SCEAUX ET MÉDAILLES : Le type monumental

On appelle sceaux de type monumental (ou topographique) les sceaux qui comportent la reproduction de monuments, d'édifices ou d'ensembles urbains. Ils appartiennent le plus souvent à des villes, mais les administrations et les juridictions, les corps de métiers, quelques communautés religieuses ou même quelques seigneurs séculiers en ont parfois fait usage. Tantôt il s'agit d'une représentation de la cité entière, bien à l'abri derrière son enceinte, tantôt des seuls monuments les plus importants (ainsi les arènes sur le sceau de Nîmes, le pont sur la Saône sur celui de Lyon, l'église Saint-Sernin et le château narbonnais sur celui de Toulouse), tantôt d'une construction stylisée (château, porte, église, pont) ayant plus une valeur symbolique qu'une fonction réaliste. Pour l'archéologue, en effet, le problème est de savoir quelle valeur accorder à ces centaines de figurations architecturales que nous font connaître les sceaux médiévaux. Où s'arrête le réalisme, où commence le stéréotype ? La question ne peut être véritablement tranchée que cas par cas. Toutefois, on observe que les représentations sont plus réalistes à la fin du Moyen Age qu'aux XIIe et XIIIe siècles, et sur les sceaux des moyennes et grandes villes que sur ceux des juridictions et des petites communes. Mais il y a, bien sûr, de nombreuses exceptions.