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Les grandes voies maritimes

Publié le 13/08/2013

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Le détroit de Gibraltar — les antiques «colonnes d'Hercule« — est la seule ouverture naturelle de la Méditerranée, qu'il relie à l'océan Atlantique. Sa longueur est de 64 km, et sa largeur varie entre 13 et 39 km pour une profondeur d'environ 300 m. Il est placé sous autorité britannique depuis 1704.

Gibraltar se classe parmi les trois détroits les plus empruntés du monde : il est franchi tous les ans par environ 80000 navires marchands, et quelque 150 navires de fort tonnage y passent chaque jour. Il existe également une circulation locale entre les deux rives.

« • En 1589, Henri 111 de Navarre devient «roi de France et de Navarre» sous le nom d'Henri IV.

• Le régime des fueros permet aux provinces basques des conserver des droits particuliers comme le non­ reversement des impôts à la couronne dans leur quasi-totalité, un régime douanier favorable réduisant le prix des marchandises ou l'exemption du service militaire .

De plus, les assemblées !orales disposent d'un droit de désobéissance envers tout décret du roi qui irait à l'encontre des fueros .

LA NOILfSSE UNIVUSEUf • Les habitants des deux provinces de Guiplizcoa et de la Biscaye, à la différence de ceux de l' Alava, bénéficient de la condition nobiliaire, ce qui les exempte de l'Impôt direct et de la taxe sur les transactions .

En outre, ils peuvent accéder aux fonctions publiques sur toute l'étendue du royaume et disposent d'une cour spéciale pour tout jugement extérieur à leur province.

VERS LA FIN DES AUTONOMIES ENliE FIANCE n ESPAGNE • Au cours de la guerre de Trente Ans (1618-1648) qui ravage l'Europe centrale, Richelieu, inquiet de la puissance des Habsbourg qui règnent à Madrid, mène campagne dans le pays basque .

Le La bou rd est ravagé en 1638 et 1639 : les Espagnols occupent et pillent Saint-Jean-de-Luz et les Français s'emparent de Fuenterrabia.

• En 1659, le tl'tllt~ tks l'yréllfts.

enfin, confirme le partage de la Navarre entre les royaumes de France et d'Espagne.

1:' ASSIMILAnON AU NOID • En 1641, Bayonne se soulève contre le centralisme monarchique .

Vingt ans plus tard , les paysans de la Soule font de même avant de se rendre aux troupes du Parlement de Bordeaux .

Les insurrections sont durement réprimées par l'autorité royale.

• En 1789, avant la révolution, lors de la mise au point des cahiers de doléances, la revendication d'une assemblée basque ne fut pas reprise par les députès .

Après la nuit du 4 aoOt, l'abolition des privilèges de l'ancien régime décrétée par la Constituante entraîne la suppression des libertès !orales.

• Les protestations des députès basques sont sans effet sur la création (1790) d'un département des Basses-Pyrénées (Pyrénées-Atlantiques) qui comprend le Pays basque nord et le Béarn.

• La question religieuse et la constitution civile du clergé provoquent une rèsistance locale contre les mesures de la République (interdiction de la pratique de l'euskara).

Celle-ci répondit par des déportations.

1:' ASSIMIUIJION AU SUD • Au sud, dès le XVII' siècle, les rois d'Espagne imposent le castillan au détriment de l'euskara, la langue basque , comme langue officielle des assemblées de Biscaye et du Guipllzcoa .

Des révo~es paysannes sont durement réprimées (1631, 1634, 1718).

• En 1808, l'occupation du pays par les armées de Napoléon et l'Installation de son frère Joseph sur le trône d'Espagne, provoquent un soulèvement national et local.

• L'occupation française rend odieuse aux Basques les idées de la Révolution .

• Au XIX' siécle, la majorité d'entre eux prendront parti pour les absolutistes espagnols, qui veulent conserver la monarchie, face aux libéraux, qui menacent de supprimer les fors.

Ces derniers sont défendus par don Carlos, prétendant à la succession de son frère Ferdinand VIl.

LES DEUX GUEUES CMLISIES • Le 29 mars 1830, le roi Ferr/IHIHI VIl abroge la loi salique par une • pragmatique sanction • afin de permettre l'accession au trône de l'Infante Isabelle, sa fille née de Marie­ Christine, fille du roi des Deux-Siciles .

• A la mort de Ferdinand VIl en 1833, les Basques font allégeance à don Carlos (Chartes V), frère du défunt roi, dans l'espoir de préserver les fueros.

Don Carlos, qui revendique le trône, mène la révo~e contre l'Infante Isabelle et la régente Marie-Christine.

La première guerre carliste a lieu entre 1833 et 1839 .

• Vaincus, les carlistes paient un lourd tribut : le royaume de Navarre est relégué au rang de province et les fueros perdent bon nombre de leurs privilèges.

