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Tito Josip

Publié le 22/02/2012

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Broz de son vrai nom, Tito est né en 1892 et mort en 1980. Après la Seconde Guerre mondiale, il constitue en Yougoslavie un Etat communiste qui prendra ses distances d'avec l'URSS, en prenant la tête des pays non-alignés. Né le 7 mai 1892 à Kumrovec en Croatie (qui faisait alors partie de l'Autriche-Hongrie) d'une mère slovène et d'un père croate, il sert comme officier dans l'armée autrichienne pendant la Première Guerre mondiale. Blessé et fait prisonnier par les Russes, il devient bolchévique au moment de la Révolution d'octobre (1917). Après la guerre, il retourne en Croatie (qui est devenue une partie de la Yougoslavie) et travaille clandestinement à l'organisation du Parti communiste. Après une période d'emprisonnement (1928-34), il prend le pseudonyme de Tito, se rend à Moscou et y travaille pour l'Internationale communiste (Komintern, plus tard Kominform).

« TITO Josip Broz, dit (1892-1980) Dirigeant communiste de la Yougoslavie. Josip Broz est né dans le Zagorje, une région de collines au nord de Zagreb, d'un père croate et d'une mère slovène- il ne sera jamais un nationaliste croate.

Sergent dans l'armée de l'Empire austro-hongrois, il combat face à l'arméeserbe défendant Belgrade de septembre à décembre 1914.

Transféré sur le front de Galicie, en face des troupesrusses, il est fait prisonnier en mars 1915 ; cette période de sa vie en Russie orientera durablement ses choix.

Lespectacle de la révolution soviétique, la rencontre avec des communistes, dont Sabic, collaborateur de Trotski,rentré comme lui en Croatie, déterminent son adhésion au nouveau Parti communiste de Yougoslavie après 1920. La carrière communiste de J.

Broz bénéficie d'une conjonction de facteurs favorables.

Activiste pris par la policeroyale en 1928, son procès le fait connaître et les six années qu'il passe en prison lui permettent de se former aumarxisme grâce à son compagnon de cellule, le philosophe Mosa Pijade (1890-1957).

Il échappe ainsi également auxcontroverses entre trotskistes et staliniens.

Sa sortie en 1934 lui permet, grâce à la complicité des autoritéscroates locales opposées au régime royal à tendance dictatoriale, de quitter la région, adoptant une série depseudonymes, dont « Tito » sera le plus durable, probablement d'après Tito Brezobravski, un écrivain croate duZagorje du xviiie siècle.

Sa nomination au poste de secrétaire général par le Komintern en 1937 s'explique par lapurge dont a été l'objet, tout autant que le parti polonais, le parti yougoslave à Moscou.

Le nouveau Comité centrals'installe pour quelques mois à Paris, dans le cadre d'une politique d'envoi de volontaires yougoslaves dans lesBrigades internationales appuyant les républicains dans la guerre civile d'Espagne.

Quelques centaines decommunistes yougoslaves ont l'occasion de s'initier à la guerre comme Koca Popovic (1908-1993) ; ils formeront lescadres militaires des Partisans luttant contre l'État oustachi et les forces d'occupation.

L'invasion de la Yougoslaviepar les puissances de l'Axe en 1941 noue l'avenir de Tito.

Le mouvement des Partisans, seul à recruter dans toutesles nationalités, manque, à un moment, de disparaître militairement (bataille de la Sutjeska en juin 1943),notamment à cause d'initiatives hasardeuses de Tito lui-même.

Il est, en effet, un militaire sans génie mais non sanscourage.

Lors de la capitulation de l'Italie en septembre 1943, les Partisans récupèrent les armes de l'armée italienneet les territoires qu'elle occupait : le sort de la guerre est scellé. La déclaration du Kominform (28 juin 1948) condamnant la politique de Tito, alors qu'il s'était efforcé d'être le plusstalinien des communistes, mais en gardant le contrôle de sa police politique, l'amène, après un an d'hésitation, àconstruire un nouveau modèle politique (autogestion, rencontres avec les États du tiers monde, fondateurs en 1961du non-alignement).

La grande réforme économique de 1965 et celles de 1974-1976 seront, elles, supervisées pard'autres.

L'automne du patriarche Tito sera marqué par de nombreux voyages diplomatiques.

Ses interventions dedécembre 1971 destituant les dirigeants communistes croates trop favorables au maspok (« printemps croate ») etd'octobre 1972 destituant les dirigeants serbes « libéraux » prouvent son attachement désespéré à une Yougoslaviefédérale et communiste, laquelle tombera au terme d'un processus de désagrégation qui commence à sa mort en1980 et s'achève dans les convulsions des guerres yougoslaves à partir de 1991.. »

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