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Qui était DU GUESCLIN ?

Publié le 27/02/2008

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guesclin
Ce petit chevalier breton de modeste origine — il est né au château de la Motte-Broons, près de Dinan, vers 1320 — avait un visage rond, les cheveux bouclés, une expression volontaire et malicieuse, si l'on en croit la statue qui surmonte sa pierre tombale en l'abbaye de Saint-Denis, où il a le privilège de partager les honneurs des rois de France. Ses contemporains l'ont décrit comme un remarquable entraîneur d'hommes, un chef militaire prudent et énergique qui préférait aux grandes batailles les escarmouches qui harcèlent l'adversaire ; à lui revient la gloire d'avoir libéré le territoire français menacé pendant la guerre de Cent Ans.
guesclin

« Un guerrier breton hors du commun au service du roi de France 1320 1350 1357 1364 1366 1367 1369 1370 1378 1380 Naissance à La Motte-Broons Prise du Grand­ Fougeray aux Anglais Passage au service du roi de France Victoire de Cocherel puis délaite à Auray Première expédition en Espagne Victoire en Espagne au profit de Henri Il de Castille Nommé connétable de France La France est libérée des Anglais (hormis la Bretagne) Mort à Châteauneuf­de-Randon 4 sépultures Les restes deBertJond Du Guesdin sont répartis en quatre 1------------,-----------....,.-----------.,------------,------------i lieuxdifférents .

LE PREMIER PATRIOTE FRANÇAIS Présenté comme un héros national combattant l'éternel ennemi anglais , Bertrand Du Guesclin sera nommé connétable de France (le plus haut grade au sein de l'armée française au Moyen Âge) par le roi Charles V .

Il restera dans l'Histoire tant par son physique particulièrement disgracieux et son caractère vil et emporté que par le rôle qull a pu jouer dans la guerre de Cent Ans.

Né pour le comba~ c'est là qu'il essaie de gagner le respect et l'amour qui lui ont manqué au sein même de sa famille .

Doté d'une force herculéenne, très bon stratége, il est peu conformiste et obtient de nombreux succès par la ruse et la surprise.

Ainsi , il luttera contre les Anglais avec des méthodes qui font dire de lui qull est !Inventeur de la guérilla.

Décrit comme honnête et fidèle , il redistribue les richesses qu'il accumule et les envoie à son épouse pour qu'elle les dépense à bon escient A sa mo~ ce Breton qui a si bien servi la France sera acclamé partout Il aura même les honneurs de la basilique royale de Saint-Denis .

très vite en brutalité.

Un jour qull n'y tient plus , Bertrand pousse ses frères et sœurs et se sert à mains nues d'un repas de fête auquel il n'est pas convié .

S'ensuit une cohue dans laquelle la table est renversée et où sa mère aura~ de vive voix souhaité sa mort A ce moment entre une religieuse , habituée de la famille , qui, prenant les mains de Bertrand, aurait déclaré : « En vér~é.

Dame , cet enfant sera grand entre tous au royaume de France.

Il verra slncliner devant lui la puissance des plus puissants .

Croyez -moi, sa gloire sera célébrée dans les siècles des siècles » (Du Guesdin, connétable de France , Robert Garnier, 1994).

Mais, si la prophétie fa~ le tour du vois inage , sa mère n'en aura cure .

• Dès 9 ans, Du Guesclin se pose déjà en chef de bande de chenapans e~ plutôt que d'aller à l'école (il ne saura de fait jamais ni lire ni écrire), il organise des batailles rangées et change régulièrement de camp pour aider les plus faibles .

Après la bataille, il régale ses compagnons à la taverne .

Mais les mères et pères des fils de paysans ou tenanciers locaux ne tardent pas à venir au manoir des Du Guesclin réclamer 1------------1 réparation des blessures et habits DU DÉSAMOUR À LA GLOIRE naît en 1320 au chateau de La Motte­ Broons, près de Dinan .

Ses parents , Robert li Du Guesclin et Jeanne de Malesmains, sont de petite noblesse et sans fortune .

Il est l'aîné d 'une fratrie de dix enfants .

Mais il est si laid qu'il sera mis en nourrice jusqu'à l'âge de 5 ans et n 'aura jamais le droit de manger à la table familiale.