Le déplacement de la douane de I'Èbre à la Bidassoa signifie la fin des privilèges douaniers pour les Basques.

• Une nouvelle guerre carliste (18n- 1876), déclenchée par les provinces basques soulevées en faveur de don Carlos VIII, aboutit à une seconde défaite, qui provoque l'abrogation des privilèges douaniers et fiscaux le 21 juillet 1876 en Biscaye, puis dans le Guiplizcoa et I'Aiava, la Navarre parvenant à négocier un statut spécial au sein de l'Espagne : la loi votée en 1841 est maintenue à l'ISSue de la guerre.

NAISSANCE n EXPANSION DU NAnONAUSME I:'ID(OLOGIE DU FONDAnUI SMINO AIMA Gol11 • À la fin du XIX' siècle, le particularisme basque prend une forme nouvelle : le nationalisme .

Le père fondateur de la doctrine nationaliste basque est Sabino Arana Goiri {1865-1903) .

Cet idéologue u~acatholique affirme l'existence d'une • race basque •.

pour laquelle il forge le néologisme Euskadi (l'ensemble du peuple basque).

Il est partisan de l 'union des Basques en une confédération d'États indépendants.

• Le 14 juillet 1894, il crée une sodété d'amis indépendantistes et hisse au sommet d'un immeuble de Bilbao le drapeau basque qu'il a conçu, l'lkurrina.

Il est jeté en prison , mais la société dissoute renaltra sous la forme du Parti nationaliste basque (PNV) le 31 juillet 1895 .

VEIS l'INDUoENDANTISME • En 1932, un an après l'avènement de la République, les provinces basques, excepté la Navarre qui le refuse , acceptent un statut d'autonomie .

Elles revendiquent toutefois la restauration des fueros.

Octobre 1936 est un mois décisif : en pleine guerre civile ~------------1 espagnole, les Cortes du gouvernement LA LANGUE lASQUE.

CIMENT DE L1DEN1Tit NMIOIW.E • Quelques vocables témoignent d'origines préhistoriques.

Le Pays basque, dépoww de frontières nalurelles.

est défini COIIIIIle le lieu de ceux qui parlent le basque, la langue étant un critère déterminant de l'Identité .

• Même si ses origines demeurent mal connues.

~est~ qu'ele n'est pas indo-européenne Le linguiste Wilhelm von Humboldt établit au XIX' siède des analogies avec des langues c:hamito-sémili et ibériques précédant les conquêtes romaines.

L'historien Georges Dumézil a trouvé des parentés avec les langues caucasiennes.

• L'autonomie acquise en Espap a voulu octroyer à l'euslcara une unité • olliciele • au moyen d'une grammaire et de~ sémantiques qui s'appliquent à tous les dialedes du nord et du sud.

Dérivée principalement de la langue en usage dans le Labourd.

elle est enseignée.

écrite, utilisée par les médias et les fonctionnaires.

• L'euslcara.

interdit sous Franco, est désormais officiel au même titre que le castiRan et ~ par plus de 25 % de la population.

de Front populaire confirment le statut d'autonomie des provinces basques.

Le PNV décide de s'opposer à la rébellion franquiste et constitue le premier gouvernement basque .

• Les provinces basques se divisent, Navarre et Alava d'une part, Guip(lzcoa et Biscaye d'autre part • Le 26 avril1937 , la légion Condor de l'aviation nazie bombarde la ville hautement symbolique de G•mk• -un épisode immortalisé par Picasso -, en faisant officiellement 1 654 morts et blessès.

• L'armée franquiste occupe Bilbao et les Basques sont sommès de se rendre aux Italiens à Santana le 23 aoOt 1937 .

Le 27 aoOt, Franco ordonne que les prisonniers basques lui soient remis.

• Aguirre, prèsident du gouvernement d'Union nationale du Pays basque, s'exile à l'étranger, à New York, puis à Paris, après la Seconde Guerre mondiale.

• En réaction à •l'Immobilisme • du PNV face au franquisme, naît le 31 juillet 1959le mouvement Patrie basque et Liberté .

Connu sous le sigle ETA (Euskadi ta Askatasuna), il est constitué de jeunes radicalisès partisans de l'action directe et de militants catholiques.

LIS SCISSIONS AU SEIN D'ElA • Lors de la V' Assemblée (1966-1967), le bureau politique est expulsé pour • espagnolisme •.

Deux courants se déchirent alors : les marxistes­ léninistes et les socialistes humanistes .

• Le 7 juin 1968, a lieu le premier attentat mortel au cours duquel un garde civil est tué par balles .

Pendant les 38 années de lutte armée, une histoire jalonnée de négociations infructueuses, ETA tue plus de 850 personnes, principalement des militaires et des poliders .

• Les sdssions déchirent toujours le mouvement, entre nationalistes purs et partisans de la lutte des classes dans toute l'Espagne .

