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Qu'est-ce que l'Encyclopédie ? les Encyclopédistes ?

Publié le 27/02/2008

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L'Encyclopédie est un Dictionnaire raisonne des sciences, des arts et des métiers, la somme des idées philosophiques, exposée de façon pratique. Elle est publiée de 1751 à 1772 par Diderot et d'Alembert ; elle comprend 21 volumes de grand format (25 X 35 cm) pour le texte et 11 volumes de planches illustrées! Le pouvoir interdit une première fois la publication en 1751, une seconde fois en 1757 (après l'attentat de Damiens). Grâce à la marquise de Pompadour, la publication reprend, mais d'Alembert se retire. C'est un dictionnaire bourgeois, fait par des bourgeois, pour la grande bourgeoisie (la souscription est de 280 livres ; il n'y a que 4 100 exemplaires), et dans un esprit utilitaire. Il veut exposer « les efforts de l'esprit humain dans tous les genres et dans tous les siècles », et ce contenir sur chaque science et sur chaque art les principes généraux et les détails les plus essentiels », d'où les planches techniques. Les Encyclopédistes. Diderot ne croit qu'en la raison, en la science, en l'expérience souveraine. C'est un grand écrivain, qui exige le droit à la liberté totale et à la critique universelle. D'Alembert, mathématicien et penseur rigoureux, est l'adjoint de Diderot jusqu'en 1758. Il est très hostile au Christianisme. Voltaire n'écrit que trois grands articles (notamment "Histoire") dans un style parfait. Lui aussi est violemment opposé au Christianisme et à l'Eglise romaine. D'Holbach et Helvétius écrivent les articles philosophiques ; Turgot et Quesnay, les articles économiques ; Marmontel est critique littéraire ; des théologiens même collaborent à l'Encyclopédie ; Rousseau ne fait qu'un article de Musique et se brouille avec les Encyclopédistes.


« C'est à Monseigneur de Beaumont, outré par un texte de l'abbé de Prades, qui ose soutenir une thèse matérialiste à propos de la Genèse, que Diderot et d'Alembert doivent cette première interdiction. Deux ans plus tôt, en 1750, le Prospectus rédigé par Diderot a valu aux libraires Le Breton, Briasson, David l'aîné et Durand, quelques 2 000 souscriptions, pour cet ouvrage dont le titre complet est Encyclopédie ou dictionnaire raisonné des sciences des arts et des métiers, par une société de gens de lettres, mis en ordre et publié par M.

Diderot de l'Académie royale des sciences et des belles lettres de Prusse et quant à la partie mathématique par M.

d'Alembert de l'Académie royale des sciences de Paris, de celle de Prusse et de la Société royale de Londres. Quand le premier tome paraît, le 1er juillet 1751, on mesure aussitôt combien on est loin du projet initial de traduction et d'adaptation, pour un public français, de la Cyclopaedia d'Ephraïm Chambers, publiée à Londres en 1728.

D'Alembert et Diderot font appel à des juristes, des artisans, des officiers, des médecins, des artistes, des pasteurs, des prêtres, des commis de l'État encore pour dire tout ce qu'il est possible de dire, sur les connaissances rassemblées par l'homme depuis la Renaissance.

Et qui plus est, quelques philosophes se mêlent de vouloir changer les manières traditionnelles de penser dans le domaine de la politique comme de la religion. C'est au philologue et académicien Dumarsais qu'il revient d'écrire l'article “ philosophe ” : “ La raison est à l'égard du philosophe ce que la grâce est à l'égard du chrétien.

La grâce détermine le chrétien à agir, la raison détermine le philosophe ”.

C'est dire que la raison commence de battre en brèche toutes les certitudes. Grâce à madame de Pompadour, l'Encyclopédie peut continuer de paraître et l'on ne cesse plus d'en parler dans les salons.

Chez madame Geoffrin, chez madame d'Epinay, chez madame de Tencin.

On dîne encore chez le baron d'Holbach.

Ici et là discutent ensemble Diderot, Rousseau, Helvétius, Marmontel, Marivaux.

Jusqu'à la duchesse du Maine qui crée ce que l'on appelle la cour de Sceaux.

On y rencontre Voltaire... Malgré ses réticences, la marquise du Deffand reçoit les encyclopédistes et Montesquieu.

Il semblerait que le siècle tout entier ait repris à son compte l'une des remarques de ses Lettres persanes, parues en 1721 alors qu'il a 33 ans : “ Presque toutes les monarchies ont été fondées sur l'ignorance des arts et n'ont été détruites que parce qu'on les a trop cultivés ”.

Que l'Encyclopédie veuille cultiver tous les arts suffit à en faire une menace. La publication de tous les volumes de cet ouvrage qui fascine, qui remet en cause, qui gène et qui scandalise va se faire, pendant certaines périodes, clandestinement.

Les volumes VIII à XVII paraissent, mentionnant l'adresse de Samuel Faulche à Neuchâtel.

En fait ils sont bel et bien imprimés à Paris, chez Le Breton.

Il faudra dix ans encore, de 1762 à 1772, pour que paraissent onze volumes de planches. Diderot en ce mois de février 1752 ne sait pas qu'il lui faudra, seul, écrire quelques mille articles, et que l'Encyclopédie l'occupera pendant presque trente ans.. »

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