Analyse linéaire: extrait de Terre des hommes, d’Antoine de Saint-Exupéry.

« • Exposé : Introduction : Je vais vous présenter une lecture analytique d’un extrait de Terre des hommes, d’Antoine de SaintExupéry. Antoine de Saint-Exupéry, est un écrivain, poète, aviateur et reporter français.

Ses œuvres sont imprégnées de valeurs humaines et de fraternité.

Suite à son accident d’avion, en 1923, il est immobilisé et ne se remet à voler qu’en 1926.

C’est à ce moment là qu’il publie ses premiers livres, et notamment Terre des hommes, publié en 1939. Terre des hommes est un recueil d’essai autobiographique.

Il y raconte en grande partie son accident d’avion et sa vie de pilote. Dans l’extrait que nous allons étudier, les deux protagonistes sont dans une situation extrême où leur survie dépend du hasard d’une rencontre. Pourquoi la rencontre avec le Bédouin est-elle un « miracle » pour Saint-Exupéry ? Plan : I. Rencontre avec le Bédouin : (L.1 à 12) • Dans le premier paragraphe de cet extrait, l’auteur nous fait vivre l’événement de façon instantané par l’emploie du passé simple, du futur et du présent dans une même phrase. Dès la 1 ère phrase, l’emploie du pronom personnel « il » révèle le caractère énigmatique du personnage qui vient les sauver mais à la fois l’universalité.

L’utilisation du futur, « présentera », « sera », « regardera », « aura », ( dans les lignes 1 et 2 ) évoque le styles des évangiles et donne un caractère de certitude à ce qui va advenir. Certitude → souligné par l’utilisation de l’anaphore « A la seconde même où » dans les lignes 1 et 2. Dans le même temps le parallélisme : « Il a amorcé un quart de tour » qui, dans un 1er temps, termine la première phrase (l.1), et dans un 2 ème, ouvre la quatrième phrase (l.3), renforce l’image prophétique du personnage. (L.4) « Par un mouvement de son seul buste, par la promenade de son seul regard, il crée la vie,...

» évoque tout à fait le prophète dépositoire d’un pouvoir divin.

(L.5) La comparaison « il me paraît semblable à un dieu » ….

?? • • • • • (L.6) « C’est un miracle… Il marche vers nous sur le sable, comme un dieu sur la mer… » • (L.7) « L’Arabe nous a simplement regardés.

» → le prophète s’incarne dans le personnage de l’arabe qui devient singulier. Dans la 1ère strophe le regard va (« À la seconde même où il regardera vers nous ») ici le regard s’accomplit dans la réalité avec le mot « simplement ». (L.7) « Il a pressé, des mains, sur nos épaules, et nous lui avons obéi.

» → la présence des virgules oblige à un ralentissement du rythme de lecture qui confère un aspect solennel du geste. (L.8) « Nous nous sommes étendus.

» → ils se soumettent, ils sont subjugués par le pouvoir quasi miraculeux de l’arabe. (L.8) « Il n’y a plus ici ni races, ni langages, ni divisions » …..

?? Après le mot « division » les pointillés peuvent être remplacé par « mais ».

On sort de l’onirique pour revenir à la réalité = un nomade pauvre dont seuls les mains auraient un pouvoir « Il y a ce nomade pauvre qui a posé sur nos épaules des mains d’archange.

» • • • • L’Arabe nous a simplement regardés.

Il a pressé, des mains, sur nos épaules, et nous lui avons obéi.

Nous nous sommes étendus.

Il n’y a plus ici ni races, ni langages, ni divisions… Il y a ce nomade pauvre qui a posé sur nos épaules des mains d’archange. • • • • • (L.10) « Nous avons attendu » = emploie du passé composé → attente antérieur à l’arrivée de l’arabe : ils étaient des victimes vouées à la mort. L’emploie de l’adverbe « maintenant » opère la transition passé et présent. (l.10-11) « nous buvons à plat ventre, la tête dans la bassine, comme des veaux » la posture des 2 victimes est une comparaison avec l’animal.

Cela nous donne à mesurer l’ampleur de leur soif. (L.11) « Le Bédouin s’en effraie et nous oblige, à chaque instant, à nous interrompre.

» : le bédouin est effrayé → il semble s’effrayer de leur animalité dans laquelle la soif les amoindri. (L.12) « Mais dès qu’il nous lâche, nous replongeons.... »