Devoir de Philosophie

ROBERT SCHUMAN

Publié le 27/02/2008

Extrait du document

schuman
ROBERT SCHUMAN (1886-1963) On l'a appelé le «père de l'Europe». Cet homme affable, généreux, modéré, grand lettré, a jeté les premiers fondements de l'Europe organisée. Sans vouloir renier un passé glorieux, il désirait provoquer un nouvel épanouissement des énergies nationales. «Faire l'Europe, disait-il, ce n' est pas nécessairement fusionner ce qui est et doit rester distinct.» Diplômé en droit des universités allemandes, Robert Schuman s'était inscrit au barreau de Metz en 1912. Après la première guerre mondiale, il devient député de la Moselle rendue à la France. Inscrit au parti démocrate populaire, spécialiste en finances publiques, il est nommé au sous-secrétariat d'État s'occupant des réfugiés d'Alsace-Lorraine dans le gouvernement Paul Reynaud en mars 1940. Après l'armistice, il vote les pleins pouvoirs au maréchal Pétain et, en août 1940, rentre à Metz pour aider les Lorrains à surmonter l'épreuve de l'annexion au Reich. Mais, en septembre, il est arrêté par la police allemande et envoyé en résidence surveillée à Neustadt, en Forêt-Noire. En 1942 il s'évade, rejoint la France et entre dans la Résistance.
schuman

« -~~-~~~~- -~-~-~-~ -~~~..( -~~~~~~ -~~'---.

...

.................. ...................

.

Robert Schuman naît en 1886 en Lorraine, à l'époque rattachée à l'Allemagne .

Il aura la nationalité allemande jusqu'en 1918.

Devenu avocat en 1912, Schuman se lance en politique en 1919 .

Récemment devenu français, il est élu député du parti démocrate populaire, d'obé­ dience démocrate-chrétienne .

Profondément croyant (il assiste à la messe tous les jours), Schuman fera toujours de ses convictions reli­ gieuses le moteur de sa politique.

Durant l'entre-deux-guerres, Schuman soutient la politique d'Aristide Briand, sans toutefois approuver son projet d'union européenne (1929).

Hostile au nazisme, il approuve néan­ moins les accords de Munich en septembre 1938.

Pendant la guerre, il est ministre des Réfugiés dans le gouvernement de Paul Reynaud.

Par la suite, Schuman vote les pleins pouvoirs à Pétain mais s'oppose rapide­ ment aux Allemands, qui le font interner.

Schuman parvient à s'évader en 1942 et rejoint la Résistance .

A la Libération, Schuman rejoint le MRP (mouvement républicain populaire), nouveau parti démocrate-chrétien.

Il est d'abord ministre des Finances de Bidault (juin 1946-novembre 1947) avant d'accéder à la présidence du Conseil (novembre 1947-juillet 1948).A ce poste, Schuman fait adopter le plan Marshall (avril1948).

De juillet 1948 à janvier 1953, Schuman est ministre des Affaires étrangères sans interruption .

C'est à cette fonction que sa carrière va prendre un tournant décisif.

Partisan de la réconciliation franco-allemande du fait de ses origines lorraines, partagé entre la France et l'Allemagne, Schuman est convaincu que Paris et Bonn ne parviendront à surmonter leur antagonisme qu'en participant ensemble à la construction de l'Europe.

Schuman s'entend tout naturellement avec ses homologues allemand et italien, Adenauer et de Gasperi , démocrates -chrétiens comme lui.

En mai 1950, inspiré par Jean Monnet, Schuman lance le plan qui porte son nom instituant la CECA.

L'Allemagne et la France placent leurs productions de charbon et d'acier sous une autorité commune.

L'objectif est de parvenir à « des réalisations concrètes créant d'abord une solida­ rité de fait ».

La CECA.

bientôt élargie à l'Italie, à la Belgique, au Luxembourg et aux Pays-bas, remporte un franc succès.

Dans la foulée, Schuman signe en mai 1952le traité prévoyant la création d'une armée européenne de défense.

Là encore, Jean Monnet, qui a conseillé René Pleven, est à l'origine du projet.

Mais la CED se heurte à l'hostilité conju­ guée des communistes, qui y voient un projet hostile à l'URSS, des gaul­ listes , lesquels dénoncent une atteinte à la souveraineté nationale et de ceux (socialistes, radicaux, droite libérale) qui craignent le réarmement allemand.

L'enlisement du dossier, lequel ne sera réglé (ou plutôt enterré) qu'en août 1954, entraîne le départ de Schuman du quai d'Orsay.

En outre, Schuman n'a pas su apporter de réponses convain­ cantes aux dossiers brûlants de la décolonisation en Indochine et en Tunisie.

Par la suite , Robert Schuman continue de se consacrer à la. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles