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Taiwan, Hong-Kong ?

Publié le 27/02/2008

Extrait du document

« W DISPUTES TEIIITOIIALES ~ - t;::: - En mer de Chine méridionale , 1'_..,., M s,nlfr , situé sur un axe slratégique.

est en partie contrôlé par Taiwan .

Il fait l'objet d'un conflit de souveraineté entre Taiwan, la Chine , la Malaisie , Brunei, les Philippines et le VIetnam .

Des tensions sur place émaillent régulièrement les relations entre les différents Bats.

Les arch ipels des Paracels, des Macdesfield et des Pratas sont aussi revendiqués par Taiwan, la Chine et le VIetnam .

Dans le détroit de TaiWan, à quelques encablures du continent.

les lies de Matsu et Quemoy , occupées par Taiwan , et principalement utilisées comme bases militaires, ont, depuis 2001 , des liaisons maritimes régulières avec les por15 de Xiamen et Fuzhou .

de la guerre et pour «absorber» les alliés communistes avec lesquels il va lutter contre l'Invasion japonaise sur le continent chinois .

Après la libération du pays, en 1944, le Kuomintang affronte une nouvelle guerre civile.

En 1945, une course entre nationalistes et communistes s'engage pour tenter d 'occuper le plus vaste territoire possible.

les protagonistes s'appuient sur l'aide des États-Unis, de l'Angleterre et des Soviétiques.

Au déb~ le Kuomintang.

qui contrôle les principales grandes villes provinciales , est reconnu comme le gouvernement effectif de la Chine .

Mais le pays est laminé par quinze années de conflits, l'armée du Kuomintang est progressivement désertée par ses soldats et le parti est gangrené par la corruption, si bien que Tchang Kaï-chek perd la souveraineté d'une grande partie du territoire et décide de se réfugier à Taïwan .

LE HGIMl Dl LA LOI MIIDliiU • De 1949 à 1987, Ille subit le régime de la loi martiale et jusqu'en 1989, le Kuomintang demeure le seul parti politique autorisé Il Taïwan.

Tchang s'appuie sur lui pour organiser l'administration.

S'estimant menacé à Taïwan , le gouvernement de la République de Chine y décrète un état d'urgence qui va se prolonger pendant plusieurs décennies.

les habitants de Ille n'ont pas le droit de s'organiser, de se rassembler ou de manifester pour une cause qui ne soit approuvée par le gouvernement les opposants au régime nationaliste sont victimes d'emprisonnement et les critiques à l'égard du gouvernement sont sévèrement réprimées .

LE SOUTIEN DES ÉTII'n·UNIS • les ~lats-Unis constituent l'allié le plus important de Taïwan.

Cette relation s'est forgée pendant la Seconde Guerre mondiale lorsque la puissance américaine a accordé son soutien au Kuomintang.

dans sa lutte contre l'occupant japonais.

Puis la «guerre froide» entretient cette relation privilégiée.

Dans les années 1950 et 1960, une aide massive des États-Unis pour permettre à l'économie de TaiWan de se moderniser, et un traité de défense mutuelle place Ille sous l'aile américaine.

Mais ce traité est abrogé en 1979 au moment où les relations diplomatiques sont rompues par les États-Unis, qui décident de reconnaître la République populaire de Chine.

Depuis cette date, la position américaine à l'égard de Taïwan est décrite comme une « ambigu'!lé stratégique».

VIlS lA UN DMLOPPEMENT OIIENTt VliS I.'UPODIInON • Dans les années 1950, Taïwan est encore une société essentiellement agricole.

Pres de 80% de la population exercent des activités liées à l'agriculture, à l'exploitation de la forêt et à la pêche.

l'industrie pèse 25% du En 1971, Ille est exclue de l'ONU alors que la Chine populaire y fait son entrée.

la reconnaissance des deux Chine est problématique dans la mesure où l'une et l'autre revendiquent la légitimité de gouverner le territoire .

Dès lors, peu de pays et d'organisations internationales conservent un lien officiel avec Taïwan.

Quelques-uns (moins d'une trentaine) maintiennent des relations diplomatiques, comme la Corée du Sud, le Vatican et quelques petits pays d'Afrique et d'Amérique latine.

Cette exclusion des instances internationales est vécue comme une situation particulièrement préjudiciable lorsque survient en 2003 l'épidémie du syndrome respiratoire aigu et sévère (SilAS), qui fait 84 victimes sur Ille.

