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Verneuil-sur-Avre une défaite lourde de conséquences

Publié le 05/09/2013

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QUERELLES ANGLAISES

Sur son lit de mort, en août 1422, le roi Henry V a confié la régence à ses frères, à Jean de Lancastre, duc de Bedford, celle du royaume de France, au duc Humphrey de Gloucester celle du royaume d'Angleterre. Alors que Gloucester dirige une expédition aux Pays-Bas, son oncle, Henry de Beaufort, cardinal de Winchester, s'empare du pouvoir. Furieux, le « protecteur d'Angleterre « se hâte de rentrer et réplique en provoquant la guerre civile. La situation politique est si dramatique que Bedford juge indispensable de regagner la Grande Ile : non seulement il reçoit de Londres une bonne part des subsides nécessaires pour mener la guerre en France, mais il tient aussi à défendre ses intérêts propres. Il y reste au total seize mois, de décembre 1425 à mars 1427. Cette absence prolongée explique en grande partie la relative inaction des Anglais sur le continent, alors que le dauphin Charles n'a jamais semblé aussi affaibli. Mais, dès son retour, Bedford ne tardera pas à reprendre l'initiative.

« de guerre ont épuisé les der­ nières réserves du Trésor, et les états restés fidèles au Valois sont incapables de consentir un nouvel effort financier.

Les caisses sont vides au point que le dauphin Charles fait lui­ même l'expérience de la pau­ vreté.

Il ne peut même plus , dit-on, payer son cordonnier, ni son cuisinier, qui achète sur ses propres deniers les vivres des­ tinés à la table royale ! Surtout, le désastre de Verneuil , qui vient s'ajouter à des échecs répétés , porte un rude coup au moral du camp français .

Le dauphin se sent impuissant à redresser la situation .

Mal con­ seillé , influençable et en proie au doute, il a accepté de ne pas QUERELLES ANGLAISES Sur son lit de mort, en août 1422, le roi Henry V a confié la régence à ses frères, à Jean de Lancastre, duc de Bedford, ceUe du royaume de France , au duc Humphrey de Gloucester ceUe du royaume d'Angleterre.

Alors que Gloucester dirige une expédition aux Pays-Bas, son oncle, Henry de Beaufort, cardinal de Winchester, s'empare du pouvoir.

Furieux, le « protecteur d'Angleterre » se hâte de rentrer et réplique en provoquant la guerre civile.

La situation politique est si dramatique que Bedford juge indispensable de regagner la Grande Ile : non seulement il reçoit de Londres une bonne part des subsides nécessaires pour mener la guerre en France, mais il tient aussi à défendre ses intérêts propres.

Il y reste au total seize mois, de décembre 1425 à mars 1427.

Cette absence prolongée explique en grande partie la relative inaction des Anglais sur le continent, alors que le dauphin Charles n'a jamais semblé aussi affaibli.

Mais, dès son retour, Bedford ne tardera pas à reprendre l'initiative.

prendre part à la bataille ; ce qui lui vaut l'incompréhension, voire le mépris , du peuple .

Rivalités et désunion Alors que nombre des partisans du dauphin ont perdu tout opti­ misme , sa belle-mère , Yolande d'Aragon, veuve du duc Louis Il d'Anjou , refuse de céder au désespoir et obtient quelques succès diplomatiques inespé­ rés.

Elle parvient à rallier les Bretons en faisant donner l'épée de connétable, en mars 1425, à Arthur de Richemont , frère du duc Jean V de Bretagne .

Après les Bretons, le dauphin va faire alliance avec les Gascons et les Dauphinois , ainsi qu 'avec les Aragonais et les Lombards .

Mais le camp français est loin d'être uni, chaque faction étant d'abord guidée par ses intérêts propres .

Intrigues et divisions ne font qu 'aggraver les choses .

Bien qu'il tente de reprendre la situation en main, le dauphin est parfois submergé par l'acca- fi'.B\1hE DITI ONS lliœ! ATLAS blement.

L.:opinion lui pardon­ ne de plus en plus difficilement cette attitude.

Le peuple, qui lui est resté fidèle, voudrait Je voir agir, le soutenir, se battre, à son côté .

Mais le futur Charles VII n'est qu'un jeune homme de vingt­ deux ans.

Paradoxalement, il garde foi en Dieu et en l'aven ir.

Pourtant, il ne sait pas encore que bientôt, une jeune Lorraine du nom de Jeanne d'Arc lui per­ mettra de révéler qu'il a l 'étoffe d 'un roi.

Pendant ce temps, ]'Anglais ne cesse de gagner du terrain .

Pour le régent Bedford, le moment est venu de forcer enfin la Loire , frontière naturel ­ le qui sépare la« France anglai­ se >> des terres sous l'influence du « soi-disant dauphin » , ce petit « roi de Bourges » qui n 'a jamais été aussi vulnérable.

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