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Richelieu troque le sabre pour le goupillon

Publié le 22/08/2013

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Son action d'évêque de Luçon est aussi l'occasion de nouer des relations. Ainsi avec Bérulle, l'une des grandes figures du mysticisme français du XVIle siècle, fondateur, en France, de la congrégation de l'Oratoire, et avec François Leclerc du Trem-blay, un moine capucin, le fameux père Joseph. Les deux pieds dans le Poitou, l'évêque de Luçon ne garde pas moins les yeux rivés sur Paris. Il entretient une correspondance fournie, sait envoyer judicieusement copie de ses sermons, se rend, à l'occasion, à la capitale. Toutefois, Richelieu échoue en 1610 à se faire nommer comme représentant de sa province ecclésiastique à l'Assemblée du Clergé.

richelieu

« ché de Luçon constituent une ressource pécuniaire non négli­ geable.

Mais l'affaire se corse .

D'abord, les chanoines de la cathédrale menacent la famille Richelieu de poursuites judi­ ciaires afin de la contraindre à participer financièrement à la restauration de l 'édifice qui en a bien besoin .

Ensuite, Alphon­ se, très mystique, décide, en 1605, d'abandonner le siècle .

Il se fait moine et entre à la Gran­ de Chartreuse ...

Richelieu troque le sabre pour le goupillon Par esprit de famille, Armand­ Jean, qui se destinait à la car­ rière des armes , reprend le flambeau et troque le sabre pour le goupillon .

En 1606, Henri IV le nomme évêque de Luçon.

Il a un peu plus de vingt et un ans -mais moins des vingt-trois ans requis, depuis le concile de Trente, pour accéder à cette charge .

Une dispense du pape est nécessaire .

Malgré les interventions officielles et officieuses, elle tarde à venir.

Armand-Jean part à Rome , y fait sa cour auprès des cardinaux et au souverain pontife .

Finale­ ment il y est sacré évêque à Pâques, le 17 avril 1607.

Il n'a toujours pas vingt-trois ans ! De retour à Paris, Richelieu en­ tame sa carrière d' évêque de cour et se fait remarquer par ses sermons .

Familièrement, Henri IV l'appelle «Mon évêque ».

Pourquoi quitte-t-il Paris en décembre 1608? Veut­ il montrer qu ' il est un bon pré­ lat -le concile de Trente ayant en effet imposé aux ecclésias­ tiques de résider dans leurs diocèses ? Sent-il qu'à Paris, pour l'heure, peu d'occasions s'offrent à lui ? À Luçon, quoi qu'il en soit , Ri­ chelieu se montre bon évêque de la Contre-Réforme catho­ lique et porte beaucoup de soins à ce diocèse qu 'il qualifie de «plus crotté de France ».

Dans ce Poitou très protestant, il se préoccupe de la formation de son clergé- fort peu instruit , les séminaires n'existant pas encore .

Avec son propre argent, il achète un bâtiment et y ins­ talle enseignants et enseignés .

Au cours de ses tournées pas­ torales, Richelieu part à la reconquête des âmes.

Il de­ mande aux capucins d'organi ­ ser des missions paroissiales .

Lui-même s'attelle à une espè­ ce de catéchisme, mettant à la portée de tous les fondements de la foi catholique .

Sous le titre «L'Instruction du chré­ tien », l'ouvrage paraîtra une di­ zaine d'années plus tard .

L'évêque de Luçon intervient aussi pour épargner à ses ouailles des impôts écrasants .

Les yeux rivés sur Paris Son action d'évêque de Luçon est aussi l'occasion de nouer des relations .

Ainsi avec Bérul­ le , l'une des grandes figures du mysticisme français du XVII" siècle, fondateur, en France , de la congrégation de l'Oratoire , et avec François Leclerc du Trem­ blay, un moine capucin, le fa­ meux père Joseph .

Les deux pieds dans le Poitou, l'évêque de Luçon ne garde pas moins les yeux rivés sur Paris .

Il entre­ tient une correspondance four­ nie, sait envoyer judicieuse­ ment copie de ses sermons, se rend , à l'occasion, à la capitale .

Toutefois, Richelieu échoue en 1610 à se faire nommer comme représentant de sa province ecclésiastique à l'Assemblée du Clergé.

Quatre ans plus tard, son travail porte enfin ses fruits .

Il est élu aux états géné­ raux et s'y fait remarquer par Concini et Marie de Médicis.

Le 25 novembre 1616, Riche­ lieu deviendra ministre des Af­ faires étrangères de Louis XIII.

~ED ITIONS IHI ATLAS L'ÉGLISE CATHOLIQUE À lA RECONQUÊTE DES ÂMES Afin de répondre à la Réforme protestante, l'église catholique se lance dans un mouvement de rénovation intérieure, la Contre-Réforme.

Le concile de Trente, qui se tient de 1545 à 1563, en donne le cadre.

Il précise des points de doctrine, là où sont les divergences avec les protestants .

Il s'agit notamment du péché originel, des sacrements ou encore de valeur de la Tradition (les élaborations théologiques faites au fil des siècles).

Il fixe aussi une certaine discipline : suppression du cumul des bénéfices, imposition de la résidence aux évêques et de règles de vie aux religieux et aux ecclésiastiques.

Il donne le coup d'envoi à la création de séminaires, élabore un catéchisme ...

Congrégations et ordres religieux, tels que les jésuites, les capucins ou les oratoriens, seront les fers de lance de la Contre-Réforme.

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