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tapisserie de l'apocalypse

Publié le 10/11/2012

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La Tapisserie de l'Apocalypse nous renseigne sur la vie politique et sociale au XIVème siècle. De par ces nombreuses détails et techniques précises, elle permet de nous interroger sur différentes questions dont le traitement de la problématique du temps et du voyage. Commandée en 1373 par Louis Ier d'Anjou et fait par Jean de Bruges dans les ateliers de Nicolas Bataille à Paris, elle fut achevée vers 1382. Cette tenture est réversible : l'endroit est identique à l' envers ce qui témoigne de la virtuosité des tisseurs. L'excellence des savoir-faire de l'époque est mise au service du commanditaire. Cette dernière, en chaîne et trame, est fabriquée en laine. Une des explications techniques plausible est que la laine dans les châteaux à pierre froides servait de bon isolant thermique. Ainsi La tapisserie avait trois fonctions : protéger un environnement, décorer une salle lors des grandes occasions (mariage,...) et communiquer une idée, c'est-à-dire de raconter une histoire. Elle permet pour des gens illettrés de comprendre et de connaître la Bible. Cet ouvrage exceptionnel est un comme un livre illustré écrit par Saint Jean. Jan de Bruges, peintre flamand, réalisa des patrons (modèle en peinture) permettant de passer de la technique de la peinture à celle de la tapisserie. Les fils sont teints préalablement dans plusieurs couleurs. La laine aux couleurs vives à été teinte au fil grâce à des colorants v&...

« On voit que les cavaliers portent des chapeaux différents prouvant que différentes cultures entrent en jeu.

Casque bourguignon, coiffes inspirées du Moyen-Orient, turban en cornette, mélange de chapeau à l’écuelle et de truffeaux orfévrés.

On peut faire un rapprochement entre ces cavaliers issus de l’enfer et les ennemis de la France de l’époque.

Le contexte de la fabrication de la tapisserie coïncide avec la guerre de cent ans.

L’ennemi était donc l’Angleterre et ses alliés.

Les sarrasins sont eux aussi encore représentés comme l’ennemi, souvenir gardé des croisades et rapprochement à la cité de Babylone victime du récit de l’Apocalypse.

Exemple : la présence du casque bourguignon (allié des Anglais) ; identification d’un des cavaliers au centre comme étant le prince noir, fils d’Edward III roi d’Angleterre, considéré comme monstrueux et cruel ; étrangeté et monstruosité des montures qu’ils chevauchent et de leur action de fouler les gens sur leur passage, chevaux à tête de léopard, animal présent sur les blasons anglais ; cimeterre sarrasin. Saint Jean porte une tenue typique de l’antiquité, une chlamyde, sorte de manteau en pli couvrant et en dessous, un chiton.

Ces derniers sont maintenus et tiennent au corps par une sorte d’épingle : la fibule.

La problématique de mouvement se pose ainsi dans le vêtement drapée.

L’étoffe posée, suspendue sur les épaules effleure le corps, s’ouvre et se referme, accompagnant les mouvements du corps.

On assiste alors à un concept de gestuel, d’élégance et d’illusion.

Le corps est peu contraint, le dialogue est équilibré entre les espaces couverts et découverts.

L’idée de beauté est liée à celle du naturel (humanisme de l’époque qui est symbole de sagesse est ici utilisé pour le religieux.) et il n’y a pas de différentiation sexué contrairement aux costumes des cavaliers.

Le costume antique est utilisé pour représenté le religieux car il renvoi à la sagesse.

Dans ses mains, un livre symbole de savoir accentue le coté religieux, mais aussi est emblème de ce que Saint Jean nous raconte.

Sa tenue contraste avec les tenues des cavaliers caractéristiques de l’époque gothique.

En effet on peut voir un costume court avec un découvrement de la jambe : les jambières sont visibles et les pieds sont un rappel de la chaussure à la pouliche aux bouts pointus.

On assiste à un élargissement des épaules, à un gonflement du thorax.

Pour ce faire, ils ont élargit au moyen probable d’épaulette la carrure de l’homme.

Grâce au haut à plis gironnés et à manches closes et pertuisées, le torse masculin est ainsi mis en valeur, certains portent des manteaux de voyage rappelant ainsi la problématique.

Un dernier porte lui une cotte hardie moulant tout le haut du corps, il porte également une bannière symbole de conquête.

En dernier point, on peut noter la présence importante du rouge, à la fois chez Saint Jean, mais aussi chez les cavaliers de l’enfer dont les cottes sont rouges comme le sang des victimes qu’ils terrassent.

Deux d’entre eux, dont l’un est habillé de vert contrairement aux autres, ont leurs vêtements couverts de petites flammèches en rappel au texte de l’Apocalypse. Pour conclure, cette toile reprenant l’exotisme acquis lors du XIV, lors des conquêtes, et des acquisitions des richesses et des savoir faire de l’ennemi, est une véritable source d’informations pour le lecteur qui la lit.

Il peut ainsi resituer et comprendre l’époque dans laquelle a été réalisée la toile. Marie-Aimée Vastel et Aurore Florsch. »

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