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Répression du Printemps de Pékin

Publié le 17/01/2022

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« 8 JUIN 1989, 16 heures. Je m'appelle Chai Lin. Je suis la responsable du comité de défense de la place Tiananmen. Je suis encore en vie. Étant particulièrement bien placée pour commenter les événements qui se sont déroulés du 2 au 4 juin, je crois qu'il est de mon devoir de faire connaître la vérité à tous les hommes, paysans ou citadins de Chine (...). Notre organisation a publié une déclaration, dont le mot d'ordre essentiel était : « À bas le régime illégal de Li Peng! «. Tous les camarades de la place se sont levés et ont juré en levant la main droite : « Je jure de contribuer à faire progresser le processus de démocratisation, la prospérité et la croissance de notre grande patrie, à assurer sa protection et à la défendre contre sa destruction par un petit groupe de conjurés. Nous voulons éviter à un milliard d'hommes de mourir dans la terreur. Je jure de défendre au prix de ma jeune vie la place de Tiananmen et la république. Même si les têtes tombent et si le sang coule, il ne faut pas perdre la place du Peuple. Nous voulons nous battre jusqu'à la mort, jusqu'au dernier d'entre nous (...). « A l'ouest de l'avenue Chang'An, le sang coulait déjà à flots. Les bourreaux - les soldats de la 27e armée - se servaient de blindés, de fusils-mitrailleurs et de baïonnettes, les gaz lacrymogènes étant désormais largement dépassés. Les soldats tiraient et tuaient pour un seul mot proféré, une pierre jetée. Tous les corps qui gisaient sur l'avenue Chang'An étaient ensanglantés. Les camarades qui arrivaient avaient du sang sur les mains, la poitrine et les jambes pour avoir porté leurs camarades tués (...). Dans la petite tente qui abritait le bureau de notre mouvement, se trouvaient des micros reliés à des haut-parleurs à l'extérieur. Nous avons passé la chanson « les Descendants du Dragon «. En chantant tous en choeur les larmes aux yeux, nous nous sommes étreints et nous nous sommes serrée la main car nous savions que notre dernière heure était venue, celle où nous devions nous sacrifier pour la démocratie (...). Le bureau a alors demandé aux camarades s'ils voulaient partir ou continuer à occuper la place et nous avons pris la décision de tous nous retirer. Au moment même où nous allions partir, un groupe de soldats casqués et armés de fusils-mitrailleurs, rompant leur promesse, est passé à l'attaque à proximité du monument des Héros de la nation. Sans nous laisser le temps de partir dans le calme, comme nous l'avions décidé, ils nous ont empêchés d'avertir tous ceux qui se trouvaient sur la place, en détruisant nos mégaphones, puis ont mis le feu au monument. La plupart des camarades sont descendus du monument et nous sommes partis les larmes aux yeux. À tous ceux qui nous disaient de ne pas pleurer, nous avons répondu : « Nous reviendrons parce que cette place est la place du peuple! « Nous avons appris, après les événements, que certains d'entre nous avaient encore espoir dans le gouvernement, et même dans l'armée. Ils croyaient que l'armée allait se contenter de nous chasser. À bout de forces, ils restaient allongés dans leurs tentes. Les blindés ont carrément roulé sur eux. On a dit par la suite qu'il y avait plus de deux cents camarades, on dit par ailleurs qu'il y avait eu plus de quatre mille morts. Aujourd'hui encore, je ne connais pas le nombre exact des victimes. Ceux qui se battaient à l'extrémité de la place appartenaient au Syndicat ouvrier autonome : ils se sont battus jusqu'au dernier et sont tous morts - ils étaient entre vingt et trente. Au moment où nous sommes partis, les blindés ont déversé de l'essence sur les tentes et sur les vêtements et ont brûlé les corps de tous nos camarades (...). Après tous ces événements nous avons appris que la 3 juin, vers 22 heures, Li Peng avait donné trois ordres : 1. L'armée peut tirer. 2. Les véhicules de l'armée doivent progresser au plus vite pour reprendre complètement possession de la place avant le 4 juin à l'aube. 3. Les responsables des manifestations qui sont pris par l'armée doivent être exécutés sans exception (...). « Chai Lin Extrait du journal Ming Bao publié à Hong Kong le 9 juin 1989.

« entreposées dans des véhicules Les ambassades étrangères s'emploient • Ainsi, alors que li Peng affirme que militaires .

l'affrontement parait à regrouper leurs ressortissants • la Chine ne s'Inclinera jamais devant imminent Pour réaffirmer leur qui quittent Pékin par centaines.

les pressions extérieures •.

d'autres autorité contestée et pour éviter que De leur côté , les étudiants , qui se dirigeants assurent que rien n'a changé la désobéissance civile ne continue sont retranchés à l'intérieur de leur après cette • simple opération de de s'étendre, les dirigeants conservateurs campus, s 'attendent à être attaqués police », et que les hommes d'affaires - dé. »

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