• En 1971, pour dénoncer la répression qui s'accroit en Pays basque sud, Joseba Elosegi, militant historique du PNV, se jette en flammes aux pieds de Franco pendant les internationaux de pelote basque à Saint-Sébastien.

La même année, neuf militants d'ETA sont condamnès à mort lors du procès de Burgos .

La mobilisation de milliers de manifestants dans toute l'Europe contraint Franco à accepter de commuer ces peines en prison à vie.

• Le 20 décembre 1973, l'amiral Carrero Blanco, • dauphin • de Franco , est tué à Madrid dans l'explosion de sa voiture.

• En 1977 , deux ans après la mort de Franco, les prisonniers politiques, dont ceux de I'ETA, sont amnistiès tandis qu'une ultime rupture provoque la création de I'ETA militaire qui prône la lutte armée et de I'ETA politico-militaire (ETA-PM) qui forme une coalition avec le Mouvement communiste espagnol aux législatives.

• Le 28 avril 1978 est constitué llfrrlll#lttlsntl, bras politique d'ETA militaire, qui se démarque par rapport au PNV par son idéologie sodaliste et la primauté de la libération nationale par le biais de la lutte armée cantonnée en Espagne, la France étant utilisée comme sanctuaire de repli .

Au nord, un petit groupe, lparretarak -• Ceux du nord • -, développe une action violente en France .

LA 11E11A15SANŒ DES ESIOIIS D' AIIIONOMIE • La Constitution démocratique de 1978 qui reconnalt et protège •les droits historiques des territoires autonomes» est rejetée par les Basques, les nationalistes appelant à l'abstention.

En octobre 1979, un statut d'autonomie de I'Euskadi, regroupant le Guipllzcoa , la Biscaye et l' Alava sur 7 234 km' , comptant 2,1 millions d'habitants, avec Vitoria pour capitale, est adopté .

• Les premières élections au Parlement basque sont remportées par le PNV (nationaliste démocrate-chrétien) .

• En France, le nationalisme connaît un regain de ferveur, exigeant un statut pour la langue et la culture.

En 1981, le candidat François Mitterrand propose le projet d'un département du Pays basque, qui ne sera pas mis en place .

I:'INSAnSI'ACTION DES IADICAUX IIASQUES • Pour les indépendantistes, Euskadi ne reprèsente qu'une partie d'Euskal Herria -•la terre des Basques» -, qui englobe la région autonome de Navarre et, en France, le Labourd, la Soule et la basse Navarre (20 664 km') .

• Les compétences administratives, législatives, économiques, culturelles et éducatives de la •communauté basque autonome• ne répondent pas aux exigences d'ETA : autodétermination et territorialité.

• Le 19 juin 1987 , en tuant 21 personnes dans un supermarché de Barcelone, ETA commet son attentat le plus meurtrier .

• En 1988 et 1999, deux trêves • indéfinies» sans lendemain et des négociations, souvent motivées par des intérêts tactiques, échouent Elles sont suivies par une recrudescence de la violence, dénoncée par des manifestations massives.

~ D(CUN DES FOIICES n~m~~ms • Les séparatistes connaissent leur pire revers électoral en vingt ans aux élections régionales de mai 2001.

• Adoptée par plus de 90 % des députès, une loi visant à interdire Batasuna entre en vigueur le 29 juin 2002 : le groupe est mis hors la loi en mars 2003.

• Le 30 mai 2003, ETA commet son dernier attentat mortel, après de longues années d'affaiblissement et de perte d'audience .

• Grace à l'efficacité de la coopération polidère entre l'Espagne et la France, six directions militaires sont démantelées entre 2000 et 2004 jusqu'à ce que la police française arrête Mikel Antxa, chef d'ETA depuis 15 ans .

• Les soutiens dans l'opinion basque fléchissent au fil des ans.

Dès 1998, le juge antiterroriste Baltasar Garzon lance des procédures judiciaires contre la nébuleuse sociale pro-ETA.

~ LANCEMENT DU ,.OCESSUS DE PAIX • En avril2005, la victoire en demi-teinte aux régionales du PNV sonne le glas de son plan souverainiste de •libre association •.

Mais, à la différence de son prédécesseur José Maria Aznar du Parti populaire (droite), le chef du gouvernement socialiste, José Luis Zapatero, au pouvoir depuis mars 2004, accepte de négocier avec ETA si celle-ci renonce à la lutte armée.

• Le 22 mars 2006, ETA annonce un «Cessez-le-feu permanent>, un adieu aux armes sans précédent • Un référendum sur un nouveau statut basque doit suivre sous l'égide du chef du gouvernement autonome, le nationaliste modéré Juan José lbarretxe, qui présage d'aussi houleuses négociations que celles suscitées par le statut catalan, dans le cadre d'une refonte des relations entre l'État et les régions qui inquiète les partisans d'une Espagne unitaire.. »

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