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Sortir de la crise : des mesures du New Deal

Publié le 07/04/2019

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Sortir de la crise

 

A partir du krach boursier d'octobre 1929, la crise économique frappe les Etats-Unis de plein fouet: confrontés à une chute des cours des produits agricoles, des millions d'agriculteurs, déjà endettés, sont ruinés, et le chômage touche, en 1933, 12 millions de personnes, soit un quart de la population active. C'est dans ce contexte que le gouverneur démocrate de l'Etat de New York, Franklin D. Roosevelt, remporte l'élection présidentielle de novembre 1932. Entré en fonctions en mars de l'année suivante, il lance aussitôt un vaste programme de réformes touchant tous les secteurs de l'activité économique: les banques obtiennent un moratoire général des paiements, les agriculteurs sont encouragés, par des indemnités, à réduire leur production tandis qu'une série de mesures tentent d'enrayer la chute des prix industriels. Parallèlement, le gouvernement lance un programme de grands travaux. Si le bilan des mesures du New Deal est mitigé, car c'est la guerre qui permet aux Etats-Unis de sortir définitivement de la crise en mobilisant l'ensemble des actifs, cet ambitieux programme est unique dans l'histoire du pays. Il rompt avec une tradition de non-intervention de l'Etat dans la vie économique et permet la mise en place d'un système de sécurité sociale.

« LE NEW DEAL CORRESPOND-IL A UNE ÉVOLUTION OU A UNE RÉVOLUTION DANS L'HISTOIRE DES ÉTATS-UNIS ? CONSEILS PRATIQUES Il fallait pour traiter correctement ce sujet avoir conservé quelques souvenirs précis du programme d'histoire dela classe de Première.

Le terme révolution désigne un changement brusque et important dans l'ordre social, un bouleversement, une rupture. 1. Il importait en introduction de dégager d'emblée la signification globale du New Deal et ses principales composantes.

Le développement, tout en présentant les différents aspects du New Deal, devait relativiser lesfaits et préciser leur portée en les situant dans l'histoire américaine. 2. On pouvait ainsi isoler trois aspects essentiels du New Deal : ce fut d'abord un programme de justice sociale (« nouvelle donne »); ce fut ensuite le début de l'intervention de l'État fédéral dans la vie économique et sociale des États-Unis ; ce fut enfin l'occasion d'un rééquilibrage des pouvoirs au cours duquel la Cour Suprême s'est trouvée mise en échec face au Président.

Dans chacun de ces domaines,l'infléchissement marqué par le New Deal avait déjà eu des précédents dans l'histoire des États-Unis.

C'estmoins le caractère des changements intervenus que leur irréversibilité (ils vont désormais caractériserdurablement la vie américaine) qui constitue la révolution du New Deal.

3. * * PLAN I.

- L'AMBITION D'UNE NOUVELLE DONNE. Un programme de justice sociale. A. Une vieille idée qui fait peau neuve. B. II.

— L'INTERVENTIONNISME ÉCONOMIQUE ET SOCIAL. L'affirmation de l'État fédéral. A. Un acquis irréversible. B. III - LE RENFORCEMENT DU POUVOIR PRÉSIDENTIEL. La fin du gouvernement des Juges. A. Le rôle croissant du Président. B. DÉVELOPPEMENT Introduction. Lors de la campagne électorale de 1932, le candidat démocrate Franklin Delano Roosevelt avait proclamé : « je vousengage et je m'engage à une nouvelle donne pour le peuple américain » (I pledge you, pledge myself to a New Deal for the American people).

Élu à la Maison Blanche, Roosevelt s'efforce de mettre en oeuvre un ambitieux programmede justice sociale et de redressement de l'économie. I - L'AMBITION D'UNE NOUVELLE DONNE. A.

Un programme de justice sociale.• Roosevelt, gouverneur de l'État de New York depuis 1928, s'était taillé une réputation d'efficacité dansl'organisation de l'aide aux chômeurs.

Lui-même avait été éprouvé à trente-neuf ans par une attaque de poliomyélite; « sa maladie l'identifiait, de manière mystique, à un peuple qui souffrait » (André Maurois).

Il a axé sa campagneprésidentielle sur le thème de l'homme oublié (the forgotten man): le pauvre et le chômeur, victime de la crise.• C'est donc avec une préoccupation de plus grande justice sociale que Roosevelt inaugure son mandat.

Il estimeque la crise est due à une mauvaise répartition des revenus et des richesses qui appelle une redistribution descartes (New Deal) entre les différents partenaires économiques.

Il s'entoure de conseillers favorables à uneintervention redistributrice de la part de l'État fédéral, quitte à donner quelques entorses aux principes de la libreentreprise et de la libre concurrence, piliers de l'économie américaine : ces « planificateurs » (Berle, Tugwell). »

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