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Sujet Habiter la montagne en france

Publié le 14/11/2023

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« Sujet : Habiter la montagne en France Bernard Debarbieux déconstruit l’objet montagne, démontrant « l’archétype de la région » qu’elle a incarnée pendant très longtemps pour la géographie (vidalienne et héritée), une montagne vue comme prototype à travers le prisme des Alpes.

L’expression archétypique de la région correspond à l’étude des comportements et des représentations issus de l'expérience humaine.

Elle étudie la composante d’un paysage et analyse leur agencement, leur fonctionnement et leur dynamique d’évolution.

Le prototype peut aussi afficher les caractéristiques techniques et d’usages Habiter la montagne introduit la notion d’habitabilité.

Le lieu est lié à la création et à l’adaptation qui permet aux individus de se l'approprier.

Elle étudie la façon dont une société se construit dans un aménagement et permet de comprendre comment les individus le façonnent et la manière dont ils l’utilisent.

La montagne se définit le plus communément comme la forme d'un relief qui se caractérise par une grande élévation des vallées.

La montagne représente ainsi une forme de l’écorce terrestre.

Par ailleurs, sa disposition dans l’espace dépend de ses origines et de ses caractéristiques géographiques, c'est-à -dire les massifs hercyniens, les alpins ainsi que les chaînes primaires constituant les différentes formes de terrain.

La montagne représente également la contrainte des différents climats et des écosystèmes avec les activités humaines.

La montagne est ainsi un lieu de contrainte pour les hommes qui restreint leur utilisation des terres. Les lieux d’habitation de la montagne en France sont les différents massifs montagneux que sont les Alpes (du Nord et du Sud), les Pyrénées, le Jura, le Massif central, les Vosges ainsi que la Corse. En quoi vivre à la montagne, malgré le défi, offre une protection de vie avantageuse ? La montagne est un espace à risque ; elle est un lieu de protection et de mise en valeur des espaces mais également un objet de ressources territoriales . La montagne est un espace à risques .

Elle subit de nombreux changements la conduisant aux constantes adaptations s’effectuant par l'État et ses habitants. Pour commencer, la montagne est impactée par le réchauffement climatique.

En effet, la montagne doit faire face à de nombreux risques.

Selon le ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, l’augmentation des températures est un risque pour les habitants.

( doc ) Les glaciers ont reculé de façon spectaculaire, surtout depuis les années 1980.

Par exemple, dans les Alpes, les glaciers ont perdu 1 70% de leur volume depuis 1850, dont 10 à 20 % depuis 1980 (en France, comme dans le reste de l’Europe), de même dans les Pyrénées, le glacier d’Ossoue a perdu 64 % de sa surface entre 1924 et 2019.

Par conséquent, la montagne fait face aux effondrements des glaciers, aux glissements de terrains, aux formations de poches d’eau, formant un danger pour les populations environnantes.

Ainsi, la commune de Chamonix a elle dû vider en partie le lac formé à la suite de la fonte du glacier des Bossons.

Également, la dégradation du permafrost, c’est-à-dire les terres gelées, avec la hausse des températures accentue les écroulements.

La montagne est aussi le risque d’inondations, de sécheresse et d'érosions des sols, modifiant les circulations et les communications des territoires.

Ainsi, en Europe, les Alpes ont perdu près d’un mois d’enneigement ces 50 dernières années.

On trouve le même constat dans les Pyrénées.

L’enneigement s’est fortement réduit depuis 50 ans, notamment sur les versants sud.

Dans les Pyrénées centrales, le manteau neigeux a perdu la moitié de son épaisseur.

Les massifs montagneux doivent par ailleurs surveiller l’assèchement des sols.

De ce fait, à Embrun, la sécheresse a augmenté de près de 50 % depuis 1970.

Cela entraîne un risque pour l’agriculture ainsi que les élevages. Ensuite, le réchauffement climatique entraîne la mutation des écosystèmes comme dans les forêts ou encore les prairies.

En effet, la forêt en montagne est menacée.

L’assèchement des sols liés à la hausse des températures fragilise les forêts sur les terrains à forte pente, qui assurent un rôle de protection contre l'érosion et les glissements de terrain.

Par ailleurs, cet assèchement augmente le risque d’incendies dans les massifs forestiers.

Mais surtout, les températures plus élevées favorisent les parasites (vers, champignons, virus...) allant jusqu'à menacer d'extinction complète certaines essences.

L'épicéa, ravagé par le scolyte est d’ores et déjà considéré comme condamné par les forestiers. Enfin, pour protéger la montagne, l'État doit modifier ses modes de gestions et s'adapter sur son territoire.

Les territoires sont de plus en plus nombreux à mettre en place des outils pour réguler localement la gestion de l’eau provoquée par la sécheresse. Pour se faire, ils ont recours aux schémas d’aménagement et de gestion de l’eau (SAGE) [DOC 1], aux contrats de milieux pour les rivières et les lacs ainsi qu’aux projets de territoire pour la gestion de l’eau (PTGE).

Cela permet d’associer tous les acteurs locaux, participant ainsi aux aménagements du territoire.

(DOC 2 ) Par ailleurs, on trouve en montagne le pastoralisme faisant référence à l’élevage extensif, qui dépend directement du climat.

En effet, les fortes chaleurs et sécheresses accroissent les risques de pertes de récoltes et de ressources fourragères.

Dans certains secteurs, les alpagistes doivent parfois limiter le nombre de bêtes à monter, ou les faire redescendre plus tôt à la fin de l’été, car il n’y a plus assez de ressources en herbe et en eau.

Ainsi, les régions disposent de différents moyens pour faire face aux aléas en s'appuyant sur la diversité de la végétation, l’étagement altitudinal.

Par exemple, les Alpes s'appuient sur le réseau Alpages sentinelles permettant de comprendre les impacts du changement climatique et les stratégies d’adaptation.

De même , le Programme Avenir Montagnes Ingénierie accompagne en ingénierie 62 territoires de montagne vers une stratégie sur-mesure de développement touristique adaptée à leurs enjeux écologiques et climatiques. 2 Les risques de la montagne sont en grande partie liés au réchauffement climatique.

La fonte des glaces provoquée par la hausse des températures entraîne des effondrements et invite la population au danger des massifs.

Par conséquent, l’Etat doit aménager ses territoires en faisant participer les acteurs locaux.

Ainsi, ils ont recours à des stratégies pour assurer la protection de ces espaces. La montagne est un lieu de protection et de mise en valeur des espaces. D’abord, la montagne est protégée par l'État.

En effet, l’action publique confère la revitalisation des espaces et la mise en valeur du territoire.

Cette protection s'explique d’une part par l’utilisation de la loi montagne.

Celle-ci assure la maîtrise, par les acteurs montagnards eux-mêmes, d'un développement d'initiative locale.

Elle concilie les aménagements (y compris touristiques) et la protection dans le cadre d'un mécanisme décentralisé.

Ainsi, la loi reconnaît la spécificité des massifs montagneux.

Elle utilise un fonds d'intervention pour l'auto développement en montagne (FIAM), intégré au Fonds national d'aménagement et de développement du territoire (FNADT).

Par conséquent, selon Merlin et CHoay dans le dictionnaire de l’urbanisme et de l’aménagement, presses universitaires de France, 30% de la zone de montagne est protégée.

Cette loi est accompagnée du plan neige.

Il se définit comme le regroupement de plusieurs séries de politiques publiques d’aménagement des montagnes françaises.

Son but est d'encourager le tourisme hivernal de masse.

Ainsi, son utilisation aboutit à la construction de 150 000 lits en montagne entre 1971 et 1975.

Derrière ce plan, l’objectif économique est de créer une filière de sport d’hiver en France afin de promouvoir la renommée internationale des stations alpines ( INA, journal télévisé du 29 décembre 1977 ).

D’autre part, les massifs sont protégés par la loi paysage.

Elle correspond à une série de mesures destinées à une meilleure intégration des aménagements.

En préservant la qualité paysagère, elle définit des zones de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP).

Elle fait l’évaluation des zones à protéger selon des critères établis par des contrats de paysages avec les collectivités locales, permettant l'insertion des constructions nouvelles et la valorisation du décor.

Également, l’importance des parcs nationaux dans les montagnes offre la conservation des espaces naturels avec la faune, la flore, les sols et l’atmosphère.

(doc 3 en bas photo) Ensuite, pour protéger ces espaces montagneux, l’Etat à recours au classement de zone de montagne, aussi appelé le “zonage agriculture” .

Ce classement concerne les communes bénéficiant d’aides sectorielles et de mesures fiscales obligatoires en raison des contraintes engendrées par le relief.

Ainsi, selon ANCT , elles sont environ 6 000 en 2021 sur un total de 35 000 communes françaises à en bénéficier.

L’objectif ici est de soutenir le développement rural pour la montagne..... »

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