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Stratégie du bombardement(seconde guerre mondiale).

Publié le 03/10/2012

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Stratégie du bombardement(seconde guerre mondiale). Bombardement de précision ou tapis de bombes? Tous les débats sur la stratégie des bombardements aériens portaient sur la même constatation: à l'exception de quelques raids ponctuels hautement spécialisés, tel celui des «Briseurs de barrages«, il était très difficile à des bombardiers de toucher, de nuit, leurs objectifs. D'après le rapport Butt sur les missions de juin et juillet 1941, un tiers à peine des bombardiers engagés plaçaient leurs bombes à moins de 8 km du centre de la cible. A la moindre erreur de navigation, ou du fait de l'intervention ennemie, les flottes de bombardiers, sans cesse plus puissantes, en égaraient de grandes quantités. L'aviation de bombardement (Bomber Command) fit alors porter ses efforts non sur des objectifs militaires bien localisés, mais sur de grands centres urbains. Cette décision, qui revint à sir Arthur Harris, nommé chef du Bomber Command en février 1942, re&cc...

« Stratégie du bombardement Il Bilan Après la guerre, on critiqua vivement, pour deux raisons, la tactique du «tapis de bombes».

Tout d'abord, on fit valoir que les tenants de cette tactique avaient tou­ jours surestimé ses effets.

Croyant que les bombardements accéléraient la détériora­ tion du moral ennemi, les chefs du Bom­ ber Command avaient multiplié les raids massifs, embrasé des villes, comme Ham­ bourg, par exemple, et causé des destruc­ tions difficilement justifiables.

Ensuite, on qualifia d'immorale une tactique consis­ tant à infliger pendant une longue période d'horribles souffrances aux populations civiles.

Au cours de la guerre, les considérations d'ordre moral ne furent pas absentes, mais des hommes tels Harris et Churchill, qui avaient le devoir de conduire leur pays à la victoire, ne pouvaient leur accorder la priorité.

Entre la conférence de Casablan­ ca en janvier 1943 et la décision d'appli­ quer la directive «Pointblank» en mai, Har­ rïs se targua d'avoir infligé à la Ruhr des «ravages décisifs».

Ces succès le confir­ mèrent dans sa détermination de ne pas assigner à ses bombardiers des cibles pré­ cises, d'importance discutable, alors que la tactique du «tapis de bombes» était en train de gagner la guerre.

A l'argument moral, concernant les victimes parmi la population civile, les partisans du «tapis de bombes» opposaient le nombre élevé d'équipages que les Alliés sacrifiaient pour mener à bien une offensive essen­ tielle à la victoire finale.

En fait, les atta­ ques d'objectifs précis, tel Schweinfurt, survolé de jour par des bombardiers amé­ ricains, ou de cités, telle Nuremberg, coû­ taient toutes très cher en équipages et en matériel.

En mars 1944, 97 appareils sur 791, soit 12,5 %, ne revinrent pas du raid au-dessus de Nuremberg.

En définitive, il semble que le Bomber Command ait atteint son efficacité maxi­ male lorsqu'il put choisir, en fonction de données qu'il apprécia lui-même, d'atta­ quer soit des objectifs précis, soit des zones d'habitation.

Au fur et à mesure du déroulement de la guerre, les Alliés ne cessèrent de perfec­ tionner leur tactique du bombardement, faisant appel à des méthodes complexes, comme celle du «Maître bombardier>>, ou encore en détournant la Luftwaffe de leurs gros appareils par l'emploi massif de chasseurs à long rayon d'action.

Tous ces procédés contribuèrent efficacement à l'irréversible déclin du Troisième Reich.. »

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