En elfe~ Taïwan, ne faisant pas partie de l'Organisation mondiale de la santé, n'a pu bénéficier du plan international de lutte .

PIB et les services , 45 %.

les industries, UNEIIIMtl liEN ENTIAINtl à forte utilisation • Consciente de la menace persistante de main-d'œuvre, d'un conflit armé contre la République dans les S«fRrs populaire de Chine, Taïwan s'est dotée et du textile, se développent et transforment l'économie, qui se tourne vers l'exportation dans les années 1960.

l'industrie représente, en 1978, 45% du PIB, à égalité avec le secteur tertiaire (services, commerce, finances, communications, etc.).

LE COMIIIT CONTIE L'IUDTIISMl En 1952, près de 42 %de la population de Taïwan ne savent ni lire ni écrire.

le gouvernement prend la décision de rendre la scoltlr/U obl/fllfoh'e pendant neuf années .

En 1996 , on constate que le taux d'illettrisme n'est plus que de "'.__·"-- 5,7 %.

On forme de nouveau une élite dont la langue principale est désormais le mandarin.

Du ltnms D'oa ET DE omsu Taïwan est reconnue, dans les années 1990, comme un pays nouvellement industrialisé.

On la surnomme le "Tigre d'Asie •.

Elle entre dans une ère post­ industrielle et développe les industries de haute technologie et de services qui vont devenir les deux piliers de son économie, à laquelle l'agricu~ure ne contribue plus qu'à 2% du Pl B.

Ses activités exportatrices lui donnent un surplus commercial significatif et la classent au rang de troisième grande réserve de devises au monde .

L'ISOlfMlNT DIPLOMIInQUl Tout en commerçant avec le monde entier , Taïwan est néanmoins marginalisée sur la scène diplomatique.

Son armée compte aujourd'hui quelque 400000 hommes, et le service militaire , obligatoire , dure deux ans.

• Par ailleurs , bien que le traité d'assistance mutuelle avec les États­ Unis ait été rompu, la flotte américaine du Pacifique continue de se déployer dans cette région sous le prétexte d'effectuer des exercices militaires , montrant ainsi à la Chine continentale qu'elle a les capacités de protéger 111e de Taïwan de toute agression.

LA PREMIÈRE DÉMOCRATIE CHINOISE 1!119 : DES tlfcnONS UIHS • À la mort de Tchang Kaï-chek.

un processus de démocratisation est progressivement mis en route.

En 1984, son fils Chiang Chin-kuo choisit comme vice-présidenllors de son second manda~ lee Teng-hui , un Taïwanais de souche.

Ce dernier est issu des migrations chinoises du XVIr siècle et sa nomination donne une reconnaissance aux 85% de Taïwanais issus des migrations anciennes en provenance du sud de la Chine.

Car le groupe des Chinois continentaux qui ont suivi Tchang Kaï-chek en 1949 ont jusqu 'alors dominé la politique par le biais du Kuomintang bien qu'ils ne représentaient que 14 % de la population.

• En 1987, la loi martiale est levée.

les premières mesures de libéralisation concernent la presse, puis les partis INVESTII EN CHINE CONTINENTALE Taiwan est un puissant investisseur en Asie du SucHst Ble a profité des réformes économiques entreprises en Chine continentale pour injecter des capitaux dans les industries à forte main-d'œwre et y exporter ses productions.

Afin d 'outrepasser les interdictions officielles, les investissements ont été réalisés, dans un premier temps.

par l'Intermédiaire du territoire de Hong Kong.

Ces investissements sur le continent s'élèvent à 50 miUions de dollars américains.

Près d 'un million de Taiwana is s'y sont installés pour diriger les entreprises taiwanaises qui ont été transférées.

Les liens économiques et commerciaux entre Taiwan et la Chine continentale sont de plus en plus étroits.

Le commerce s'est multiplié par quatre au cours de la dernière décennie .

la Chine continentale est devenue le premier partenaire économique de Taiwan , devançant les États-Unis, ce qui accrédite la dépendance économique de TaiWan .

Depuis 2004 , cette collaboration se renforce par la mise en place de vols directs qui relient Taiwan au continent abandonne même l'Idée d'un référendum sur l'indépendance de Ille.

Pékin, de son côté, reste inflexible dans sa volonté d'Intégrer Taïwan à sa sphère .

Pour le gouvernement chinois, il n 'existe qu'une seule Chine régie par le principe d'uun pays, deux systèmes», qu'li a déjà adoptée avec le territoire de Hong Kong.

l'ancienne colonie britannique rétrocédée en 1997.

