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Le Paris d'Haussmann

Publié le 28/12/2012

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Le Paris d’Haussmann   Le Paris d’Haussmann est le Pari de Napoléon III (1808-1873). Gigantesque chantier qui s’appuie sur des innovations techniques, financières et sur une volonté politique forte et durable. Ce qui est extraordinaire, c’est non seulement l’ampleur du projet mais toute l’économie mise en place pour les réaliser, qui révèle déjà les éléments de l’immobilier des grandes capitales aujourd’hui : emprunts, expropriation, spéculation, que Zola décrit dans La Curée (1872), conflits entre propriétaires privés et les instances publiques, exclusion des classes les plus pauvres, destruction de quartiers médiévaux, mais aussi modernisation, installation de l’eau courante, aération, circulation, enrichissement, appel à l’investissement privé, « théorie de la dépense productive «, etc. Pari fou et visionnaire dans une France en plein essor industriel.   I- Pourquoi ? Au milieu du XIXe siècle, Paris se présente à peu près sous le même aspect qu'au Moyen Âge : les rues y sont encore ...
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« amplifiant, s'appuyant sur l'idée d'une ville nouvelle, vaste et salubre, à l'échelle de son rôle européen. L'avancée technique de Londres d'où il revient sert de modèle à la réflexion urbanistique de l'empereur sur Paris.

Il veut en faire une grande capitale moderne, assainie, aérée de parcs, adaptée aux transports modernes. Au milieu du 19e siècle, Paris se présente à peu près sous le même aspect qu'au Moyen Age.

En 1845, Victor Considérant, un des saint-simoniens influents, écrit : « Paris, c'est un immense atelier de putréfaction, où la misère, la peste et les maladies travaillent de concert [...] ».

L'idée maîtresse des travaux est une meilleure circulation de l'air et des hommes, en adéquation avec les théories hygiénistes qui sont alors en plein essor, suite à l'avènement des Lumières au 18e siècle et à l'épidémie de choléra de 1832.   Pendant 17 ans, entre 1853 et 1870, Paris va devenir par la volonté de Napoléon III et la mise en oeuvre exceptionnelle du préfet de la Seine, Georges Eugène Haussmann (1809-1891), la ville d'aujourd'hui. Evidemment, cela ne se fait pas sans détruire de nombreux bâtiments, et Haussmann en particulier sera très critiqué pour la destruction de la quasi-totalité de l'île de la cité. Haussmann élabore et dirige un programme de restructuration de la capitale française à la demande de Napoléon III.

Il a toutes les libertés pour prendre les mesures nécessaires afin de conduire à bien ces transformations et s'entoure d'une équipe pluridisciplinaire, où l'ingénieur est prééminent. Afin de faire circuler eau, air et lumière dans les logements et limiter l'entassement dans les quartiers pauvres, il est nécessaire de rénover le tissu urbain et de créer des voies de circulation commandées par la ligne droite, autour desquelles s'articulera la ville. Haussmann a l'obsession de la ligne droite, ce que l'on a appelé le « culte de l'axe » au XIXe siècle.

Pour cela, il est prêt à amputer des espaces comme le jardin du Luxembourg mais aussi à démolir certains bâtiments comme le marché des Innocents ou l'église Saint-Benoit.

Des boulevards et avenues sont percés de la place du Trône à la place de l'Étoile, de la gare de l'Est à l'Observatoire.

Haussmann donne également aux Champs-Élysées leur visage d'aujourd'hui. Napoléon III décide les grandes lignes directrices des travaux.

La conduite et la réalisation du remodelage de Paris est la charge d'Haussmann, véritable « ministre de la capitale », entouré de l'ingénieur Eugène Belgrand,. »

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