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Taïwan: UNE ÎLE STRATÉGIQUE TRÈS CONVOITÉE

Publié le 17/11/2018

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TAÏWAN (OU FORMOSE), L'ILE REBELLE

Llle de Taïwan se situe sur une latitude tropicale à 1000 km du Japon, 350 km des Philippines, séparée de la Chine continentale par le détroit de Taïwan ou de Formose. Depuis des siècles, les côtes escarpées de ITIe ont servi de refuge aux insoumis de l'Empire de Chine. Elle a été le théâtre de nombreuses révoltes dirigées contre les puissances colonisatrices, qu'elles fussent occidentales, japonaise ou chinoise, une histoire qui a contribué à insuffler un esprit rebelle à l’identité taïwanaise, conforté par un véritable miracle économique. En effet, au cours de la seconde moitié du xxe siècle, elle devient, en Asie et dans le monde, l'un des géants de la production et du commerce des composants électroniques.

DES OCCUPATIONS SUCCESSIVES

LES ABORIGÈNES

Entre 7000 et 1500 av. J.-C, des tribus protomalaises arrivent par la mer, du sud de l'Asie, et s'installent progressivement sur l'île. Ces populations sont divisées en onze ethnies, dont les plus importantes sont les Amis, les Paiwan, les Taroco, les Bunun... Chacune possède sa propre langue. Ces ethnies forment encore aujourd'hui 2 % de la population actuelle.

LES MIGRATIONS CHINOISES

Mentionnée dès 239 dans les Annales chinoises comme l’« île sauvage de l'Est », puis comme Taiwan qui signifie « baie en terrasse », ll'île ne reçoit les premières migrations chinoises qu'à partir du xe siècle. Au début du xve siècle, l'amiral Zheng He, eunuque musulman au service de l'Empereur Chengzu de la dynastie des Ming, y conduit une expédition. Par ailleurs, des pirates japonais s'y installent.

Une source de convoitise

AUX XVe ET XVIIe SIÈCLES

En 1590, des navigateurs portugais découvrent IHe. Éblouis par la beauté des côtes qu'ils longent, ils lui donnent le nom de «Formosa», c'est-à-dire la «Belle».

La situation géographique de llle sur la grande route maritime entre le détroit de Malacca et le Japon intéresse les puissances maritimes du xviie siècle. Le Japon y installe une base commerciale tandis que Hollandais et Espagnols se disputent des implantations militaires et commerciales. En 1642, les Hollandais s'imposent et leur domination va durer dix-neuf ans. Ils érigent des forts sur les côtes et exploitent les terres par l'intermédiaire de la Compagnie des Indes orientales en développant la culture de la canne à sucre. Des colons arrivent alors pour travailler dans les champs.

« LES DISPUTES TERRITORIALES En mer de Chine méridionale, l'lrldlpe# tles Spnltly, situé sur un axe stratégique, est en partie contrôlé par Taïwan.

Il lait l'objet d'un conflit de souveraineté entre Taïwan, la Chine, la Malaisie, Brunei, les Philippines et le Vietnam.

Des tensions sur place émaillent régulièrement les relations entre les différents États.

Les archipels des Paracels, des Macdeslield et des Pratas sont aussi revendiqués par Taïwan, la Chine et le Vietnam.

Dans le détroit de Taïwan, à quelques encablures du continent les nes de Matsu et Quemoy, occupées par Taïwan, et prindpalement utilisées comme bases militaires, ont depuis 2001, des liaisons maritimes régulières avec les ports de Xiamen et Fuzhou.

de la guerre et pour «absorber» les alliés communistes avec lesquels il va lutter contre l'invasion japonaise sur le continent chinois.

Après la libération du pays, en 1944, le Kuomintang affronte une nouvelle guerre civile.

En 1945, une course entre nationalistes et communistes s'engage pour tenter d'occuper le plus vaste territoire possible.

Les protagonistes s'appuient sur l'aide des États-Unis, de l'Angleterre et des Soviétiques.

Au début le Kuomintang.

qui contrôle les principales grandes villes provinciales, est reconnu comme le gouvernement effectif de la Chine.

Mais le pays est laminé par quinze années de conflits, l'armée du Kuomintang est progressivement désertée par ses soldats et le parti est gangrené par la corruption, si bien que Tchang Kaï-. »

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