Simon de Montfort
Publié le 27/02/2008
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le 1er décembre, une assemblée publia les statuts qui organisèrent la conquête et substituèrent la coutume de Parisau droit écrit.
L'année 1213 est celle de l'intervention de Pierre II d'Aragon, célèbre par sa victoire sur les Musulmans à Las Navasde Tolosa (juillet 1212).
Seigneur de Montpellier, suzerain des Trencavel et par conséquent de Simon de Montfort, ilétait le protecteur désigné de son beau-frère Raimond VI.
Comme il lui fut impossible d'obtenir satisfaction auconcile de Lavaur, il prit les armes avec les comtes de Foix et de Comminges.
Le chef de la croisade décidad'attendre le choc à Muret en se portant au secours de la garnison de cette ville.
Il ne disposait que de faibleseffectifs, mais, le 12 septembre au matin, il profita du manque de cohésion entre Aragonais et Toulousains.
Uneattaque contre les premiers se termina par la mort de Pierre d'Aragon et l'écrasement des siens.
Raimond VI futemporté dans la débâcle sans avoir combattu.
Journée capitale dans la formation de l'unité française, c'en est faitde l'influence aragonaise ; la bataille de Muret annonce le traité de Corbeil de 1258, qui consacre le triomphecapétien et marque la fin d'une nationalité méridionale.
Dans l'immédiat, la victoire n'eut pas de conséquences décisives.
Simon se lança dans une expédition punitivecontre le comte de Foix, passa en Comminges, puis partit en Provence.
En 1214, il porta les armes en Agenais,Périgord, Rouergue et Quercy.
En réalité, seule l'arrivée dans le Midi du prince Louis, fils aîné de Philippe Auguste,permit à Simon d'entrer, sans coup férir, dans Toulouse (mai 1215), alors que Innocent III venait de lui en confier lagarde.
Malgré les hésitations du pape, le concile de Latran, en novembre 1215, fit de Simon de Montfort un comtede Toulouse.
Mais rien n'était encore décidé.
Raimond VI et son fils restaurent leur autorité dans le marquisat de Provence.
Uneémeute agite Toulouse en 1216, puis, alors que le comte de Leicester se porte sur le Rhône, à l'appel de RaimondVI, les Toulousains se révoltent, obligeant les Français à se réfugier dans le Château Narbonnais (septembre 1217).Simon de Montfort épuise ses forces dans un siège interminable, jusqu'au jour où, le 25 juin 1218, une pierre lancéepar une machine servie par des femmes "vint tout droit là où il fallait", écrasant la tête malgré la protection duheaume "et le comte tomba à terre, mort, ensanglanté et livide" (Chanson de la Croisade, éd.
Martin-Chabot).
Sonfils Amauri ne tarda pas à lever le siège.
Au bout de quelques années, Amauri dut renoncer à poursuivre l'œuvre paternelle.
Ces seigneurs de l'Ile-de-Francen'avaient pas réussi à s'implanter dans le Midi.
Mais Simon de Montfort avait ouvert les voies à la dynastiecapétienne qui réunit en moins d'un demi-siècle les terres du Midi à son domaine.
En 1202, il participe à la cinquième croisade .
Il en revient auréolé par le prestige que lui vaut sa bravoure.
Champion
de la foi, serviteur de l'Eglise, c'est à une autre croisade qu'il prend part en France même, celle qu'il mène contre
l'hérésie cathare à l'appel du pape Innocent III.
Il participe au siège de Béziers, le 22 juillet 1209 .
Sans doute est-il
auprès d'Arnaud-Amaury, abbé de Cîteaux qui lance aux soldats : “ Coedite eos, novit enim Dominus qui sunt ejus ! ”
(Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens).
Le 12 septembre 1213, après s'être emparé des châteaux d'Agen, de
Moissac et d'Auterive dont les populations sont décimées comme celle de Béziers a été massacrée, il engage une
bataille à Muret.
Simon de Montfort, après avoir gagné la bataille et s'être incliné devant le corps de Pierre II
d'Aragon qu'il vient de vaincre, entre dans l'église de Toulouse pieds nus, pour rendre grâce à Dieu de sa victoire.
Après que le concile du Latran a déposé Raymond et donné son comté de Toulouse à Simon de Montfort, la
population de la ville se dresse contre celui que le roi de France, Philippe II Auguste F034 , a pourtant investi.
Les
combats ne cessent dans la ville que parce que l'évêque Foulques s'est entremis.
Mais les conditions imposées par
Simon, le démantèlement de la cité, provoquent chez les Toulousains une rancœur que seule peut apaiser la
vengeance.
Le retour de Raymond , le 13 septembre 1217, en est l'occasion.
Simon doit mettre le siège devant la
ville qui a accueilli son comte par ce cri de joie : “ Toulouse ! Toulouse ! Jésus-Christ est parmi nous ! ” Le siège
dure jusqu'au 22 juillet 1218.
Lors d'une échauffourée, le 25 juin, Simon de Montfort, qui a juré à propos de
Toulouse : “ Elle me tuera ou je la tuerai ”, meurt auprès de son frère Guy, frappé à la tête par la pierre lancée par
une catapulte..
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