Devoir de Philosophie

Apolinaire

Publié le 10/02/2013

Extrait du document

                Guillaume Apollinaire, poète majeur du XXème siècle, appartient au mouvement surréaliste. Il tombe amoureux de celle qu'il surnommera « Lou «, plus précisément Louise de Coligny-Châtillon, descendante de la maison de Coligny. Ils entretiennent une courte liaison puis une correspondance enflammée. Apollinaire consacrera tout un recueil pour sa bien-aimée : Poèmes à Lou, publié en 1955. En 1914, il part au combat lors de la Grande Guerre, « la fleur au fusils « comme nombre de soldats, avant de rapidement déchanter en découvrant l’horreur de la « grande boucherie «. Dans ce poème lyrique rédigé en 1915 et destiné à son amante Lou, Apollinaire exalte ses sentiments afin de s’éloigner des atrocités de cette guerre, dans la recherche d’un réconfort. Comment l’exaltation lyrique de ses sentiments lui permet-elle de dépasser un destin fatal qu’il perçoit inéluctable ? Il sera judicieux de montrer que la description lyrique de la guerre ainsi que l’expression passionnée de son amour pour Lou lui permettent de dépasser la fatalité de son destin.     I.            Description lyrique de la guerre   A.      Le champ lexical de la guerre                 Dès le premier vers on relève un champ lexical précis qui fait référence à la guerre. On apprend en effet qu’Apollinaire est un soldat combattant « sur le front de l’armée « (V. 1) où les « obus « (V.4) sifflent au-dessus de lui. Sur le front, le « sang « est omniprésent, le « soleil murissant « (V. 9) et les « jolis seins rose « de Lou (V.12) rappellent sa couleur rouge. Le sang est aussi présent dans les « cheveux sanglants « (V.13) de sa bien-aimée, et enfin dans le « fatal giclement « (V.16) du sang d’Apollinaire. Cette omniprésence du sang permet à Apollinaire de mettre en relief l’horreur de cette première Guerre Mondiale, et de montrer qu’il a été le témoin d&...

« effet qu'Apollinaire est un soldat combattant « sur le front de l'armée » (V.

1) où les « obus » (V.4) sifflent au-dessus de lui.

Sur le front, le « sang » est omniprésent, le « soleil murissant » (V.

9) et les « jolis seins rose » de Lou (V.12) rappellent sa couleur rouge.

Le sang est aussi présent dans les « cheveux sanglants » (V.13) de sa bien-aimée, et enfin dans le « fatal giclement » (V.16) du sang d'Apollinaire.

Cette omniprésence du sang permet à Apollinaire de mettre en relief l'horreur de cette première Guerre Mondiale, et de montrer qu'il a été le témoin d'une véritable « boucherie ».

De plus, Apollinaire fait référence au général français Baratier afin de bien contextualiser son poème.

Apollinaire s'identifie sa destinée inéluctable à celle du général mort au combat en 1917.                 Par ailleurs, ce champ lexical fait ressortir le ton lyrique de ce poème en mettant en avant la première personne : « si je mourrais » (V.1), « mon sang » (V.7) permettant ainsi d'appuyer ses sentiments.   B.      L'atténuation de la guerre                 Apollinaire célèbre la nature et la beauté, et donc implicitement la vie.

Ainsi, les nombreuses références (mimosas, monts, vals, mer, soleil, fruits d'or, fleurs, l'onde, fontaine) soulignant la beauté de la nature, ce qu'il aime, lui permettent de mieux se détacher des horreurs insoutenables de la guerre et de la mort omniprésente.                 Par ailleurs, l'antithèse « bel obus » (V.5) souligne le fait qu'Apollinaire veut mettre de côté le caractère meurtrier de cette guerre afin de trouver une meilleure destinée, plus poétique, quant au caractère inéluctable d'une mort horrible et sanglante sur le front.

Cette vision de la guerre permet à Apollinaire de prendre de la distance face à cette période dramatique pour ne pas sombrer dans un état dépressif.     C'est ainsi qu'écrire à Lou est une échappatoire pour Apollinaire.  . »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles