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espagnol yo té haré un hombré

Publié le 29/01/2013

Extrait du document

Yo te haré un hombre Lo peor era simular. Antes aguardaba1 para levantarse que él hubiera salido. Pero una mañana alguien retiró las sábanas2 de su cama cuando aún dormía; sintió frío, la luz clara del amanecer3 lo obligó a abrir los ojos. Su corazón se detuvo: su padre estaba a su lado y tenía las pupilas incendiadas. Oyó: 5 - ¿Qué edad tienes? - Diez años -dijo. - ¿Eres un hombre? Responde. - Sí -balbuceó. - Fuera de la cama4, entonces -dijo la voz-. Sólo las mujeres se pasan el día echadas5, porque 10 son ociosas6 y tienen derecho a serlo, para eso son mujeres. Te han criado7 como a una mujerzuela. Pero yo te haré un hombre. Ya estaba fuera de la cama, vistiéndose, pero la precipitación era fatal: equivocaba8 el zapato, se ponía la camisa al revés, la abotonaba mal, no encontraba el cinturón, sus manos temblaban y no podían anudar los cordones9. 15 - Todos los días, cuando baje a tomar el desayuno, quiero verte en la mesa, esperándome. Lavado y peinado. ¿Has oído?&...

« Yo te haré un hombre" p.42 Mario VARGAS LLOSA.

La ciudad et los perros .

(1963) Traduction de l'extrait : "Le pire était de faire semblant.

Avant, il attendait pour se lever que lui soit parti.

Mais un matin, quelqu'un retira les draps de son lit quand il dormait encore ; il sentit le froid, la lumière claire de l'aube l'obligea à ouvrir les yeux.

Son coeur s'arrêta : son père se tenait près de lui et avait un regard incendiaire [...].

Il entendit : -Quel âge as-tu ? -Dix ans -dit-il. -Es-tu un homme ? Réponds. -Oui -balbutia-t-il. -Alors sors de ton lit -dit la voix-.

Il n'y a que les femmes qui restent couchées toute la journée car elles sont paresseuses et elles seules ont ce droit car ce sont des femmes.

Elles t'élèvent comme une femmelette.

Mais moi, je ferai de toi un homme. Déjà il s'habillait en sortant du lit mais la précipitation lui était fatale : il se trompait de chaussure, mettait sa chemise à l'envers, la boutonnait mal, il ne trouvait pas de ceinture, ses mains tremblaient et il n'arrivait pas à attacher ses lacets. -Tous les jours, quand je descendrai prendre mon petit-déjeuner, je veux te voir à table, à m'attendre.

Lavé et peigné.

Compris ? Il prenait le petit-déjeuner avec lui et adoptait différentes attitudes selon l'humeur de son père.

S'il remarquait qu'il était souriant, l'air détendu (littéralement : le front lisse) , le regard tranquille, il lui posait des questions qui pouvaient le flatter, il l'écoutait avec une profonde attention, acquiesçait, ouvrait grand les yeux et lui demandait s'il voulait qu'il nettoie la voiture.

Au contraire, s'il le voyait avec la mine grave, qu'il ne répondait pas à son salut, il restait silencieux et écoutait ses sermons (litt:menaces) la tête basse, comme pour se repentir.

A l'heure du déjeuner, la tension était moins forte, sa mère servait d'élément de diversion.

Ses parents discutaient entre eux, il pouvait passer inaperçu.

La nuit, le supplice prenait fin.

Son père rentrait tard.

Il dînait avant.

Dès 19h, il tournait autour de sa mère, lui confessait que la fatigue le consumait, qu'il n'arrivait pas à dormir et qu'il avait des maux de tête.

Il mangeait rapidement et courait à sa chambre.

Parfois, alors qu'il était en train de se déshabiller il entendait le frein de la voiture.

Il éteignait la lumière et se mettait au lit.

Une heure plus tard, il se levait sur la pointe des pieds, terminait de se dévêtir, se mettait en. »

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