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Québec

Publié le 01/01/2012

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Québec
1. La Confédération canadienne, régie par le "British North America Act" qui met en application l'Accord fédéral de 1867, aurait dO être une association entre les Anglais et les Français du Canada. Le statut de dominion du pays a entrainé une primauté anglaise dans tous les domaines. Le Québec, avec ses 1 540 000 km2 (1/6 du territoire) et ses 5 800 000 habitants (près du tiers de la population totale), dont 81% sont des Canadiens français, a voulu protéger ses particularités ethniques, linguistiques et religieuses. Il s'est refermé sur lui-même et opposé au reste du Canada, tout en assumant son rôle de métropole des minorités de Canadiens français (2 500 000 hors du Québec).

« LA BELLE PROVINCE Terre de peuplement français, le Québec affirme ses particularités au sein de l'espace anglophone canadien .

Une histoire houleuse, une communauté avec une langue et une culture propres , des spécificités légales, religieuses et éducatives font du Québec une nation à part entière, même si la question politique n'est pas encore réglée.

LEs l'tCHEUIS DU 5AINT-UUIENT Le Saint -Laurent, très poissonneux.

a attiré des pêcheurs venus plutôt du sud de l'Europe, comme les Portugais .

Les Basques, héritiers de la science de navigation viking.

viennent traditionnellement faire provision d'huile de baleine dans ses eaux .

En 1476, les Portugais et les Danois tentent de trouver une nouvelle route vers la Chine .

Ils explorent la baie d'Hudson et le fleuve 1-------------i du Saint-Laurent et repartent sans Arrivés vers l'an 10000 av.

J.-C., vraisemblablement de Sibérie , du Pacifique ou du Groenland, les autochtones se sont répartis en plusieurs familles ou «nations ».

On distingue les lallits dans le Grand Nord , la famille algonquienne et la famille hum ­ iroquoise .

Certains sont nomades comme les Montagnais , les Micmacs ou les Crees , d'autres sédentaires comme les Iroquois , qui vivent dans de longues huttes pouvant atteindre 45 mètres de long et qui cultivent les courges ou le maïs .

lEs NAVICAHUIS VIKINCS Du IX' au Xl' siècle , des Islandais se fixent au Groenland.

De là, ils exploitent le bois du Labrador et de Terre-Neuve .

En 992, le Norvégien L~H Erlkssoll débarque sur 111e de Baffin (Helluland), puis au Labrador (Markland) et à Terre-Neuve qu'il appelle Vinland.

En 1004 , Thorvald , le frère de Leif, hiverne dans le Vinland puis explore la région du Saint-Laurent.

où il est tué par des Indiens .

Trois ans plus tard , Thorfinn Karlsefni tente de fonder une colonie avec 60 hommes et 5 femmes, mais , devant les nombreuses d ifficultés rencontrées , ils doivent repartir .

avoir découvert de passage vers l'Asie .

Un peu plus tard , en 1497 , Jean Cabot longe le littoral terre­ neuvien jusqu'au Cap-Breton .

En 1524, Verrazano , un Florentin dépêché par François 1".

donne à l'hinterland nord -atlantique le nom de Nouvelle-France.

JACQUES CMTIEI ET L'INSTAllAnON FRANÇAISE ltiCI/ftS Ct1r&r, à la recherche d 'un itinéraire nouveau vers l'Asie, prend possession du «pays de Canada » au nom du roi de France .

Dans la baie de Gaspé, il plante une croix ornée d'un écusson portant une fleur de lis.

Lors de trois expéditions en 1534, 1535 et 1541 , il améliore la connaissance cartographique du Saint -Laurent (Hochelaga ) et noue les premièr es relation s avec les Amérindien s.

Entre ces voyages , il tente de persuader la France de fonder un établissement au Canada .

Quatre-vingts Français débarquent.

mais ils sont presque tous décim és par le scorbut, le froid ou suite à des affrontements avec les Indiens .

Les terres s 'avérant décevantes au point de vue des m inerais , c'est le commerce des fourrures qui justifie la présence française sur ces terres .

En 1604 , Pierre Du Gua de Monts , auquel Henri IV a accordé le monopole de la traite des fourrures , et Samuel de Champlain , officier géographe , explorent la baie de Fundy.

Ils abordent à Annapoli s, en Acadie , que Champlain rebaptise Port-Royal en 1605.

Cependant, dans le même temps, Humphrey Gilbert prend possession 1867 1948 de Terre-Neuve au nom de l'Angleterre.

L' APOCtE DE LA NOUVEW-fiANCE {1608-1686) En 1608 , S••uel d~ CIHI..,,,, fonde Québec .

La ville est un comptoir de fourrures d'où partent les missionnaires .

Elle fonctionne avec un régime de compagnies de commerce et des vice-ro is.

Pour répondre aux impératifs géographiques et au besoin de renouveler la population de castors qui s 'épuise, Champlain s 'enfonce dans le continent en suivant le cours du Saint -Laurent En 1627, Richelieu crée la Compagnie de la Nouvelle-France ou des Cent-Associés : en échange de la cession du territoire et du monopole du commerce , elle a à charge de peupler le territoire de Français catholiques .

