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Teotihuacân

Publié le 13/05/2016

Extrait du document

Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

Lors de la première phase, qui va de 300 à 100 av. J.-C., on construit la partie nord de la ville.

 

La deuxième phase, dans les cent cinquante premières années de notre ère, voit l'édification de l'allée des Morts et des pyramides du Soleil et de la Lune, puis celle du temple de Quetzalcôatl et des différents quartiers dans les cent années suivantes.

 

Les troisième et quatrième périodes, de facture classique, marquent l'apogée de la ville.

 

Le déclin s'amorce à partir des années 650, jusqu'à la destruction, un siècle plus tard.

 

L'influence de Teotihuacân sur l'architecture et les arts sera cependant indéniable sur les civilisations méso-américaines qui lui succéderont et où l'on retrouvera notamment la technique du talud-tablero pour l'édification des pyramides et le style de statuaire religieuse.

 

Après trois siècles d'abandon, Teotihuacân est en effet réinvestie par les Toltèques au xie siècle, puis par les Aztèques au xive siècle.

« li 1111 Jiii.W;l ii L'architecture monumentale de la cité répond à des codes très précis .

• Le matériau utilisé est la pierre de lave , et la construction s'effectue selon la méthode du tolud-loblero qui permet de pallier l'absence de véritable mortier pour consolider le caractère meuble des structures.

L'intérieur est constitué de caissons que l'on remplit de terre et de cailloux .

• Temples et palais sont constr uits sur un ou plusieurs niveaux .

• Les palais, protégés par des murs, sont organisés autour d'une cour centrale et dotés de long ues pièces rectangulaires et symétriques .

LA PYRAMIDE DU SOLEIL • Située du côté oriental de l'allée des Morts, la pyr11midr du Solril a été agran die au moins d eux fois au cours de son histoire, avant d 'acqué rir sa forme définitive, avec ses cinq degrés fortement inclinés et ses 248 marches .

• Par le témoignage des conquistadors, on app rend qu'une idole monolithique mesurant environ 5 rn de hauteur se dressait à leur arrivée au sommet de la pyramide.

• L'ensemble de l'édifice , gravement endommagé au début du XX' siècle par des fouilles intempestives et sans rigueur scientifique, a été entièrement restauré ensuite .

• Si l 'aspect en est aujourd 'hui fort austère , il faut imaginer les peintures polychromes , app liquées sur une couche de stuc , qui à l'époque recouvraient la pyramide .

• L a troisième plus grande pyramide jamais construite au monde a des dimensions impressionnantes : 63 rn de haut, 215 mètres de côté , soit près de so ooo m ' de surface au sol.

On estime qu'il fallut vingt ans à 4000 ouvriers pour charrier -sans roues , inconnue s à l'époque, ni bêtes de somme -les 2,5 millions de tonnes de matériaux nécessaires à sa construction .

• Son orientation est très précise : sa face principale est orientée en direction du lieu exact où le Soleil se couche , le jour du solst ice d'été, quand l'astre devient ule cœur de l'univers » .

• La pyramide est const rui t e au-dessus d 'une grotte qui se trouve au centre exact de sa base .

Elle est associée au culte de Tlaloc , le dieu de la Pluie .

On y accède par un puits de 7 rn de profondeur qui s'ouvre au pied de l'rsct1/ier et donne accès au tunnel de 103 rn de long qui débouche dans la grotte .

• Cette pyramide édifiée sur une grotte symbolise l 'ensemble Terre -Ciel.

et elle relie donc les hommes aux dieux et au cosmos .

DE QUETZALC6ATL À L'HOMME BLANC Symbole de l'union entre la terre et le ciel, Quetzalc6ad , le Serpent à plumes , est très certainement apparu à Teot ihuaci!n .

C'est du moins d ans cette cité que l'on en retrouve les premièr es traces.

Les Toltèques , qui redécouvrirent la ville au xF siècle , en firent leur divinité la plus important e.

Ce sont d 'ailleurs eux qui ont consolidé son culte , par l'intermédiaire de Acatl Topiltzin .

En 980, ce prince monte sur le trône de la nouvelle dynasti e toltèque en tant que roi-prêtre et incarnation de Quetzalc6atl .

Vingt ans plus tard, Topiltzin est chassé par d ' autres Toltèques, adorateurs du dieu du Ciel nocturne , Tezcatl ipoca .

Mais , avant de quitter la ville et de disparaître en direction de la mer , le roi-pr être déchu prophéti se son retour sous l'aspect d 'un homme blanc et barbu , venant de l'Est.

