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Soudan : la marche des oppositions

Publié le 04/12/2018

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elles encerclent désormais Juba, la capitale du Sud, et isolent les dernières garnisons tenues par Khartoum en Equatoria et dans le Bahr al-Ghazal. De manière encore plus significative, le SPLA parvient, en coordination avec ses partenaires nordistes de l’AND, à donner des coups de boutoir à l’armée gouvernementale sur la frontière orientale du nord du Soudan. S’appuyant sur les sanctuaires éthiopien et érythréen, ces forces ont libéré des portions importantes de territoire entre le sud du Nil Bleu et la mer Rouge, où elles occupent le petit port d’Aqiq. De là, elles menacent les organes vitaux du Soudan : le barrage de Roseires, sur le Nil Bleu, qui fournit 80 % de l’électricité de Khartoum, et la route de Khartoum à Port-Soudan, le poumon économique du pays. 

Le lancement, au début de Vannée 1997, par les forces conjuguées de l’Alliance nationale démocratique (AND), d’une série d’opérations militaires sur les frontières orientales du Soudan marque une aggravation brutale de la situation pour le régime islamiste de Khartoum. Sur la scène internationale, après l’embargo - peu appliqué - de l’ONU, les Etats-Unis ont décrété à leur tour, en novembre 1996, un embargo économique à peu près total contre le Soudan. Malgré les espoirs nés de la prospection pétrolière dans le centre et le sud du pays, les soutiens internes et externes au régime islamiste soudanais s’amenuisent inexorablement.

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