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Yémen.

Publié le 15/04/2013

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Yémen. 1 PRÉSENTATION Yémen, en arabe al Yaman, pays du Proche-orient (en Asie du Sud-Ouest). Sa capitale est Sanaa. Le Yémen est situé à la pointe sud-ouest de la péninsule Arabique et donne sur le golfe d'Aden et sur la mer Rouge. Il est bordé par l'Arabie saoudite au nord et par le sultanat d'Oman à l'est. Le pays comprend les îles Socotra dans le golfe d'Aden, Kamaran dans la mer Rouge et Périm dans le détroit de Bab el-Mandeb. Il couvre une superficie totale de 527 970 km². Dans le monde antique, le Yémen était connu sous le nom d'« Arabie heureuse «. Yémen signifie « la droite « en arabe : le pays est en effet situé à droite de La Mecque, ville sainte pour les fidèles musulmans qui se tournent vers elle lorsqu'ils prient. L'actuel Yémen est né en 1990 de la réunion de la République démocratique et populaire du Yémen (Yémen-du-Sud) et de la République arabe du Yémen (Yémen-du-Nord). De mai à juillet 1994, une guerre civile a opposé Yéménites du Nord et Yéménites du Sud, après que ces derniers ont tenté de faire sécession. 2 LE PAYS ET SES RESSOURCES 2.1 Relief et hydrographie Dans le sud du Yémen, la plaine côtière, étroite et sablonneuse, s'étend sur 1 906 km le long du golfe d'Aden. Parallèlement à celle-ci s'étire sur 150 à 200 km, la vallée fertile du Hadramaout. La plaine côtière occidentale de la Tihamah, partagée entre le Yémen et l'Arabie saoudite et large de 30 à 70 km, longe, sur 450 km, la mer Rouge. Sablonneuse et désertique, elle est surplombée par les plateaux occidentaux et les montagnes qui culminent au Djebel Hadus Nabi Chu'ayh (3 700 m). Entre cette chaîne et les montagnes orientales se trouvent les hauts plateaux où se concentrent l'essentiel de la population. Le massif oriental, moins élevé que la chaîne occidentale, s'abaisse vers la frontière du nord-est, pour laisser place au grand désert de l'Ar Rub' al Khali (« le quartier vide «). Il n'existe pas de cours d'eau permanents dans les régions montagneuses, mais de nombreuses rivières se forment, pendant la saison des pluies, dans les vallées et les gorges, qui se jettent dans la mer ou vont se perdre dans les sables. 2.2 Climat Le climat des plaines côtières est chaud (température moyenne annuelle de 27,7 °C) et aride : les précipitations atteignent chaque année, en moyenne, 76 mm sur la côte sud et 229 mm sur la côte ouest. Les abondantes précipitations saisonnières, dans l'intérieur montagneux, font du Yémen la région de la péninsule Arabique la plus arrosée. Les montagnes bénéficient, en effet, d'une partie de la mousson d'été de juin à septembre (les précipitations annuelles dans cette région varient de 406 mm à 762 mm) et de celle d'hiver plus courte, de mars à avril. Le climat est tempéré. Les hivers y sont généralement froids. 2.3 Ressources naturelles D'importants gisements de cuivre ont été découverts en 1969 près de Taïz. Le sous-sol du Yémen contient par ailleurs du gaz naturel, du nickel, du fer, du cobalt et du zinc. Ces ressources ne sont pas mises en valeur. En outre, la plus grande partie de la République du Yémen reste encore géologiquement inexplorée. En revanche, les importants gisements de pétrole qui ont été découverts au milieu des années quatre-vingt commencent à être exploités. Ils sont toutefois situés sur un territoire revendiqué par l'Arabie saoudite. 3 POPULATION ET SOCIÉTÉ 3.1 Démographie La population du Yémen était estimée, en 2008, à 23 013 376 habitants. Plus d'un million de Yéménites ont émigré vers l'Indonésie, les pays du Golfe et l'Arabie saoudite. Après que le Yémen eut pris position pour l'Irak durant la guerre du Golfe, près d'un million d'entre eux, qui travaillaient en Arabie saoudite et dans les Émirats, ont été contraints au retour. La densité de la population est très faible, avec 44 habitants au km2. La population est essentiellement rurale et vit majoritairement de l'agriculture. Le c...

« 4 ÉCONOMIE Du fait de la guerre civile de 1994, les statistiques concernant le Yémen ne sont pas fiables.

Le produit intérieur brut (PIB) peut toutefois être évalué à 19 milliards dedollars en 2006, soit 876,90 dollars par habitant. La situation économique du Yémen, l’un des États les plus pauvres du monde, n’a cessé d’empirer depuis 1990.

Les destructions dues à la guerre civile sont estimées à11 milliards de dollars.

D’autre part, la prise de position du gouvernement yéménite en faveur de l’Irak lors de la guerre du Golfe a privé l’économie yéménite d’une sourceimportante de devises.

Huit cent cinquante mille travailleurs yéménites furent ainsi renvoyés d’Arabie saoudite dans leur pays et sont venus grossir les rangs des chômeurs(le taux de chômage atteint 36 p.

100). Le pays est donc lourdement tributaire de l’aide internationale (la dette extérieure représente 10 milliards de dollars).

La population active est essentiellement occupée dansl’agriculture.

En revanche, les services sont la première source de richesses (plus de la moitié du PIB).

L’exploitation du pétrole joue un rôle de plus en plus important dansl’économie yéménite.

Le climat politique troublé et les fréquents enlèvements de touristes ont provoqué une baisse des revenus liés au tourisme.

L'économie yéménite estaussi touchée par la baisse des prix du pétrole.

