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Stanislas ler Leszczynski, roi de Pologne, est «lâché » par la France

Publié le 30/08/2013

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leszczynski

En mars 1733, la Diète d'élec¬tion des rois de Pologne crou¬le sous le nombre de préten¬dants au trône, membres de familles régnantes d'Europe ou représentants de la no¬blesse locale. Elle décide de rejeter les demandes des can¬didats étrangers. Si Stanislas veut le trône, il doit être en Pologne. Louis XV charge aus¬sitôt son ambassadeur, le mar¬quis de Monti, de précéder son candidat à Varsovie pour s'y assurer des appuis dans l'opinion (la persuasion et les largesses de Monti seraient même à l'origine de la déci¬sion de la Diète). Pendant ce temps, Stanislas, qui réside à Chambord, hésite. Il craint l'échec, le retournement des Polonais, qu'il sait versatiles... Soudain, tout se décide. Le 20 août, Stanislas se rend à Ver¬sailles pour embrasser la reine Marie, très anxieuse à l'idée de l'aventure qui attend son « vieux « père — il est âgé de cinquante-six ans.

Malgré ses hésitations et les réticences de sa fille, Stanislas prend la route de Varsovie, pendant qu'un sosie corpu¬lent s'embarque discrètement sur un vaisseau royal à Brest. Le stratagème a été imaginé par le marquis de Monti pour faire échec à l'ennemi, qui veille et entend bien empê¬cher Stanislas de rejoindre la Pologne. C'est donc sous l'identité d'Ernst Bramback, un commis voyageant avec un jeune commerçant allemand — « rôle « joué par le chevalier d'Andlau — que Stanislas passe la frontière polonaise. Le 8 septembre, les deux voyageurs arrivent sains et saufs à Varsovie. A l'abri dans l'ambassade de France, Sta¬nislas peut enfin se débarras¬ser de sa perruque blonde.

leszczynski

« Stanislas voyage incognito En mars 1733, la Diète d'élec­ tion des rois de Pologne crou­ le sous le nombre de préten­ dants au trône, membres de familles régnantes d'Europe ou représentants de la no­ blesse locale.

Elle décide de rejeter les demandes des can­ didats étrangers .

Si Stanislas veut le trône, il doit être en Pologne.

Louis XV charge aus­ sitôt son ambassadeur, le mar­ quis de Monti, de précéder son candidat à Varsovie pour s'y assurer des appuis dans l'opinion (la persuasion et les largesses de Monti seraient même à l'origine de la déci­ sion de la Diète) .

Pendant ce temps, Stanislas, qui réside à Chambord, hésite .

Il craint l'échec, le retournement des Polonais, qu'il sait versatiles ...

Soudain, tout se décide.

Le 20 août , Stanislas se rend à Ver­ sailles pour embrasser la reine Marie, très anxieuse à l'idée de l'aventure qui attend son « vieux » père -il est âgé de cinquante-six ans.

Malgré ses hésitations et les réticences de sa fille, Stanislas prend la route de Varsovie, pendant qu'un sosie corpu­ lent s'embarque discrètement sur un vaisseau royal à Brest.

Le stratagème a été imaginé par le marquis de Monti pour faire échec à l' ennemi, qui veille et entend bien empê­ cher Stanislas de rejoindre la Pologne.

C'est donc sous l'identité d'Ernst Bramback, un commis voyageant avec un jeune commerçant allemand -« rôle » joué par le chevalier d'Andlau - que Stanislas passe la frontière polonaise .

Le 8 septembre, les deux voyageurs arrivent sains et saufs à Varsovie .

A l'abri dans l 'ambassade de France, Sta­ nislas peut enfin se débarras­ ser de sa perruque blonde .

Chassé par les Russes La Diète d'élection , composée de soixante mille membres appartenant à la noblesse, est réunie pour le vote tradition­ nel dans le vaste champ élec­ toral de Wola, où elle délibère à cheval.

Le 12 septembre dans l' après-midi , on annonce, après de longues délibéra­ tions , que Stanislas 1°' est reconnu roi de Pologne et duc de Lituanie .

A l'unanimité, moins trois abstentions.

Mais, déjà, le tempérament volca­ nique des Polonais se réveille .

Des dissidences se font jour au sein de la noblesse .

Cer­ tains soutiennent la Russie, dont les troupes ont pris posi­ tion de l'autre côté de la Vistu­ le.

Une heure après son élec­ tion, Stanislas est abandonné par cinq mille aristocrates, qui rejoignent le camp russe.

Le désordre qui s'ensuit entraîne la dispersion de la Diète .

Sta­ nislas reste seul avec une poi­ gnée de fidèles pour livrer combat contre un ennemi bien plus puissant en nombre .

Le STANISLAS r· DOIT FUIR DANTZIG ASSIÉGÉE La malheureuse équipée de Stanislas r en Pologne se termine le 27 juin 1734 dans une fuite éperdue.

Ayant attendu l'aide de la France pendant des mois, il a dû subir, depuis février 1734, le pilonnage systématique par les Russes du port assiégé.

C ' est alors seulement que Louis XV , qui ne veut pas que l'Europe puisse dire qu'il a abandonné Stanislas, fait envQyer deux mille soldats, quelques navires et une provision ridicule de munitions.

Un geste qui cache mal le peu d'empressement du gendre à aider le beau-père .

La troupe française ne tient pas longtemps devant le déploiement massif des Russes.

Elle est décimée au mois de mai.

Stanislas, dont la tête est mise à prix, parvient in extremis à sortir de la ville grâce à un nouveau déguisement .

Le 3 juillet , il arrive chez le roi de Prusse, qui lui offre l'asile .

Cette fois, il sait qu 'il lui faut renoncer définitivement à la Couronne de Pologne.

22 septembre , il est obligé de s'enfuir vers le port fortifié de Dantzig - l'actuelle Gdansk -, où il va attendre les renforts promis par son gendre, le roi de France .

Mais à Versailles, le vent a tourné ...

Louis XV, vou­ lant ménager les puissances européennes, qui verraient d'un mauvais œil une inter­ vention militaire de la France, ne souhaite pas s'engager dans un conflit en Baltique .

Les renforts tardent donc.

Les vaisseaux de la Marine royale mouillés à Copenhague sont rapatriés vers Brest ...

au lieu de faire voile vers Dantzig ! Et ce juste après le 5 octobre, date à laquelle, à Varsovie , Auguste Ill e ·st proclamé roi .. »

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