Le trouvère Cuvelier (1337-1400) d~ de sa naissance : «Je crois qu'il n'y eut si laid de Rennes à Dinan .

Il est camus et noir, mal bati et massif .

Le père et la mère le détestaient tan~ que souvent en leur cœur ils désiraient qull lOt mort ou noyé dans l'eau courante.

>> abîmés de leurs enfants .

Le père de Bertrand décide alors de l'enfermer dans le pigeonnier , afin qull médite sur sa conduite.

• Bertrand va supporter plusieurs semaines cette incarcération avant de s 'échapper en emprisonnant la fillette qui vient lui apporter son pain et son eau.

Il se réfugie chez son onde Bertrand Du Guesclin , seigneur de Vauruzé, et sa tante Tomasse Le Blanc.

à Rennes, qui acceptent de l'accueillir.

Son oncle le prend même sous son aile et lui enseigne les secrets du combat et de la guerre , pour lesquels il semble avoir tant de dispositions.

Il restera là une année, pour lui idyllique .

• En 1337, un grand tournoi est organisé à Rennes, à l'occasion du mariage de Charles de Blois , neveu du roi de • Ne trouvant que mépris et froideur France 1'111/lppe VI, avec Jeanne à son égard au sein du cercle familial , de Penthièvre, nièce de Jean Ill , son caractère vif et turbulent se mue duc de Bretagne .

Robert Du Guesclin et son fils s'y rendent Bertrand rêve d'y participer , mais n 'y est pas convié .

Il parvient cependant à persuader un cousin de lui prêter un équipement e~ en adversaire mystère, défie plusieurs chevaliers présents.

Il bat en duel une bonne quinzaine de combattants, mais refuse d'affronter son père .

Quand il se fait à son tour « déheaumer »et qu'on le reconnaît.

la foule est en liesse .

Son père est si fier qu'il lui demande de pardonner son mépris à son égard .

Le nom de Bertrand lait rapidement le tour de la Bretagne , et sa renommée est déjà grande avant même ses premiers exploits guerriers .

LA CUEIIE DE LA Sucnss1oN DE B1n11cNE • Dès 1342 , Bertrand Du Guesclin participe à la guerre de la Succession pour le duché de Bretagne {1341 - 1364) .

Ce conflit régional s'inscrit dans le contexte plus général de la guerre de Cent Ans {1337-1453) .

Il oppose le parti franco-breton de Charles de Blois et Jeanne de Penthièvre, soutenu par la couronne de France, à un parti angle­ breton mené par IN11 Ill tle MOIItlwt s 'en emparer .

Il profite de l'absence du capitaine anglais pour déguiser ses compagnons en bûcherons.

Il sait que le capitaine a commandé du bois .

Les Anglais , bien que méfiants, ouvrent le pont-levis .

Bertrand le bloque avec des fagots , et l'assaut est donné .

Secouru ensuite par un détachement de l'armée de Charles de Blois , Du Guesclin parvient à ses fins au terme d 'une rude bataille.

Quand Bemborough revient au château, il est accueilli par Du Guesclin lui-même qui le tue d'un coup de pieu , avant que l'Anglais n'ait vraiment eu le temps de se rendre compte de ce qui se passait Bertrand a à peine le loisir de fêter sa victoire qu'il apprend la mort de sa mère .

Il rentre aussitôt à la propriété familiale , mais la lecture du testament lui laissera un goût amer : sa mère ne le c~e même pas.

Son désamour pour ce premier fils est scellé à jamais .

En 1353 , après la mort de son père, il héritera de lui la seigneurie de Broons .

• C'est ainsi que Du Guesclin continue d'asseoir sa renommée, d'expie~ épiques en combats héroïques .

Ses prises victorieuses sont si nombreuses qu'on ne peut toutes les raconter .

Cependant, il est de coutume de citer deux autres faits avec le soutien marquants de son parcours , qui du roi anglais montrent à la fois son courage et ~douard Ill.

Pendant tout le temps de la guerre de la Succession , les Anglais prennent pied en Bretagne.

Leurs pillages incessants excèdent les Bretons , et l'Anglais devient vite l'ennemi juré .

• Du Guesclin prend dès le début le parti de Charles de Blois , mais il lutte essentiellement pour son propre compte à la tète d'une bande de manants .

Durant une dizaine d'années, il écume la forêt de Brocéliande, harcelant et rançonnant les Anglais s'y aventurant Il prend alors le surnom de « Dogue noir de Brocéliande » et pratique une guérilla active .

• Parmi ses nombreux faits d 'armes , la prise, par la ruse, du château du Grand -Fougeray (Ille-et-Vilaine) aux Anglais est particulièrement audacieuse.

Nous sommes en 1350.

Cette forteresse réputée inexpugnable est aux mains des troupes de Richard Bemborough depuis plusieurs années déjà.

Du Guesclin va pourtant réussir à L"AMOUI DE nPIIIIINE Tiphaine de Raguenel sera la première femme de Du Guesclin.

Leur histoire telle qu'elle nous est parvenue, par bribes et avec de très nombreuses imprécisions temporelles autant que géographiques.

est digne des romances médiévales .

Ainsi, Tiphaine, lille de Robert Il Raguenel, seigneur de Chatel-Oger, en Saint­ Erblon, est une érudite .

Ble étudie la science et J'astrologie, ~ comme nombre de ses prédictions se vérifient.

elle est considérée comme une magicienne .

Ble prédira ainsi la victoire de Du Guesclin face à Thomas de Cantorbéry et lui déconseillera de partiàper à la bataille d'Auray.,._,...

sa fidélité, et vont porter son nom jusqu 'aux oreilles du roi de France .

• En octobre 1356 , le duc anglais de Lancastre met le siège devant Rennes .

La s~uation s'éternise, et Du Guesclin harcèle les Anglais, attaquant leurs convois de vivres de manière incessante.

Henri de Lancastre se dit alors que, en prenant Dinan, il pourra~ assurer ses arrières et en finir avec Rennes .

Il porte donc ses troupes vers Dinan, dont il entame le siége en lèvrier 1357.

Les deux parties étant à égale faiblesse , une trêve de vingt -cinq jours est signée, au cours de laquelle le frère cadet de Bertrand, Olivier , est fait prisonnier par Thomas de Cantorbéry .

Fou de colère, Bertrand Du Guesclin se rend sous la tente de son adversaire , le duc de Lancastre, et exige le retour de son frère .

Convoqué, Thomas de Cantorbéry refuse d 'obtempèrer .

Il est décidé de régler ce confl~ en co.IHrt sillgulkr sur la place du marché de Dinan.

C'est à terre que Du Guesclin remportera le duel, allant jusqu'à retirer une partie de son armure de cette femme éiUS5i belle que avec ce dlevalier laid, brutal et sans éducation ne semble pas avoir été seulement un mariage d'intérêt Quoi qu'il en soit.

T!phaine restera fidèle à Du Guesclin.

ce dernier lui donnant tout ce qu'i possède.

revenant la voir dès qu'ille peut quand il est en France et demandant à être inhumé auprès d'elle.

JI s'échappe quand il est fait prisonnier pour aller se marier, et Tiphaine n'hésite pas à le pousser à reprendre les armes, la gloire de son mari semblant compter plus que son propre bonlieu'.

Bonne et généreuse.

elle distribue une grande partie de sa foltune pour payer les rançons et aider les écuyers et soldais bretons faits prisonniers.

ERe succombe à une aise d'asthme vers lln, sans desœndanœ .

Tl ans Ageou_quel ilportJape glorieusement à son premier tournoi officiel .

60hommes {valuation de la troupe avec laquelle il harcèle les Anglais en forétde Brocéliande.

50 ans Age auquel il devient connétable deFronce.

60 000 florins Montant de Jo rançon record exigée pour sa libération après la défaite de Nojero .

2épouses, 2 fils Après Tiphaine deRoguenel.

DuGuesdin épouse Jeanne de Laval JI aura deux fils d 'une maitresse espagnole dont les descendants sont les marquis de Fuentes.

Ainsi l'ai!Klll' que se polterllles époux .._ ___ • semble-t-il sincère ; et pourtant.

durant ,..

la dizaine d'années que comptera leur mariage.

ils ne se verront pas plus de quelques mois !. »

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