La menace anglaise commence à se faire sentir : en 1629 , Québec tombe entre leurs mains avant de revenir à la France en 1632 .

Le sieur de Maisonneuve , accompa gné de Jeanne Mance , de missionnaires et de volontaires , fonde Montréal, parfois appelé Ville­ M arie.

En 1663 , louis XIV et Colbert réorgani sent la colonie .

et la fin du siècle est marquée par un net effort de colonisation (avec notamment la pacification des Iroquois qui, avec une quarantaine de nations autochtones , signeront la Grande Paix de Montréal en 1701 ), l'essai d 'un nouveau système d'exploitation agricole autour de Québec et la mise en valeur du territoire .

Le monopole du commerce revient à une nouvelle société, celle des Indes occidentales , et le pays est réintégr é au domaine royal et doté d'une nouvelle administrat ion avec un gouverneur .

Dans le même temps , l'intendant Jean Talon essaie de diversifier l'économie de la Nouvelle-France .

La France a trois objectifs .

Le premier est la traite des fourrures .

Plutôt que de devenir fermiers , des centaines d'hommes vont devenir «coureurs des bois» .

C'est sans permission seigneuriale qu'ils vont chasser et commercer avec les autochtones .

Les postes de traite, érigés le long du Saint-Laurent, leur permettent d 'écouler la marchandise .

En échange des fourrures, les Amérindiens obtiennent des tissus et de l'alcool .

Les peaux vont surtout servir dans l'industrie de la chapellerie.

Le deuxième est l'occupation du territoire .

t:État instaure un régime seigneurial.

De larges portions de terres appelées seigneuries sont concédées à des particuliers , souvent des cadets de familles nobles , chargés de recruter et d'établir des colons .

Ce sont quelques dizaines de personnes par an qui arrivent et qui au bout de trois ans de travail obtiennent une terre .

La plupart épousent des «filles du roi», orphelines que Louis XIV dote , entre 1663 et 1673 .

La colonie passe de 2 000 à 10 000 habitants en 1680 .

Le troisième est l 'évangélisation des autochtones .

Les récollets, arrivés en 1615 , seront rejoints dix ans plus tard par les jésuites .

Ces derniers se font •lsslonntlins, enseignants et prêtres, jusqu'à la fondation du séminaire de Québec par Mgr de Laval.

En 1639, s'Installent les Ursulines , vouées à l'éducation des filles, et les hospitalières , chargées de prendre soin des malades .

LEs CONFUTS AVEC 1.' ANCLmiiE (1686-1763) La France n ·est pas seule à convoiter le continent: l'Angleterre prospecte sur le même territoire .

Les deux pays vont se faire une guerre quasi continue jusqu 'en 1763.

Chaque phase des affrontements correspond à une guerre européenne .

Lors de la guerre de la ligue d 'Augsbourg (1688 -1697) , couplée à une guerre contre les Iroquois , Frontenac repousse les Anglais devant Québec , et le traité de Ryswick ( 1697) maintient la colonie dans ses frontières .

La guerre de Succession d'Esppgne voit également les Anglais échouer au Canada en 1711.

Mais , en tm , par le traité d'Utrecht, la France doit céder l'Acadie , la baie d'Hudson et l'essentiel de Terre­ Neuve à l'Angleterre .

Cette date marque le début du • Gnllll DértJ,e-llf» .

Les Anglais vont déporter d'Acadie 10 000 Français , les dépouiller, raser leurs maisons .

Les survivants tenteront de refaire leur vie auprès des Français de Louisiane ou dans d 'autres régions du Canada.

Avec ses 70 000 habitants, la colonie française ne peut prétendre occuper l'Immense territoire qu'elle revendique .

La colonie anglaise est vingt fois plus nombreuse .

Lors de la guerre de Sept Ans, les premières victoires de 1758 contre l'armée anglaise ne freinent pas le découragement des colons français.

Les habitants devenus soldats n'ont pu assurer les récoltes , le ravitaillement ne se fait plus et la disette s'installe.

!:alliance avec les Indiens ne fait que retarder -- ----.

la défaite .

~;: ;;;::;JI:';; ~ Québec finit ~~~il par capituler ~~Q~~-~{lj suite au long Il" ~du général anglais WOlfe .

En septembre 1760, Montréal se soumet à son tour.

Le traité de Paris de 1763 sonne le glas du Canada français .

LE QUÉBEC DANS LE CANADA BRITANNIQUE DES «CANADIENS» SOUS ltCIME ANCLAIS La proclamation royale de 1763 établit le premier gouvernement civil de la province de Québec , nouveau nom du Canada.

Les 65 000 habitants de la colonie française qui ont décidé de rester après la conquête se désignent alors comme «Canadiens » et passent sous domination britannique .

Une devise: «leme souviens. » Le lieu de rencontre Canada , en algonquin signifie •lieu de rencontre ».

Dansloméme longue , Québec signifie • détroit» .

6 changements de nom entre 1534 et 1867 3 215 habitants en 1665 7,5 millions d'habitants en 2002dont 75% d'origine françoise Jacques Cartier 1491-1557 1922-1987. »

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