Politique économique et sociale du Front populaire
Publié le 17/01/2022
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CONSEILS DE RÉDACTION
Voici une question de cours assez classique. Encore faut-il lire attentivement le sujet (il ne concerne que l'aspect économique et social du Front populaire, à l'exclusion de toute évolution politique) et la chronologie (elle suggère un plan : I. Les conditions économiques et sociales en juin 1936; II. Les mesures de l'été 1936; III. Les dernières décisions de L. Blum en 1937, et son échec économique).
PLAN
Les conditions économiques et sociales en juin 1936
«
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.
Le 6 février 1934 pousse la gauche à s'unir face à la menace fasciste.
Dès
le 12 février,
la CGT et la CGTU manifestent ensemble dans la rue.
En
mars 1934, des intellectuels socialistes, communistes et radicaux
forment le Comité de vigilance des intellectuels antifascistes.
En juillet 1934, socialistes et communistes signent un pacte d'unité
d'action.
Un an plus tard, en juillet 1935, radicaux, socialistes et commu
nistes manifestent ensemble de la Bastille à la Nation.
Thorez, secrétaire
général du parti communiste,
Léon Blum, dirigeant de la SFIO, Daladier,
chef du parti radical, défilent
côte à côte, à la tête de 500 000 personnes.
A la suite de
cette manifestation est créé un Comité national de rassem
blement populaire, réunissant les trois partis, ainsi que la CGT et la
CGTU (qui s'unifieront en mars 1936).
Le Comité met au point des
accords de désistement entre les candidats des trois partis et élabore, en
janvier 1934, un programme politique de Front populaire autour du
slogan
« le pain, la paix, la liberté » et de la lutte contre le fascisme.
Comment expliquer le rapprochement des forces de gauche, au-delà de
la volonté de s'unir face au fascisme ? Les socialistes ont été marqués
par les tentatives de cartels des gauches, qu'ils ont soutenues sans y
participer.
Leur opposition aux politiques déflationnistes
menées par les
radicaux a débouché sur l'immobilisme
et l'instabilité.
Les communistes,
adeptes de la tactique « classe contre classe »,ont longtemps qualifié
les socialistes de
« sociaux-traîtres ».
A partir de mai 1934, le parti communiste change d'attitude sur l'initia
tive du Komintern.
En effet, l'arrivée au pouvoir de Hitler en Allemagne
face à une
gauche divisée incite Moscou à encourager la formation de
fronts populaires.
Face à
la menace fasciste (Hitler, dans Mein Kampf, ne
fait pas mystère de son hostilité à
l'URSS), le Parti communiste français
est encouragé à s'unir à la SFIO, mais aussi au parti radical.
C'est la poli
tique de « la main tendue ».
Enfin, les radicaux ont été échaudés par
leurs échecs successifs et particulièrement par celui de Daladier le
7 février 1934.
Ce dernier, situé à l'aile gauche du parti radical, est parti
san d'un Front populaire avec les socialistes et les communistes.
Les
élections d'avril-mai 1936 marquent la victoire du Front populaire.
Grâce aux accords de désistement, socialistes, radicaux
et communistes
totalisent 369 députés contre 236 à la droite.
Léon Blum,
chef de la SFIO, devient président du Conseil.
Il forme un
gouvernement que les communistes soutiennent au Parlement sans y
participer.
Partout en France, l'avènement du Front populaire déclenche
une vague de grèves et d'occupations d'usines.
On recensera jusqu'à
deux ou trois millions de grévistes.
Ces derniers n'entendent nullement
faire
la révolution mais fêter leur victoire électorale et faire pression sur
le
patronat afin d'obtenir de meilleures conditions de travail.
Les occu
pations d'usine se déroulent dans une
atmosphère de fête qui évoque les
premiers jours de
la Commune et préfigure Mai 68.
Le 7 juin 1936, Léon.
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