Toutefois, l'assainissement du budget entrepris en 1995 sous l'égide du FMI et de la Banque mondiale porte ses fruits et apermis au Yémen de voir annuler près de 80 p.

100 de sa dette publique. 4.1 Agriculture L’agriculture emploie 61 p.

100 de la population active mais ne contribue que pour 20 p.

100 au PIB.

Le secteur est étroitement dépendant des conditions climatiques et del’irrigation.

Les cultures vivrières sont les plus importantes : pastèques, raisins, pommes de terre, sorgho, millet, blé.

Le qat, plante narcotique douce, est cultivé et utilisélocalement.

Le coton et le café constituent les principales cultures d’exportation.

L’élevage de bétail, en particulier de bovins, moutons et chèvres est très important. 4.2 Mines et industries En 1986 a été inaugurée la raffinerie de Marib, à proximité du gisement découvert en 1984.

Avec une production de 16,7 millions de t en 1994, le Yémen n’occupe que le31e rang mondial. Un petit secteur d’industries légères alimente le marché intérieur : agroalimentaire, ciment, peinture, textile, tannage. 4.3 Échanges Le Yémen est lourdement tributaire des importations, et son commerce extérieur est très déficitaire.

Les exportations concernent le pétrole, les cuirs et peaux, le café et lecoton.

Les principaux produits importés sont les denrées alimentaires, les biens d’équipement et les produits chimiques. Le Yémen ne possède pas de voie ferrée.

Le réseau routier atteignait, en 1999, environ 65 144 km.

De nombreuses régions restent encore inaccessibles aux voitures.

Lepays compte, en revanche, six aéroports internationaux.

D’autre part, grâce à la situation du pays au carrefour de l’Afrique, de l’Asie et du Proche-Orient, le développementdu port d’Aden, ainsi que d’autres ports, a été facilité. L’unité monétaire est le riyal yéménite (YRI) divisible en 100 fils.

Après l’unification, le dinar est demeuré en circulation, concurremment au riyal.

Il est aujourd’huiprogressivement retiré de la circulation par les autorités.

Cette mesure n’a toutefois pas rétabli la confiance dans la monnaie nationale, et un marché parallèle s’estdéveloppé. 5 HISTOIRE 5.1 L’Antiquité L’Arabie du Sud, Arabia felix des Romains, est prospère dès le XIe siècle avant notre ère.

Les tribus commerçantes fondent plusieurs cités-États dont la plus fameuse, le royaume de Saba, qui s’épanouit du VIIIe siècle av.

J.-C.

au VIe siècle av.

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et étend son influence jusqu’à l’Afrique.

Prospérant grâce au commerce des épices, de la myrrhe et de l’encens, le royaume de Saba doit également sa richesse à l’ingénieux système d’irrigation, illustré par la grande digue (ou barrage) de Marib, édifiée dès leVIIIe siècle avant notre ère et qui n’est définitivement détruite qu’en 572 apr.

J.-C. Les royaumes de Saba, Maïn, Qataban, Awsan et Hadramaout sont réunis en un seul, peu avant l’ère chrétienne, par les Himyarites, dont l’expansion commence à partird’un comptoir commercial situé à Muza, sur la mer Rouge.

Ils gouvernent le Yémen jusqu’en 525 apr.

J.-C.

Mais, dès le Ier siècle de notre ère, la découverte d’une route maritime directe vers l’Inde provoque le déclin économique de l’Arabie heureuse. 5.2 Les religions nouvelles Après la chute de Jérusalem en 70 apr.

J.-C., des juifs commencent à affluer dans le royaume himyarite, rejoints par des missionnaires chrétiens à partir du IVe siècle.

Le royaume est en grande partie converti au judaïsme, que l’un des derniers souverains himyarite tente d’imposer à tous.

C’est pour protéger les chrétiens persécutés que lesÉthiopiens envahissent le Yémen.

Celui-ci a déjà été brièvement contrôlé par le royaume d’Aksoum, de 330 à 378, il est de nouveau placé sous domination de l’Éthiopie de525 à 575, avant d’être occupé par les Perses sassanides. Au VIIe siècle, le pays se convertit à l’islam, qui y a été introduit par des Bédouins vers 630.

Le Yémen est placé sous l’autorité successive des califes omeyyades puis abbassides et ses habitants, nombreux à servir dans les armées du calife, participent à l’expansion de l’islam. 5.3 Les dynasties locales En 898, mettant à profit l’effondrement du pouvoir abbasside, l’imam Yahya ibn Husayn, prétendant descendre du calife Ali ibn Abu Talib, fonde une dynastie chiite.

Sonfondateur se réclame de Zayd ibn Ali, que les chiites zaydites ont préféré à son frère, cinquième imam du chiisme.

La dynastie zaydite s’est maintenue jusqu’en 1962. Jusqu’au XVIe siècle, différentes dynasties chiites et sunnites s’affrontent pour le pouvoir au Yémen.

En 1037, les Fatimides repoussent les zaydites au nord, avant d’être évincés par Saladin, qui réunifie le pays.

Malgré ces troubles, l’économie du Yémen prospère (la réussite du port d’Aden date de cette époque).

La période est égalementfaste sur les plans artistique et culturel, notamment sous le règne des Rassoulides, de 1229 à 1454. 5.4 La domination ottomane La brève incursion des Portugais qui contrôlent l’océan Indien, au début du XVe siècle, marque le début d’une période de troubles : les Mamelouks, puis les Ottomans viennent à la rescousse du Yémen.

Ces derniers occupent Aden en 1538, pour étendre leur domination sur la presque totalité du pays, à l’exception du nord tenu par leszaydites.

En 1635, les Ottomans sont chassés par les zaydites.

Ceux-ci, qui font d’Aden leur capitale, ne peuvent cependant jamais réellement imposer leur autorité aux. »

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