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Balzac - Les Chouans, Hulot rencontre Le Gars

Publié le 25/07/2012

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Louis XIV, voire plus loin avec les créneaux de château fort auxquels laissent penser les « intervalles laissés par les têtes « des Chouans qui protègent le Gars. De son côté, Hulot dont les épaulettes de l’uniforme simple qu’il porte « peigne si bien ses besoins et son caractères « apparaît comme pragmatique et sans fioriture : une nouvelle façon d’être. Le narrateur souligne même qu’il offre « une image vivante « de la République. Ce qui apparaît comme une comparaison car Montauran est aussi cité comme une gracieuse « image « de la noblesse peut également être interprété comme une antithèse. En effet, la République est « vivante «, tandis que la Noblesse et par extension la Royauté n’apparaît plus que comme un tableau témoin du passé. 

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« La description du chef de demi-brigade Hulot ne faisant pas plus de trois lignes, est nettement plus brève.

Il porte un uniforme de la République simple, sansdistinctions particulières ajoutées.

D'après la description qu'en fait Balzac, cet uniforme serait même en mauvaise état « revers rouges usés », « épaulettes noircies ».Hulot n'a pas de sensibilité vis-à-vis de son apparence physique et de sa tenue.

Il porte un uniforme par convention lié à sa fonction et ne cherche pas à séduire sonentourage. Tandis qu'il s'applique à peindre le portrait du marquis de Montauran au cœur de l'action, Balzac, nous donne quelques indices qu'il appartient déjà à une autreépoque.

En effet, il porte une tenue complétée de nombreux accessoires tels qu'une « cravate noire, lâche et négligemment nouée ».

Mais surtout, il porte une« royale décoration » tombée en désuétude.

Par ailleurs, le champ lexical utilisé par le narrateur indique que le Gars fait un « mouvement rétrograde » quand il estattaqué et qu'il agite une « épée qui flamboie au soleil ».

Avec ces images, le lecteur a l'impression de remonter jusqu'à Louis XIV, voire plus loin avec les créneauxde château fort auxquels laissent penser les « intervalles laissés par les têtes » des Chouans qui protègent le Gars.De son côté, Hulot dont les épaulettes de l'uniforme simple qu'il porte « peigne si bien ses besoins et son caractères » apparaît comme pragmatique et sans fioriture :une nouvelle façon d'être.

Le narrateur souligne même qu'il offre « une image vivante » de la République.

Ce qui apparaît comme une comparaison car Montauran estaussi cité comme une gracieuse « image » de la noblesse peut également être interprété comme une antithèse.

En effet, la République est « vivante », tandis que laNoblesse et par extension la Royauté n'apparaît plus que comme un tableau témoin du passé.

On serait même tenter lorsque le narrateur parle de « l'éclat d'un counu », celui de Montauran, en cette période d'après-Révolution, de penser au couperet de la guillotine qui décapita Louis XVI. Tous ces éléments, laissent à penser que le combat que commencent les Chouans est déjà perdu d'avance car on ne lutte pas contre le temps qui passe et lesévolutions qu'il apporte.

Un combat d'arrière garde même mené avec panache, et présenté avec un certain romantisme ne peut changer le cours de l'histoire. Conclusion Ainsi Balzac qui laisse transparaître dans ce passage une certaine admiration pour la noblesse, la condamne finalement face à la nouvelle réalité qu'est la République.Le Marquis de Montauran y est présenté avec des termes qui débordent la technique littéraire du réalisme et conserve des aspects romantiques présents dans lesprécédentes éditions.Ce personnage romanesque malgré ses atouts aussi bien physiques que morales, inspirant sa troupe, est confronté à un ennemi solide et réfléchi qui est appelé à restermaître du champ de bataille.

Celui-ci en la personne du Commandant Hulot, n'a pas besoin d'être protégé par ses gens et rempli sa fonction car il ne combat pas pourlui-même ou par corporatisme mais pour la République.Au travers de cet extrait, Balzac nous montre que la tentative de restauration de la Royauté par l'association de la noblesse et de la paysannerie vendéennebienveillante à son égard, est vaine et d'ores et déjà promise à une fin qui annonce l'arrivée d'une jeune République organisée et décidée.. »

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