Tchang Tche-Tong

Tchang Tche-Tong Bienveillant, frugal, honnête, lettré accompli, il incarnait, dans une époque troublée l'idéal confucéen du grand mandarin. Il sut aussi pressentir les exigences du monde moderne. Une lettre de protestation contre les menées russes attira en 1880 l'attention sur lui. Deux ans plus tard, il était gouverneur du Chan-si, où il menait la lutte contre l'opium. Gouverneur général du Kouang-tong et du Kouang-si de 1884 à 1889, il y créa un arsenal une école militaire, une monnaie et élabora des plans de développement des chemins de fer. C'est surtout dans sa vice-royauté du Hou-nan et Hou-pei, où il demeura dix-huit ans (1889-1907), que sa ténacité eut raison des obstacles et jeta les bases d'un essor nouveau. Le chemin de fer Pékin-Han-k'eou, les aciéries de Han-yang, des usines textiles modernes, des écoles où l'on enseignait les sciences et les techniques occidentales, furent le legs d'un homme pour qui les emprunts au savoir étranger n'étaient qu'un moyen pour revigorer la civilisation chinoise.