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Analyse de texte: préface de Lucrèce Borgia le dramaturge Victor Hugo

Publié le 12/02/2024

Extrait du document

« Introduction : Dans la préface de Lucrèce Borgia le dramaturge Victor Hugo justifie cette nouvelle forme théâtrale qu'est le drame romantique tout comme il l'a fait précédemment dans Cromwell en 1827.

Dans cette préface Hugo affirme que le drame imite le réel et donc suit l'homme dans son aspect contrasté.

Il s'agit en réalité d'une « comédie fondue dans la tragédie ». Toujours est-il Lucrèce Borgia est une pièce de théâtre de 1833 dans laquelle Victor Hugo met en scène Lucrèce Borgia, personnage historique, de la famille des papes, elle fut considérée comme un monstre sanguinaire mais le traitement qu'en fait Hugo permet de la rendre plus humaine de par son amour pour son fils Gennaro.

Elle est le personnage tragique par excellence, prisonnière du destin qui l'a fait Borgia, elle n’arrivera à s’en défaire.

Cette pièce fut écrite en 11 jours afin de pallier l'interdiction de la pièce « Le Roi s'amuse ». L’extrait qu’il nous est donné de commenter se retrouve en toute fin de pièce, il s’agit du dénouement, mais avant ce dénouement tragique nous avons ici un échange entre Lucrèce Borgia et Gennaro qui vient ralentir la fatalité et peut-être même l’éviter. Problématique : De quelle manière cette scène de dénouement repose sur la tension dramatique pour ralentir la fin funeste à laquelle Lucrèce Borgia ne peut échapper ? Cela nous amène à voir dans un premier temps Une demande d’explication pour ensuite s’attarder sur la recherche de rédemption de Lucrèce Borgia avant enfin d’expliciter la fin tragique de la scène. I-La demande d’explication de Gennaro : L’extrait s’ouvre sur une anaphore « vous êtes », mettant ainsi la lumière sur Lucrèce Borgia, nous sentons dès les premiers mots de cet extrait que nous allons avoir droit à des explications.

Cela est très rapidement confirmé par une question : « Qu’avez-vous fait de ma mère, Madame Lucrèce Borgia ? ».

Cette question est également accusatoire, Gennaro accuse sa « tante », non plus, de juste avoir empoisonné ses amis mais également d’avoir fait du mal à sa mère.

D’ailleurs la périphrase « … sœur de mon père » vient créer une frontière entre lui et Lucrèce. Cette réplique de Gennaro permet de créer une pause avant le dénouement final, effectivement il semble que le destin de Lucrèce soit scellé, mais l’information parcellaire qu’elle a donnée à Gennaro quant à leur parenté éveille sa curiosité, il hésite, son désir de vengeance semble s’effacer devant son envie de savoir.

Cette hésitation est traduite dans le texte par les deux premières phrases anaphoriques de la réplique de Gennaro ce dernier est perturbé et cela permet aux spectateurs de se préparer à la longue tirade explicative de Lucrèce Borgia. II-Une recherche de rédemption : Lucrèce Borgia dans une longue tirade essaie de reporter l’issue fatale en formulant à l’impératif présent un ordre « attends ».

Elle formule une tirade où elle tente de persuader Gennaro de renoncer à la tuer par la parole par la demande : « écoute-moi ».

L’expression pathétique est soulignée par un lexique de la pitié et par la compassion qu’implore Lucrèce : elle supplie Gennaro de lui « faire grâce de la vie ».

Elle sollicite sa compassion évoquée par le « regard de miséricorde » ou encore par l’hyperbole « une larme sur toutes les plaies de son cœur et de son âme ». Elle peint en outre un portrait d’elle dans toute sa faiblesse que la gradation vient intensifier.... »

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