers l'Europe :à Amsterdam, il s'inscrit comme ouvrier sur les chantiers navals, avant de se rendre en Angleterre, où il apprend l'horlogerie.

Un tsar réformateur Rentré en Russie, le tsar veut mettre immédiatement en pratique ce qu'il a observé en Europe .

Ainsi force-t-il les hommes, sous peine de châtiment, à se raser la barbe, ce que beaucoup considèrent comme un sacrilège, la barbe étant une manière de manifester sa foi orthodoxe ; il oblige également les citadins à porter le costume à l'occidentale , modifie le calendrier, simplifie l'alphabet et améliore le statut des femmes, jusqu'alors voilées et cloîtrées.

Mais ces changements se font brutalement, ce qui choque profondément l'Église et le peuple, attachés aux traditions .

L'ennemi suédois Le tsar veut aussi affirmer la grandeur de son pays, et surtout rompre son isolement .

Pour cela, il veut se ménager un accès à la mer Baltique , ce qui déclenche un conflit avec la Suède .

Petit pays, mais déterminé, la Suède bat son puissant voisin, lors de la bataille navale de Narva en 1700.

La modernisation forcée Humilié, le tsar décide de tout faire pour disposer d'une authentique armée, puissante et respectée.

Aidé de conseillers occidentaux, il déploie de gigantesques moyens pour bâtir une flotte de combat et une industrie d' armement , en accablant la population de très lourds impôts .

Pour prendre l'avantage sur la Suède, il a recours au travail obligatoire dans l'industrie et au recrutement forcé des soldats, obligés de servir à vie.

Plusieurs victoires , après celle de Poltava en 1709 , permettent au tsar de contrôler le littoral de la mer Baltique jusqu'à la Pologne.

Pierre le Grand coupe la barbe à ses « boyards », les nobles militaires de sa Cour, pour affirmer sa volonté d'occidentaliser la Russie .

Caricature de 1 700.

Le tsar représenté en ouvrier charpentier à Amsterdam.

Gravure du XVIII ' siècle .. »

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