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Révoltes dans les ghettos noirs - le « Black Power » plonge l’Amérique blanche dans la peur et l’insécurité

Publié le 28/03/2019

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Révoltes dans les ghettos noirs - le « Black Power » plonge l’Amérique blanche dans la peur et l’insécurité

Depuis le milieu des années 60, les Afro-Américains manifestent leur opposition par des actes de violence : les ghettos s'enflamment. Le mot d'ordre « Black Power » amplifie la conscience noire qui émerge et la revendication d'un contre-pouvoir noir, devant mettre fin au racisme et à la discrimination.

Au milieu des années 60, la haine contre l'establishment blanc connaît une escalade dans les ghettos noirs des centres industriels nord-américains : émeutes et violence, pillages et meurtres sont à l'ordre du jour. En août 1965, 34 personnes sont victimes des troubles qui se déroulent à Watts, une banlieue noire de Los Angeles, et l'on comptabilise près de 900 blessés. L'année suivante, des révoltes ont lieu à Chicago et à Cleveland ; les événements se répètent encore au cours de « l'été brûlant » de 1967- : des Noirs commettent des actes de vandalisme dans 65 villes. Dans les seules villes de Detroit et Newark (New Jersey), 63 personnes meurent. Le sénateur Robert F. Kennedy estime que les États-Unis traversent la crise nationale la plus grave depuis la guerre civile. Les émeutes atteignent leur paroxysme après l'assassinat de Martin Luther King le 4 avril 1968, la colère des Noirs se déchargeant de façon explosive alors dans 172 villes : on compte 43 tués et 3 500 blessés.

 

Racisme quotidien. L'époque où le prêtre baptiste Martin Luther King parvenait à convaincre les Noirs par son

 

Malcolm X, chef de file des Black Muslims, lors d'un discours dans le quartier de Harlem à New York. Peu après la fin du rassemblement des affrontements sanglants ont lieu entre les Noirs et la police.

appel à la non-violence est définitivement close. King mène son combat essentiellement dans les régions rurales du Sud et atteint son objectif prioritaire en 1964 : le président des États-Unis Lyndon Baines Johnson signe la loi sur les droits civiques qui abolit la ségrégation (Civil Rights Act du 2 juillet 1964). Au Nord, les rapports sont plus difficiles, car le racisme quotidien produit des effets plus graves qu'au Sud, tel que l'attestent les statistiques officielles : depuis le milieu des années 50, le taux de chômage parmi les Noirs correspond à plus de deux fois celui des Blancs.

 

Dans de nombreux ghettos urbains, jusqu'à 90 % des adolescents afro-américains traînent dans les rues. Bien qu'une couche intermédiaire se forme progressivement parmi les gens de couleur, les Noirs gagnent considérablement moins d'argent que leurs concitoyens blancs - en moyenne à peine plus de la moitié (1950 : 54 %, 1975 : 62 %). Proportionnellement, il y a bien plus d'Afro-Américains parmi les plus pauvres aux États-Unis que de Blancs.

« Mohammed Ali (à gauche) et Elijah Mohammad, président des Black Muslims, lors d'une assemblée annuelle de l'organisation noire, en 1968 Même Martin Luther King qui, se référant au Mahatma Gandhi, n'a de cesse de prôner la résistance non violente, accepte une telle interprétation.

L'inventeur de ce génial appel au combat, le. »

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