Alfred de Musset

« nuit vénitienne » lui fit arrêter les représentations de ses œuvres théâtrales.

(Il décida alors que les pièces qu’il écrirait seraient désormais destinées non pas à la représentation, mais -fait original et presque unique dans la littérature française -, exclusivement à la lecture.) En 1833, Musset rencontra la romancière George Sand et tomba amoureux d’elle.

George Sand n’est d’ailleurs qu’un pseudonyme, son vrai nom étant Amantine Aurore Lucile Dupin.

Leur relation s’interrompit momentanément en 1834, lorsque George Sand entama une nouvelle liaison avec le docteur Pagello, qui soignait Musset lors de leur voyage en Italie.

En 1835, après plusieurs ruptures violentes, le couple prit définitivement fin, laissant à Musset la douleur d’un échec sentimental, mais donnant à son œuvre plus de sentiments. À la fin de l’année 1834, il ajouta un chef-d’œuvre à son théâtre, le drame historique « Lorenzaccio », puis du « Chandelier », l’année suivante.

Auteur incompris, il avait en revanche obtenu un immense succès, en 1833, avec son poème romantique « Rolla »: « le cycle des Nuits », écrit après sa rupture et ancré dans son expérience sentimentale, conforta sa réputation de grand poète.

Son principale œuvre narrative se nomme « la Confession d’un enfant du siècle ».

Elle fut écrite en 1836.

C’est en fait une autobiographie romancée qui analyse l’âme tourmentée du poète.

On y trouve surtout l’expression du sentiment de trahison.

Malade du cœur et épuisé précocement à cause de ses excès d’alcool, Musset poursuivit ensuite sa carrière d’auteur dramatique avec de nouvelles pièces, moins réussies que les précédentes.

En 1838, il fut nommé conservateur d’une bibliothèque ministérielle par le Duc d’Orléans, ce qui lui permit de mener une vie tout à fait décente quoique moins brillante qu’à ses débuts. En avril 1845, Musset fut nommé chevalier de la Légion d’honneur aux côtés de Balzac. La perte de son emploi, en 1848, sans le réduire à la misère, le conduisit à écrire des œuvres de commande.

En 1852, il fut élu à l’Académie française. Alors que le public s’était détourné de lui, que son théâtre commençait timidement à être représenté et qu’il n’écrivait pratiquement plus.

Il mourut à Paris le 2 mai 1857. Et c’est seulement au 20 ème siècle que son talent de poète romantique est reconnu Le courant :. »