Sao Tomé

« de poursuivre le travail agricole dans des conditions qui ne différaient guère de leur ancien état.

Leurs descen­ dants persistèrent dans cette attitude.

Les autorités y sup­ pléèrent par l'Immigration de travailleurs de l'Angola et des Iles du Cap-Vert.

5 En 1960, un Mouvement de libération de Sio Tomé et Principe (MLSTP) est créé, mais ses possibilités d'action demeurent très limitées.

L'isolement et la configuration du terrain ne permettaient aucune action de guérilla, contrairement à ce qui se passait au Mozambique ou en Angola.

Aussi le MLSTP n'avait-il réclamé devant l'ONU qu'une "solution pacifique mettant fln au colonialisme"· Le 25 novembre 1974, un accord était signé entre le gouvernement portugais et le MLSTP qui formait un gou­ vernement provisoire partageant le pouvoir avec les auto­ rités portugaises jusqu'à l'indépendance.

Le secrétaire général du MLSTP, Manuel Pinto da Costa est devenu chef de I'Ëtat.

1 6 Les ressources de Sio Tomé demeurent exclusive­ ment agricoles (l'abondance des pluies et le climat favo­ risent toutes les cultures tropicales : cacao, café, coprah, bananes, fruits, etc.).

A part quelques petites usines de produits alimentaires, l'industrie est totalement absente et les produits de consommation sont importés.

Cette économie totalement dépendante des cultures d'exporta­ tion, qui permettaient d'ailleurs en 1973 une balance commerciale positive (247 259 000 escudos d'Importations contre 322 591 000 escudos d'exportations, 1 000 escu­ dos = 34,01 dollars) est handicapée par la répugnance des " fllhos da terra " à s'engager sur une grande échelle dans l'économie de marché et par l'abandon des Portugais qui se sont retirés dès l'annonce de l'Indépendance .. »