Routes, véhicules et transports au Moyen Age
Publié le 04/09/2013
Extrait du document
«
DES RUES FORT
« EMBOUTEILLÉES »
Le problème de la
prolifération des charrettes
se pose avant tout dans
les villes et dans les gros
bourgs du royaume.
Les difficultés de circulation
y sont telles que la mesure
de Philippe Le Bel de
restreindre leur nombre
s'explique aisément.
Les embarras urbains
touchent les grandes cités
et surtout Paris.
La capitale
détient le record des
encombrements depuis
le règne de Saint Louis.
A cette époque, un
chroniqueur rapporte qu'un
visiteur dut attendre toute
une journée pour pouvoir
traverser la Seine au Petit
Pont tant la presse était
intense !
Sous Philippe Le Bel, les
rues étroites de la capitale
sont envahies par les étals
des marchands, par les
piétons et les cavaliers,
mais aussi par les troupeaux
de moutons et de vaches,
par les montreurs d'ours
et les saltimbanques.
Au beau milieu de cette
cohue, les charrettes ont
bien du mal à se frayer un
chemin.
Qu'un cheval
s'emballe et c'est aussitôt
la panique!
Sous Charles V, la situation
ne s'est que fort peu
améliorée, d'autant que
les charrettes se font de
plus en plus nombreuses.
Le comte de Tancarville,
vieux notable de province,
convoqué en audience
par le roi, se vit dans
l'obligation de décliner
l'invitation, par crainte
de la bousculade.
Charles V accepta sans
discuter sa décision.
"Il n'y
a
meilleure cause, fit-il dire
à son hôte empêché.
li y a, à Paris, trop de
charrettes .
..
"
sation du collier d'épaule -
qui remplace le collier de cuir
souple appuyé sur la gorge du
cheval et entrave ses mouve
ments -permet d 'augmenter
la charge des véhicules, qui
passe, surtout grâce à l'appari
tion de l'attelage en flèche , de
cinq cents kilos à plusieurs
tonnes .
Mais les marchands
préfèrent encore avoir
recours, en particulier pour les
vins, les denrées fragiles,
périssables et chères, au
transport fluvial, plus sûr et
plus rapide .
Cette solution
leur permet en outre d'éviter
le coût prohibitif des péages
et des escortes , indispen
sables à qui veut se protéger
des bandits de grand chemin.
La « réapparition »
de la charrette
Après une longue absence
des routes du royaume, la
voiture, sous le nom de
«charrette », revient en force,
EDITIONS ATLAS
I
0 Ci malgré son côté rustique.
Peu ff.
à peu , les techniques de fabri
cation , qui s'étaient perdues
au fil des si ècles précédents ,
se
perfectionnent .
La charret
te reste cependant longtemps
rudimentaire .
Sans suspen
sion, sa caisse étant simple
ment posée sur les essieux
des roues , elle expose le
voyageur à être durement
bringuebalé et à endurer tous
les cahots .
Elle n'est pas non
plus équipée de système de
braquage.
Aussi , sans train
avant pivotant , conduire ce
véhicule ne pouvant pas bra
quer est une véritable gageu
re .
Au moindre virage un peu
raide, l'équipage risque de
verser dans le fossé.
Mais,
telle quelle , la charrette ,
ouverte ou bâchée, rustique
ou élégante, se répand très
rapidement dans les villes et
les campagnes..
»
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