Sujet : Populations Sames en Norvège et en Finlande (KHÔLLE DE GÉO)

« KHÔLLE DE GÉO Sujet : Populations Sames en Norvège et en Finlande Dans les régions froides et hostiles de l’Arctique, où le climat semble parfois être défavorable à la vie, certains peuples ont appris à vivre au gré du froid et des caprices de la nature. Ces peuples autochtones vivent dans ces régions enneigées depuis la nuit des temps, loin de la mondialisation et de la modernisation qui touchent les régions occidentales.

Néanmoins, avec la prise d’intérêt des pays occidentaux concernant l’Arctique et ses richesses, ces peuples qui vivaient jusque-là en communion avec la nature voient leurs habitudes bouleversées par l’apparition de nouvelles contraintes imposées par cette intégration forcée à la mondialisation. C’est ainsi qu’ici sur cette photographie intitulée « Mobilisation de populations Sames contre le projet Arctic Corridor », nous sommes en mesure de voir 5 personnes : 2 adultes et 3 enfants, qui manifestent en brandissant une pancarte indiquant « Our land, our futur », qui en français veut dire « Notre terre, notre futur ».

Nous remarquons qu’ils se trouvent dans un paysage plutôt rural, et plus précisément dans un champ bordé d’une forêt, ce qui indiquerait qu’il s’agit d’une terre agricole.

Nous pouvons également apercevoir que ces 5 individus portent des vêtements plutôt modernes, occidentaux, comme des sweat-shirt et des casquettes, mais aussi des habits qui semblent plus traditionnels comme les robes des deux petites filles, ce qui suggère une sédentarisation partielle. C’est donc en nous basant sur cette photographie que nous répondrons à notre problématique : « En quoi le projet Arctic Corridor représente-t-il une menace pour les Samis et révèle un problème qui touche l’ensemble des populations autochtones ? ». Dans un premier temps, nous nous intéresserons aux peuples des Samis et à leur lien avec la nature, puis nous verrons ce que représente le projet Arctic Corridor d’un point de vue économique.

Enfin, nous nous pencherons sur les risques qu’il entraîne pour les populations autochtones et l’environnement. I.

Les Samis, un peuple autochtone. A) Un peuple en communion avec la nature et le climat. Surnommés « éleveurs de rennes de l'extrême nord » ou encore « les sames », les Samis sont un peuple souvent considérés comme le dernier peuple indigène d'Europe.

Ils occupent un territoire qui s'étend sur une région qu’ils appellent Sápmi et qui couvre entre autre le nord de la Norvège, la Suède, la Finlande et certaines parties de la Laponie.

La Sápmi est un espace reconnu pour ses rivières sauvages, ses lacs, sa toundra, ou encore ses sommets couverts de neige. Le peuple autochtone des Samis y réside depuis la nuit des temps, vivant de la même façon que leur ancêtres avant eux, c’est-à-dire de la chasse, de la cueillette et de la pêche.

Ce lien puissant qui unit les Samis à la nature depuis toujours est une partie intégrante de leur mode de vie, en lien directe avec les climats polaires.

Aujourd’hui, on dénombrerait environ 100 000 Samis qui sont majoritairement répartis en Norvège et en Suède. En règle générale, les Samis appréhendent différemment les saisons en fonction du climat de leur région.

En Sápmi, les écarts de températures peuvent être très élevés : jusqu’à 70 degrés entre la période chaude et les périodes plus froides.

Les migrations de ce peuple nomade et leur mode de vie au gré des saisons étaient alors adaptés aux besoins de leurs troupeaux de rennes, qui occupent une place importante dans la culture Same. B) Un peuple vivant de l’élevage des rennes. Aujourd’hui, on estime qu’environ 10% des Samis sont éleveurs de rennes.

En effet, bien qu’une grande majorité de la population de ce peuple ne peut plus en vivre, l’élevage de rennes occupe une part importante dans la culture samie, ainsi que la viande qu’ils en retirent.

Les éleveurs de rennes sont répartis en Sameby (ou Samebyar), qui représente à la fois une entité économique et l’espace géographique dans lequel les Sames exercent leurs élevages.

On compte aujourd’hui une cinquantaine de Samebyar en Suède.

Les Samis éleveurs de rennes dépendent directement du gouvernement et sont souvent contraints à avoir une activité en plus de l’élevage.

Généralement, cette activité est en lien directe avec la culture, et il peut s’agir par exemple de tourisme, d’artisanat ou d’art.

Les rennes possèdent également un rôle dans les fiançailles et les mariages sames, faisant office de monnaie d’échanges entre les deux familles qui en général unissent leurs troupeaux symboliquement. De nos jours, les éleveurs de rennes rencontrent de nombreuses difficultés, notamment en raison de la modernité.

Les Samis doivent partager leurs territoires et celui de leurs rennes avec les routes et voies ferrées, constructions de barrages, exploitations forestières et minières.

Toutes ces installations diminuent fortement l’espace de leurs pâturages et rendent leurs déplacements plus difficiles. II.

Arctic corridor : un projet d’ampleur économique. A) Un espace convoité. La zone Arctique est devenue au fil des années, une zone reconnue et convoitée pour les nombreuses richesses qu’elle possède.

On estime aujourd’hui que 20 à 30% des réserves mondiales de gaz et 5 à 13% des réserves de pétrole inexploitées sont situées dans les régions arctiques. Récemment, ces estimations ont été doublées, attirant davantage de convoitises.

De plus, en raison du réchauffement climatique, la route maritime le long de la côte nord de la Sibérie et à travers le détroit de Béring, connue sous le nom de passage du Nord-Est, gagne en importance.

En effet, cette liaison existante entre l'Europe et l'Extrême-Orient est 40% plus courte que celle passant par le canal de Suez, diminuant ainsi la durée et le coût des échanges.

Afin de s’intégrer davantage dans ces échanges prometteurs, certains pays mettent en place des projets de grande ampleur pour se lier à cette plateforme d’échange. B) Un.... »