Pourquoi Henri III a-t-il été assassiné ?

« pessimiste ; l'intestin semble touché .

Prévenu par un messa­ ger, Henri de Navarre -son beau-frère et futur Henri IV - revient à bride abattue de son camp de Meudon .

Vers 1 1 heures, il est au chevet du roi qui lui confie : "Voyez mon frè ­ re comme vos ennemis et les miens m'ont traité ; il faut que vous preniez garde qu'ils ne vous en fassent autant.

" Après quoi, il invite les gentils­ hommes présents à recon­ naître Henri de Navarre comme son successeur .

"Je vous prie comme mes amis et vous or­ donne comme roi, que vous re­ connaissiez après ma mort mon frère que voilà , que vous ayez la même affection et fidélité pour lui que vous avez toujours eue pour moi et que pour ma satisfaction et votre propre de­ voir, vous lui prêtiez serment en ma présence ." Dans la nuit , pris d'un accès de fièvre , le roi se réveille et fait demander un prêtre .

Vers mi­ nuit , il reçoit l'extrême-onction .

Il perd progressivement la vue puis l'ouïe et la parole .

Vers 2 heures du matin , il s'éteint en bon chrétien , la mort interrom­ pant son dernier signe de croix.

Paris est sauvé ! L'assassin , Jacques Clément, n'est en fait que le bras armé des ultra-catholiques qui vouent une haine sans borne L'ASSASSIN Petit, la barbe noire taillée, Jacques Clément, 22 ans, est dominicain (on disait alors jacobin) .

Entré comme frère prêcheur chez les jacobins de Sens, il suit à Paris des études de théologie au collège du couvent de la rue Saint-Jacques.

Catholique exalté, il est persuadé que Dieu lui a assigné pour mission d'assassiner Henri Ill, le "tyran " allié à "l'hérétique" Navarre.

Il clame à qui veut l'entendre que le roi mourra de sa main, ce qui lui vaut le surnom de "capitaine Clément".

À l'annonce de la mort d 'Henri Ill, le dernier des Valois, l'attaque de Paris est remise .

La capitale est en liesse.

On salue le crime comme le plus noble acte de Dieu depuis l 'incarnation de Jésus-Christ .

Arrivée de province, la mère de Clément prêche dans les églises où le portrait du régicide trône sur l'autel.

On lui dédie un chant sacré : " Béni soit le ventre qui te porta , et le sein qui te nourrit" ...

au roi.

En effet, non seule­ ment celui-ci a fait assassiner le duc de Guise, chef de la Ligue (ultra-catholique), mais de plus il s'est allié avec Henri de Navarre, chef pro­ testant .

Leurs armées sont aux portes de Paris pour faire plier la capitale rebelle .

Les Parisiens ont même déchu le roi et le clergé de la capi­ tale se répand en prêches haineux.

Lors de la célébra­ tion des messes, certains vont même jusqu'à envoûter des images à l'effigie du roi.

La mort d'Henri Ill et l'acces­ sion au trône d 'Henri de Navarre auront pour effet premier de suspendre leur attaque .. »