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Plan d'évacuation(seconde guerre mondiale).

Publié le 03/10/2012

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Plan d'évacuation(seconde guerre mondiale). Envoi des enfants britanniques vers des zones rurales A l'approche de la Seconde Guerre mondiale, les autorités britanniques ne se faisaient aucune illusion sur le sort des populations civiles dès le déclenchement des hostilités. Depuis la Première Guerre mondiale, on savait que les raids aériens pouvaient facilement atteindre le saint des saints de la sécurité, le petit salon familial. De plus, au cours de la guerre civile d'Espagne (1936-1939), des civils se trouvant au coeur des opérations avaient été massacrés en si grand nombre et de façon si cruelle que le monde entier en avait frémi. Les Britanniques, si mal préparés à la guerre, disposaient pourtant de plans pour préserver les civils et évacuer des villes les enfants et leurs mères et les mener vers la campagne qui était moins vulnérable. Deux mois avant la crise de Munich de juillet 1938, sir John Anderson, président du Comité de la défense passive, proposa...

« Plan d'évacuation Il Application La déclaration de guerre déclencha un exode destiné à éloigner des villes ceux que l'on voulait soustraire aux attaques aériennes jugées imminentes.

Une bonne dose de désordre britannique affecta l'ensemble des opérations et l'on vit par exemple dans les gares des trains bourrés d'enfants, munis de fiches d'identité et transportant leurs masques à gaz dans des boîtes de carton, qui attendaient d'être aiguillés vers leur destination.

On répartit aussi dans des convois différents des enfants provenant d'écoles évacuant l'ensemble de leurs élèves, ce qui ne man­ qua pas de produire à l'arrivée des drames faciles à imaginer.

De nombreux enfants des villes, très per­ turbés, réagirent somme toute normale­ ment par du laisser-aller et en désobéis­ sant de manière délibérée.

Ces manifesta­ tions, considérées aujourd'hui comme des signes de tension psychologique, pas­ saient alors pour des fautes punissables.

Le plan d'évacuation pâtit, dès le début, de l'absence d'événements au cours des sept premiers mois de la guerre.

En effet, pendant les mois de septembre et octobre 1939, le calme général incita 600000 évacués environ à réintégrer leurs villes d'origine, ce qui contraignit le gouverne­ ment à dresser de nouveaux plans, cette fois quelque peu coercitifs.

Selon les plans de février 1940, l'évacuation, tou- jours volontaire au niveau de la décision, devenait obligatoire une fois la décision prise.

Dès le début du Blitz, la significa­ tion de ce qui semblait une contrainte devint claire et un nouvel exode com­ menca.

Aux yeux des familles rurales chargées de recevoir des évacués, cette seconde migration apparut comme une invasion barbare digne du haut Moyen Age.

Arrivè­ rent, en effet, des enfants couverts de ver­ mine et paraissant tout ignorer de l'usage des couteaux, des fourchettes, des lits et des toilettes.

Leurs mères, très préoccu­ pées de leur maquillage, de romans à deux sous, de films et cherchant à passer de bons moments, choquèrent encore bien davantage les femmes de la campa­ gne, si fières de leurs intérieurs.

La moyenne bourgeoisie rurale vit une fois encore son esprit civique mis à rude épreuve par une troisième intrusion con­ sécutive à la pluie de V1 et V2 qui s'abat­ tit sur l'Angleterre en juillet et septembre 1944.

Le nombre des évacués officiels atteignit alors 1 012 070.. »

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