Cette prophétie se développ e si bien à travers la région que, cinq siècles plus tard , l'empereur aztèque Moctezuma Il s'y laisse prendre en voyant débarquer Herni!n Cort ès ...

nord-sud, avec une variation d'angle de 17° ouest sur l e nord astro nomique .

• Un dénivelé de 27 rn permet aux eaux de pluie de s'écouler dans le rio San Juan, qui est canalisé .

Des escaliers relient les plans successifs de l'allée.

• De part et d 'autre du secteur principal de l'allée (de la pyramide de la Lune au canal du rio San Juan) sont édifiés des plates-formes basses , qui mettent en valeur la hauteur des grandes pyramides, et dévolues aux rituels , ains i que des palais où résidait l 'élite de la société , selon une disposition octogo n a le rigoureuse .

On peut en concl ure que le tracé de cette artère était prévu dès le début de la construction de la cité.

LA CITADELLE La Ciudod elo se situe au centre de la ville, au croisement des deux axes nord-sud et est-ouest.

Cette gigantesque esplanade est dotée d 'une acoustique exceptionnelle , grâce aux pentes à 45° des 15 petites pyramides qui la bordent et renvoient le son en son centre .

On estime que pouvaient s 'y réunir des foules de 100000 1--------------i personnes .

LA PYRAMIDE DE LA LUNE • Cette pyramide surplombe la place de la Lune , longue de 135 rn et large de 207.

Cette place est ento urée de douze plates-formes qui laissent à penser que ce lieu fut l'une des enceintes rituelles les plus importantes de la ville .

Cette place s'ouvre sur l'allée des Morts , qui conduit à la Citadelle, au sud.

·Contemporaine de la pyramide du Soleil, la pyr11midr de /11 Lune est de dimensions plus modestes : haute de 46 rn, elle s 'élève sur une plate -forme de 120 rn sur 150.

Ses bâtisseurs l'on conçue comme une montagne sacrée .

Plus de 700 000 tonnes de matériaux ont été nécessaires à sa construction.

Les quatre degrés sont reliés par un esca lier monumental.

• En 1999, l'archéologue japonai s Saburo Sugiyama a découvert à proximité de la pyramide une fosse contenant un squelette humain adulte accompagné de huit dépouilles d 'aigles, de deux sque lettes de jaguar et d'environ 150 figurines et ustensiles de jade et d'obsidienne , miroirs de pyrite et coquillages ; cette richesse laisse présumer que le défunt était un roi.

L' ALLtE DES MORTS Large de 45 à 95 mètres selon les sections, longue de 1 km dans sa partie principale, de 4 km dans sa totalité , l ' 111/ée drs Morts relie la pyramide de la Lune à la Citadelle, selon un axe • Une de ses fonctions principales aurait été d 'accueillir les exécutions rituelles .

• Autre symbole , les escalier s composés de 4 segments de 13 marches , soit le chiffre 52, qui représente le nombre d'années qui composent un cycle de vie.

LE TEMPLE DE QUETZALCOAn • Ëlevé vers l'an 150 de notre ère, ce temp le en forme de pyramide à sept paliers se situe à l'extrémité sud de la Citadelle et donne sur le côté oriental de l'allée des Morts .

• Le trmplr est renomm é pour la riche sse des sculptures de ses bas­ relief s .

qui ornent la façade principale .

Les effigies du Serpent à plumes y alternent avec celles de Tlaloc, le dieu de la Pluie fécondante et donc de la Végétation .

• Quetzalc6atl y est représenté de face , avec ses crocs acérés et sa tête entourée d 'une collerette de plumes .

Quelque 365 de ses effigies ondu lent ainsi, entourées de coquillages et d'escargots de mer .

Sur les rampes est représentée la tête du serpent simulant sa sortie de la montagne.

• Tlaloc est une créature dotée de quatre yeux entourés de cercles et de deux crocs ; des pointillés en relief symbolisent la pluie .

• Ces représentations ornent tous les escalie r s et les pans successifs des lob/eros .

• À l'époque , tous ces bas-reliefs étaient peints : la gueule des serpents était rouge; les collerettes , vertes, et les yeux étaient incrustés d 'obsidienne .

Quant aux parois, elles étaient bleues .

• Plusieurs tombes ont été découvertes au fil des fouilles effectuées dans l'enceinte du temple .

La découverte l a plus impressionnante fut celle de 126 squelettes , les mains attachées dans le dos.

Ils portaient en pendentif des mâchoires humaines ou canines, ce qui laisse supposer que c 'étaient des guerriers , peut-être sacrifiés pour l'édifica tion du temple.

• Des objets précieux en diorite et en obsid ienne , ainsi que des céramiques ont été également retrouvés en nombre dans la partie supérieure de la pyramide.

Il semb l e qu'au fil du temps un certain nombre de statues aient été remplacées par des peintures , signe d 'une probable décadence.

• Le temple est flanqué de part et d'autre de deux grands palais à cour centrale .

LEs PALAIS Dans les palais vivaient les prêtres et les hauts dignitaires .

Construits sur un ou plusieurs niveaux , ces bâtiments sont protégés par des murs et dotés d 'une cour centrale , à laquelle on accède par un portique soutenu de colonnes carrées très richement décorée s.

Les pièces rectangulaires ne disposent que d'une porte axiale pour la lumière .

• Tout le pourtour du patio est bordé de portiques qui permettent de se mettre à l 'ombre ou à l'abri de la pluie.

• Leur taille vari e de 25 rn à 50 rn de côté .

• À l'origine , les talus à la base des murs de ces palais étaient couverts de magnifiques peintures aux thèmes religieux ou profanes .

À cela s'ajoutaient des tissus, des nattes et u n mobilier de lits et d 'estrades en bois .

LE PALAIS DE QUETZALPAPALOn Situé en bordure orientale de la place de la Lune , le plus célèbre des pala is est dit u du papillon Quetzal » en raison des motifs de serpents sacrés et de papillons décorant les colonnes du patio .

Le roi, ou au moins un très haut dignitaire y logeait • Diverses peintures évoq uent le rituel des prières et des cérémonies .

Personnages et animaux s ont présentés de face.

LES QUARTifRS POPULAIRES • La où l'on ne voit aujourd 'hui que de vastes espaces vides s 'étenda ient les quartiers populaires , dont les huttes couvertes de chaume ont évidemment disparu .

• Les fouilles archéologique s ont néanmoins permis d'identifier plus de 400 ateliers d'artisans , dont un tiers se consacraient à la poterie .

Ces quartiers étaient d 'ailleurs spécialisés par métiers .

Ils abritaient également les nombreux horticulteurs .

L'APPORT ARTISTIQUE Outre la technique de construction du lolud-loblero , Teotihuaci!n est un site novateur dans des domaines tels que la sculpture et la printure .

LA SCULPTURE • Souve nt exécutée sur des surfaces planes , la sculptu re de Teotihuacan exprime un profond sens artistique par sa maîtrise de la symétrie, la force de son symbo lisme , son sens du dépouillement et de la stylisation .

• On y travaille le jade et la turquoise (symboles d e l'eau), ainsi que l'obsidienne , une roche volcanique de couleur sombre.

• L'un des exemples caractéristiques du style de Teotihuaci!n est la sculpture de Huehueteotl , le dieu du Feu.

On y perçoit d 'emblée cet équ ilibre entre les lignes horizontales, les verticales et les diagonales , qui manifestent un sens aigu de la composition .

La verticalité de la tête s'équi libre avec l'horizontale de la coiffe et des bras c roisés sous le visage .

• Autre exemple de cette harmonie , le Polo loco (u Canard fou») , caparaçonné de coraux et de coquilla ges symbolisant l'eau et la fertilité .

• Outre cette statuai r e à l'effigie des dieux, la sculpture de Teotihuaci!n est réputée pour ses mtiSIIWS litlliqurs idéalisés, avec des yeux incrustés de pyrite ou de coquillage, un nez puissamment model é et une bouche ouverte .

Ses masques présentent tous le même type de visage, sans aucune recherche d'individualité .

· À cela s'ajoutent les figurines, les encenso irs aux couvercles très travaillé s et les vases tripodes à pieds rectangulaires ajourés .

LA PEINTURE • Les thèmes principaux sont l'évocation des dieux , de l'homme , de la nature et des 11nimt1ux .

On peut voir notamment une grande composition détaillan t l'affrontement de deux équipes dans une partie du jeu de balle traditionnel.

Les ornements tiennent u n e place centrale, du fait de leur fonction symbolique, mais leur répét ition systématique donne le rythme à l'ensemble.

• Les représrnttlfions hum11inrs sont marquée s par une disproportion de la tête et du corps , encore accent uée par la disposition des parures.. »

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