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Siège de Leningrad

Publié le 27/02/2008

Extrait du document

Epique résistance russe. Le plan de l'opération «Barbarossa» accordait la priorité à la prise de Leningrad sur celle de Moscou. Le 15 juillet 1941, les divisions Panzer de pointe s'approchèrent à moins de 100 km de la ville que les Finlandais, entrés en guerre depuis peu, menaçaient au nord. Mais un changement intervenu dans la stratégie allemande brisa soudain l'avance nazie. Moscou devint alors l'objectif prioritaire. En conséquence, on dégarnit le secteur de Leningrad de plusieurs unités blindées. Lorsque, le 8 août, l'attaque reprit, il s'agissait, pour l'agresseur, non pas d'emporter la ville d'assaut, mais de l'encercler et de la bombarder afin de la contraindre à la reddition.

« UNE VILLE HÉROÏQUE la bataille pour leningrad débute en juillet 1941 pour ne s'achever qu'en janvier 1944.

Entre ces deux dates, la ville subit un blocus de quelque neuf cents jours imposé par l'armée allemande .

En dépit des terribles souffrances des assiégés, livrés à la faim et au froid , soumis à d7ncessants bombardements, tourmentés par la douleur de voir disparaître leurs proches un à un, le moral de leningrad ne fléchit pas.

Alors que Hitler s'attend à voir tomber la ville -« leningrad doit être effacée de la surface de la Terre> >, ava~-il déclaré -, une propagande aussi active qu'efficace, qui met l'accent sur les atrocités nazies, parvient à ôter aux habitants toute envie de se rendre.

Tout à ses rêves de grandeur, le maitre du Ill ' Reich sous-estime la capacité de résistance des hab~ants de l'ancienne Saint-Pétersbourg .

Berceau de la révolution bolchevique, ville que jamais aucun ennemi n'est parvenu à occuper , leningrad -qui sera baptisée « 1111/e llkoïque» en 1953 -, ~~~~~;ld inspire à 1 ses hab~nts un patriotisme tout particulier qui soutient leur résistance et leur permet d'infliger à la Wehrmacht une défaite tout aussi cruelle que la reddition de von Paulus à Stalingrad en février 1943.

OBJECTIF LENINGRAD INCEmTUDE SUR US INTENTIONS AUfMANDES • Au printemps 1941, l'URSS est en paix .

Toutefois , si le gouvernement ne cesse d'affirmer que le pacte de non-agression conclu le 23 août 1939 avec l'Allemagne a mis l'URSS à l'abri de toutes attaques , 17nquiétude persiste dans tous les espr~.

Rien, en effet dans l'évolution de la guerre n 'indique qu'on peut se fier aux déclarations de Hitler .

Aprés le partage " pacifique » de la Pologne en septembre 1939, les chars allemands ont déferlé sur le Danemark, la Norvège , la France , et Londres a été bombardée.

Aussi, les hommes et les femmes de Leningrad, en dépit des éditoriaux lénifiants de la Pravda, sont inquiets.

• Chacun sait que si H~ler deva~ attaquer la Russie, Lenillfrtld se trouverait en prem ière ligne.

Ce ne sera~ pas la première fois.

Fondée en 1703 par Pierre le Grand comme un bastion destiné à contenir les Suédois, les Polonais , les lituaniens, les Finlandais et les Prussiens qui, siècle après siècle , avaient tenté de forcer le passage vers les grandes plaines de Russie, la ville est consciente de sa longue tradition mil~aire .

• Il est vrai qu'elle dispose de solides atouts pour faire face à une éventuelle agression allemande .

Grace à la campagne d'hiver de l'Armée rouge contre la Finlande , leningrad dispose d 'un peu plus d'espace au nord .

C'est d'ailleurs pour obtenir cet espace que Staline a attaqué ce petit voisin du Nord.

la victoire russe a permis de repousser la frontière de plusieurs dizaines de kilomètres .

De plus, leningrad dispose d'un glacis protecteur le long de la côte de la Baltique depuis que Staline a ramené de force , pendant l'été 1940 , les États baltes dans le giron de l'URSS .

Au moment où Hitler est sur le point de déchirer le pacte germano-soviétique , Leningrad est donc prête au pire .

lEs DISPOStnFS MIUTAIRES EN PIBENCE • Sur le plan militaire, la ville dépend du front Nord , placé sous les ordres du général Popov, qui comprend les Vil', XIV • et XXIII ' armées appuyées par des forces aériennes .

Ce dispositif est destiné à contrer la menace que l'aile gauche de la Wehrmacht fa~ peser au sud-ouesL mais surtout à faire face aux deux armées finlandaises du maréchal allemande dite « Norvège " qui est soutenue par l'aviation finnoise.

• Le sud de Leningrad est défendu par les armées du front Nord -Ouest placées sous le commandement du général Sobiennikov , soit les VIII', Xl' et XVII ' armées .

Ce dispositif , qui correspond à trente-trois divisions d7nfanterie disposant d 'appuis aériens , s ' oppose au groupe d 'armées {GA) Nord du Feld ­ marschall VIIIILHb, qui réunit les XVI' et XVIII ' armées ainsi que leiV ' groupement blindé , soit vingt -trois divisions, dont trois blindées et trois motorisées, appuyées par la 1" flotte aérienne.

Toutefois , des unités de la XVIII ' armée allemande sont ftxées par la VIII' armée soviétique, qui tient une partie de l'Estonie, de Parnu à Tartu , et qu'appuie la flotte de la Baltique du vice-amiral Tributs .

ORGANISATION DE LA DlFENSE ET MOBILISATION INDUSTIIELU • À la suite de la fulgurante percée de la Wehrmacht, au lendemain de la rupture du pacte germano­ soviétique , leningrad prend des dispositions pour organiser sa défense .

Dès le t • juillet 1941.

JdtiiiOII, l'un des plus influents membres du comité central du parti communiste, institue le Comité de défense de Leningrad qui réunit sous son autorité les secrétaires du parti Kouznetsov et Chtykov, le président du soviet régional Solovyev et le commandant Popkov , du soviet municipal.

Les " Cinq Grands » -comme on surnomme ce com~é -ont autorité pour régler la quasi -total~é des problèmes opérationnels dans le secteur de la ville .

Jdanov met parallèlement en place des « quatuors » -groupes de quatre membres -chargés de s'occuper des diverses questions industrielles .

Enfin, il institue des " troïkas " dans chaque quartier de la cité, plus une tro·>l. »

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