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Qui était TURGOT ?

Publié le 27/02/2008

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Dès son avènement, en 1774, Louis XVI, conscient de son inexpérience, nomme Maurepas comme ministre d'Etat. Le choix est bon. Maurepas s'entoure d'une excellente équipe : Vergennes aux Affaires extérieures, Saint-Germain à la Guerre, Sartine à la Marine et Turgot aux Finances. Fils d'un prévôt des marchands de Paris, Jacques Turgot, né à Paris le 10 mai 1727, s'est orienté vers la magistrature. Exceptionnellement doué, il participe au mouvement philosophique et collabore à Y Encyclopédie. Les questions économiques retiennent son attention. Disciple de Quesnay et de Gournay, il écrit des Réflexions sur la formation et la distribution des richesses et des Lettres sur la liberté du commerce des grains où, sans nier l'importance de l'agriculture, il s'intéresse au capital et à l'intérêt.
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« Lorsque le jeune Louis XVI, âgé de 20 ans, appelle Turgot aux finances en 1774, il sait qu'il n'a pas à faire à uncourtisan mais à un homme de cabinet, de réflexion.Chez Anne-Robert Turgot, l'activité intellectuelle l'emporte sur toutes les autres.

À cinquante ans, ce grand gaillardau beau visage et aux yeux bleus perçants, est un homme qui impose le respect et l'admiration.

Fils d'un prévôt desmarchands de Paris, il est d'abord destiné à l'Église où le mènent ses brillantes études de théologie.

Mais très vitepassionné par l'économie, il étudie le droit et commence une carrière de magistrat.

En 1761, nommé intendant duLimousin, il supprime la corvée qu'il remplace par une taxe également répartie sur la population, autorise la librecirculation des grains et allège les charges des paysans.

Il est considéré comme l'homme qu'il faut à Louis XVI pourredresser ses finances. 1774, jour anniversaire de la Saint-Barthélemy.

Louis XVI reçoit Turgot dans son cabinet, sur les injonctions ducomte de Maurepas.

À la fin de ce tête à tête où Turgot est conforté dans sa charge de ministre des Finances, lejeune Louis lui déclare : " Je vous donne ma parole d'honneur d'entrer dans toutes vos vues et de vous soutenirtoujours dans les partis courageux que vous aurez à prendre ".Et du courage il en faut à cet ancien collaborateur de l'Encyclopédie, pour mener à bien toutes ses idées novatrices. D'abord, comme il le dira au roi, "point de banqueroute, point d'augmentation d'impositions, point d'emprunts".

Sonbut avoué : ramener la dépense au-dessous de la recette tout en économisant chaque année 20 millions de livres.Et pour montrer l'exemple, le ministre décide de réduire ses propres appointements de près de moitié.

Chaqueministère voit son budget diminuer.

Les abus sont sévèrement chassés.

Il proclame, comme il l'avait fait dans leLimousin, la liberté de circulation des grains et de leur importation.

Il supprime les corporations et la corvée royale,met en place une subvention territoriale sans privilèges pour l'entretien du réseau routier et crée une caissed'escompte.Louis XVI, malgré les opposants nombreux à la politique de Turgot - dont le banquier genevois Necker pour qui laliberté de circulation des grains est contraire à tout principe économique - suit son contrôleur général sanssourciller.

Ce dernier, pour qui " la terre est la première et unique source de toute richesse", se pose comme lechantre du développement agricole.

Il souhaite une réforme fiscale qui soit juste et bien répartie, sans privilégier lesnobles.

En proclamant la libre circulation des grains dans tout le royaume, en favorisant leur transport et leurstockage, il savait que le prix du blé allait augmenter mais c'était, selon lui, une étape importante vers le libéralismeet vers plus de justice, car " c'est par le commerce et par le commerce libre que l'inégalité des récoltes peut êtrecorrigée ". Turgot sait qu'il va se heurter aux réglementaristes qui luttent contre les spéculateurs et profiteurs du stockage.

Or,l'année 1775 s'annonce mal tant la récolte a été mauvaise.

Le prix du pain augmente et des émeutes voient le jour àGrenoble, à Caen, en Champagne, en Bourgogne.

Les marchands font du stockage intempestif et les prix montent.Malgré les mesures d'apaisement prises par Turgot, rien n'y fait.

Sa politique trop en avance sur son temps n'est pascomprise.

Il se heurte en plus à l'incompréhension des parlementaires qui se liguent contre lui.

La reine et sespartisans, qui ont peur pour leurs privilèges, finissent par avoir la peau du ministre.

Le roi, lui-même, finit par lerenvoyer après que Turgot lui a dit ces paroles prémonitoires : " N'oubliez jamais, sire, que c'est la faiblesse qui amis la tête de Charles Ier sur un billot ".

L'homme de tous les changements ne pouvait plus rien pour sauver lamonarchie.. »

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