Après avoir tenu des discours conspuant les velléités dites «séparatistes• des autorités de Taïwan, le gouvernement de Pékin franchit un nouveau pas en adoptan~ en mars 2005, une « loi anti­ sécession ».

Aux yeux de Pékin, toute déclaration d'Indépendance d'une province ou d'un territoire qu'elle considère comme chinois justifie le recours à la force pour le ramener dans son giron .

la menace de représailles militaires si Ille se prononçait en faveur de son indépendance est maintenant tout à fait claire .

En réaction, un million de personnes manifestent dans les rues de Taipei pour montrer leur attachement à « la paix et à la démocratie ».

la plupart des Taïwanais se disent aujourd'hui favorables au maintien du présent statu quo, quitte à en maintenir toute l'ambigu ·~é.

Parallèlement à la démocratisation 1-------------1 politique , une identité spécifique politiques, qui sont autorisés Il présenter des candidats lors des élections législatives de 1989.

lors de ces premières élections libres, l'opposition obtient plus du tiers des suffrages.

le Parti progressiste pour la démocratie, le DPP , se prononce dès 1991 pour l'~llflace de Ille.

Un de ses membres, Chen Shui-bian est élu maire de la capitale, Taipei .

INDÙENDIINCE ou atuNIFICAnoN 1 • Un rapprochement de Taïwan avec la Chine continentale s'opère peu à peu.

Depuis 1987, le gouvernement chinois autorise les habitants de Taïwan à se rendre sur le continent par l'Intermédiaire de la Croix-Rouge de la République de Chine .

l'interdiction des visites entre les deux rives du détroit de Formose qui pesait depuis plusieurs décennies est enfin levée.

En 1991, Taïwan proclame la fin des hostilités guerrières avec la République populaire de Chine.

• Mais le gouvernement de Pékin, qui considère toujours Taïwan comme une de ses provinces, réagit par des provocations militaires lors de la première élection présidentielle au suffrage universel de 1996 .

Une série de tests de missiles est effectuée dans le détroit de Formose .

les États-Unis dépêchent alors sur place leur flotte basée dans le Pacifique pour manifester leur soutien à Taïwan.

• lorsque Chen Shui-bian, le candidat indépendantiste du DPP , gagne l'élection présidentielle de l'an 2000, il cherche avant tout Il apaiser les relations avec Pékin et annonce son intention de ne pas déclarer l'Indépendance si la Chine ne fait pas usage de la force .

En signe de pacification, le président Chen se forge à Taïwan.

De plus en plus d'habitants se considèrent comme Taïwanais et non comme les compatriotes des Chinois du continent 1.11 DIPLOMIInl DU 1'1\NDII En avril 2005, les réactions des Taïwanais sont mitigées lorsque le chef du Kuomintang.

lien Chan, effectue sa première visite officielle en Chine continentale, événement qui n 'avait pas eu lieu depuis 1949 .

Il est reçu avec tous les honneurs dus à un chef d'Éta~ alors que son parti n'est plus au pouvoir , ni à Taïwan, ni sur le continent Cette rencontre historique est honorée par l'offre de Pékin d'envoyer des pandas à Taïwan .

Ce geste comporte une signification symbolique si l'on pense que l'animal est en voie de disparition et ne se reproduit qu'a l'état sauvage dans les forêts de bambous de la province du Sichuan .

Pékin et Taipei ont discuté à de nombreuses reprises de l'accueil de pandas dans Ille, sans jamais trouver un terrain d'entente.

la circulation des personnes semble ~tre plus facile à organiser.

En 2005, Pékin a partiellement levé l'interdiction faite Il ses ressortissants de se rendre sur Ille, une façon de multiplier les liens à l'heure où Taïwan se singularise de plus en plus et souhaite être reconnue comme une entité distincte de la Chine continentale.

UN SYMIOLE DE PUISSANCE koNoMIQUE En 2003 , les Taiwanais ont inauguré la plus haute tour du monde.

Ble compte 101 étages pour 508 mètres de hauteur .

On la surnomme la • Taipei 101•.

Son architecture en forme de pagode a été conçue pour résister aux nombreux séismes qui secouent l'lie.

Sa construction a nécessité 800 tonnes de poutres métalliques et 60 ascenseurs desservent les 101 étages.

dont les plus rapides vont à ln!~ de 60 knVhetre.. »

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