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Amundsen, Roald

Publié le 20/04/2012

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Explorateur norvégien né à Borge, près de Sarpsborg, disparu en effectuant un vol vers le Spitzberg (1872- 1928). Abandonnant ses études de médecine, il se lança dans l'exploration polaire dès 1894. En 1897-1899, il se joignit, en tant que compagnon, à l'expédition antarctique belge De Gerlache. En 1903-1906, en tant que chef d'expédition, il franchit le passage du Nord-Ouest dans une petite chaloupe, la Gjoa, et détermina la position du pôle Nord magnétique. Il fut le premier à atteindre le pôle 'Sud (Skis, luges) en décerdbre 1911. En 1918, à bord du Maud, Amundsen essaya, comme Nansen, de dériver à travers le pôle Nord; mais, trompé par l'état des glaces, il ne franchit que le passage du Nord-Est. Il tenta engane de traverser en 1925 le bassin du pôle en avion, mais atterrit au 870 44' et, en 1926, réussit finalement le premier vol à travers la mer polaire avec l'Américain Ellsworth, sur le ballon dirigeable Norge piloté par l'Italien Umberto Nobile. Lorsqu'en 1928 le vaisseau aérien de Nobile Italia fut accidenté au, nord du Spitzberg, Amundsen partit à sa recherche en avion, mais disparut quelque part en route.

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« Lindstrom était botaniste et zoologiste.

A ces hommes se joignaient six chiens esquimaux, vétérans de l'expédition Sverdrup, auxquels douze autres chiens vinrent s'ajouter à1Godhavn.

Partis d'Oslo le 16 juin 1903, ils atteignent le Groenland,\Disco, puis la baie Melville sans difficultés.

Le Gjoa s'insinue dans les glaces par le détroit de Lancastre jusqu'à l'île Beechey qui est atteinte le 22 août, puis, par le canal de Franklin, part à la recherche du pôle magnétique, vers le sud.

Le compas refuse tout service, et faute de point, dans la brume, le sloop poursuit au jugé le long de la côte de Boothia Félix.

Le 31, le feu éclate à la machine; il est maîtrisé rapide­ ment.

Le 4 septembre, le Gjoa laisse sa fausse quille en se tirant d'un échouage, le 12 il prend son hivernage à Gjoahavn, dans la baie Petersen, sur la terre du Roi-Guillaume.

On édifie à terre des abris pour les instruments, pour les hommes et les chiens et l'on tue cent caribous pour l'hiver.

Un peu plus tard, un groupe d'Esquimaux de la tribu des Iglulirmiut vint s'installer auprès d'eux et ils vécurent en camarades pendant les deux années du séjour.

Les laboratoires étaient équipés avec le plus grand soin et pendant dix-neuf mois, jour après jour, les observations magnétiques, météorologiques et astronomiques se succédèrent.

On mit en évidence le déplacement continuel du pôle magnétique.

Le thermomètre descendait à - 40, puis -53, puis- 57 pour atteindre, le 1er mars, alors qu'ils partaient en traîneau, - 62o.

Le pôle magnétique, depuis 1831, s'était, indépendamment de ses oscillations constantes, déplacé de cinquante kilomètres.

Placé à cent milles du point théorique, Amundsen jouissait d'un recul suffisant pour rendre les plus petites variations perceptibles et d'une proximité qui rendait possibles les contrôles sur le pôle même et aux alentours.

Le travail se poursuivait dans un milieu très dur mais dans une atmosphère que les visites périodiques des Iglulirmiut, puis des Netsilirmiut rendaient très agréable.

«Le 13 août (1905), à 3 heures du matin, nous continuâmes notre route vers l'ouest etje ne suis pas sûr que les petits hommes aux yeux bruns, là-bas sur le rivage, étaient très gais ce matin­ là.

Ils agitèrent longtemps les bras vers nous ...

Si quelque voyageur, dans bien des années, visite cet endroit, les nombreux cercles laissés par les tentes lui rappelleront les nombreux jours heureux que l'expédition du Gjoa a passés là avec ses amis, les Esquimaux Netsilik.

» Et le voyage se poursuivit jusqu'au troisième automne.

Le 2 I août, ils débouchaient du détroit de l'Union et échangeaient le salut avec le premier bâtiment rencontré : un voilier amé­ ricain qui arrivait du détroit de Béring! C'est à King Point, le 3 septembre, qu'ils furent repris par les glaces et contraints d'hiverner.

Ils construisirent une maison de bois de flottage.

C'est là que Wiik mourut le 26 mars.

II fut enterré le 9 mai, au dégel.

Ils ne quittèrent King Point que le II juillet et la navigation se poursuivit jusqu'à l'île Hershel où la glace les retint un mois.

C'est là que Manni, le petit Netsilik qu'ils avaient adopté, se noya accidentellement.

Le reste du voyage se passa sans incident.

Le détroit de Béring était franchi le 30 août et ce n'est plus que l'enthousiasme qui monte d'escale en escale jusqu'à San-Francisco qu'ils atteignent le 19 octobre.

«C'est là que repose le vieux Gjoa ...

et il en avait grand besoin,» dit Amundsen dans son rapport.

Ici débute la course vers le pôle Sud.

Le « continent austral» des anciens, héritage d'une logique qui voulait, au sud du monde, une masse équilibrant le poids de l'hémisphère boréal, a hanté tous les siècles.

II reculait à chaque exploration nouvelle, mais rares sont les voyageurs au Sud qui n'ont pas pris une île, un iceberg, un rivage, pour la pointe avancée de la Terra australis incognita.

De déception en déception, on avait fini par ne plus croire aux terres australes et Cook avait donné le coup de grâce au continent-contrepoids.

Puis on se mit à découvrir des îles, de plus en plus nombreuses jusqu'au jour où, en 1830, Biscoë vit pour la première fois la côte du continent antarctique : la terre Enderby.

A partir de ce jour, par pointes successives, les marins dessinèrent en pointillé les contours d'un continent véritable, coiffant le pôle Sud, moins énorme. »

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