Devoir de Philosophie

Shaddar al-Door

Publié le 06/11/2013

Extrait du document

Au Xllle siècle, alors que Saint Louis chemine en Orient à la tête des croi­sés, l'Égypte est gouver­née par une femme, Shaddar al-Door, esclave d'origine turque achetée puis épousée par le sul­tan ayyoubide Malik al-Salih, petit-neveu de Saladin. Son court règne marque le début de la domination des Mame­louks sur les pays d'Islam.

« finit cependant par être con­ nue .

Shaddar al-Door organi ­ se alors une régence avec l'émir Fahruddin Yousouf puis annonce que le sultan a désigné comme successeur son fils Turanchah qu'elle fait venir de Mésopotamie , où il vivait.

En fait, al-Salih avait décidé de remettre son empire au calife de Bagdad , mais Shaddar al-Door sait bien que s'il en est ainsi elle sera écartée du pouvoir ; or son ambition est grande .

A son arr ivée en Égypte , Tu­ ranchah, encore inconnu du peuple, est proclamé souve­ rain.

Mais il ne tarde pas à se révéler sot et violent.

Il accu ­ mule les maladresses, nom­ mant ses favoris aux postes importants du royaume, des ­ tituant de leurs fonctions les puissants Mamelouks qui constituaient l'armée de son père .

Quand il exige de Shad ­ dar al-Door qu'elle lui remet ­ te les biens de al-Salih, la sul­ tane, effrayée , cherche le soutien des Mamelouks : la triste fin de Turanchah se prépare .

Souveraine à tout prix A l'issue d'un banquet qu'il offre aux émirs pour fê­ ter sa victoire sur les croisés à Fariskur, le nouveau sultan est assassiné puis jeté dans le N il par les Mamelouks .

Son règne, qui a duré soixante­ dix jours, est le dernier de la dynastie ayyoubide.

L'armée et les émirs décident de mettre sur le trône Shaddar al-Door, qui devient ainsi la première souveraine de la dynastie mamelouke.

La rei­ ne prend pour commandant en chef des armées (atabey) l'émir Aybek.

Elle fait battre monnaie à son nom et est in­ voquée dans les prières du vendredi à la mosquée, com­ me c'est l'usage pour les sou­ verains .

Lorsqu'elle réunit ses vizirs, elle reste cachée der ­ rière un fin rideau.

Cepen­ dant le monde musulman s'émeut; une lettre de mena ­ ce est envoyée de Bagdad , rappelant les paroles du Pro­ phète : « Un peuple qui con­ fie le gouvernement de son État à une femme ne trou­ vera jamais le salut .

» Shad­ dar al-Door est obligée d'ab­ diquer après trois mois de rè­ gne.

Auparavant, elle a pris la précaution d'épouser l'émir Aybek, qui devient aussitôt sultan.

Mais, si son époux porte les symboles du pou­ voir, elle n'en continue pas moins à gouverner l' Égypte.

Une fin tragique N éanmoins , Aybek se mé­ fie : un astrologue lui a prédit que sa femme le ferait mourir , et les époux vivent séparés.

De son côté, Shad­ dar al-Door exige, en vain, qu'il répudie sa première femme, dont il a un fils.

Lorsque Abeyk demande en mariage la fille d'un souve­ rain, Shaddar al-Door invite son mari chez elle, et, alors qu'il s'apprête à prendre un bain, le fa i t étrangler par ses. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles