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Théodore Roosevelt et l'émergence de la puissance américaine

Publié le 29/03/2019

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roosevelt

Théodore Roosevelt

et l'émergence de la puissance américaine

Les États-Unis de Théodore Roosevelt s'affirment sur la scène internationale. Leur politique impérialiste, qui dépasse désormais le seul continent américain, bouleverse les données de l'équilibre mondial. Mais Roosevelt s'impose aussi comme médiateur, notamment dans le conflit qui oppose en 1905 la Russie et le Japon. En politique intérieure, le président américain se veut le défenseur d'une « donne équitable » entre industriels et ouvriers.

Le 6 septembre 1901, un anarchiste polonais, Leon Czolgosz, tire sur le président américain McKinley qui succombe huit jours plus tard à ses blessures. Theodore Roosevelt, qui est alors vice-président, lui succède ; à 42 ans, c'est le plus jeune président des États-Unis. Il est issu d'une famille new yorkaise, que le commerce avec la Chine a enrichie. Sa mère est originaire de Géorgie, d'une famille de planteurs aristocrates. Personnalité hors du commun, énergique et doué d'humour, Theodore Roosevelt étudie à l'université Harvard. Il est député de l'État de New York à 23 ans et, en 1897, devient secrétaire adjoint à la Marine. Lorsque l'année suivante éclate la guerre avec l'Espagne, il constitue son propre régiment de cavalerie et participe aux opérations. Il en revient auréolé de gloire. En 1899, il est élu gouverneur de New York et l'année suivante, McKinley le nomme vice-président.

 

Les États-Unis en 1900. Les années qui suivent la guerre de Sécession (18611865) sont des années de prospérité, c'est l'âge d'or. L'industrialisation connaît un bel essor, la population une croissance remarquable. Elle passe en 1890 de 63 millions à 77 millions en 1900 et à 92 millions dix ans plus tard. Les immigrés - près d'un million chaque année -viennent désormais d'Europe orientale et méridionale. Pauvres, souvent illettrés,

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1912 CAMPAIGN

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Lors de la campagne présidentielle de 1912, les partisans de Theodore Roosevelt et d'Hiram W. Johnson reçoivent contre chaque dollar versé un billet factice portant les portraits des deux hommes politiques.

ils échouent dans les bas quartiers des villes de la côte Est.

 

Progressistes et radicaux. Au sein du parti républicain, Theodore Roosevelt est un peu isolé en raison de ses opinions réformistes proches de celles des « progressistes >> où se reconnaît la frange aisée et intellectuelle du parti républicain. 

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Theodore Roosevelt impose sa médiation aux deux belligérants russe et japonais.

la politique du «gros bâton ».

Ad mi­ rate ur de Kipling et conva incu de la supériori té des Anglo -saxons et de leur propension à gouverner, Roosevelt est au ssi très actif en politique étran gère qu'il considèr e comme son doma ine réservé.

la gue rre hispa no-améric aine de 1898 avait mis fin à l'isolement des É tats -Unis, désormais puissance interna­ tionale avec la main mise sur trois ancien nes colon ies espag noles, Pl:>rto Rico, Cuba et les Philippin es.

l'emprise des États -Uni s sur ces territoi res n'est cependant pas tota le.

les Américains - sans doute marqués par leur passé d'anciennes colonies-lais sent beaucoup d'a utonomie aux élites locales.

«N ous Améric ains » - déclar e Roosevelt - « ne comprenons pas que nos in térêts soient dispersés.

Mais il faut que chacun de nous comprenne que la politique des États -Unis est une politique inte rnationale >>.

Cette ambi tion, Roosevelt va tout faire pour la servir selon une formule qui deviendra célèbre : « Speak softly and carry a big stick ».

C'est la politique du gros bâton.

Ardent défenseur de la doctrine de Monr oe définie en 1823 et qui faisait du continent américain la chasse gardée des É tats -Unis, Roosevelt va plus loin encore ju sti fian t les inter ventions militaires d'une « nation civilisée ».

Son autre préoc cupation est le contrôle des mers.

Il veut contrecarrer la mon tée en puis sance du Japon et doter les États­ Unis d'une véritable force navale.

Plus faible que celle de l'Ita lie en 1890, la flo tte amér icaine est, en 1906, la deuxième force navale du monde après ce lle de la Grand e-Bretagne.

Roosevelt se consacre également à la mi se en œuvre d'un vieux rêve; l'aménagement d'un canal dans l'isthme américain, qui permettrait aux États -Unis de renforcer leur suprématie dans l'Océan Pacifiq ue et fa ciliterait la conq uête de nouveaux marchés producteur s de matières premières.

Lorsque la Colombie, à laquelle apparte nait le territoire de Panama, refuse de se sou mettre aux con ditions américa ines, Washi ngton réagit violemm ent, accusant la Colombie d'aller à l'e ncontre du progrès.

Face à la résistance des gouvernants colombiens, Roose velt apporte son soutien au mouvement sécessionniste qui proclame l'i ndépenda nce de la république de Panama.

Acquis aux inté rêts américains, le nouvel État s'empresse de concéder aux É tats -Unis le territ oire né ces sair e à l'aménagement du canal.

Cette politique du gros bâton se man ifeste à d'a utres reprises.

En République dominicaine tout d'a bord, ou les États -Unis, princip aux bailleur s de fonds dictent leur loi, au Vene zuela ensuite ou les Amér icains favorisent en 1909 le renversement du gouvernement acquis aux in térêts alle­ mands et l'ét ablis sement d'un pouvoir qui leur est favo rable.

En 1908, quand Roo­ sevelt quitte le pouvoir, les Caraïbes sont devenus l'. »

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