Barbara, Prevert
Publié le 05/01/2013
Extrait du document


«
ruissellement de bonheur inonde toute la ville.
Barbara est évoquée toujours en mouvement.
Cet élan
amoureux qui l'entraîne vers le jeune homme s'oppose complètement au déluge vertical « de feu d'acier » qui
va écraser la ville.
La simple rencontre amoureuse entre ces deux inconnus irradie le bonheur, depuis le poète
jusqu'à la ville « heureuse » et même la nature entière.
3) Un souvenir comme une incarnation
Le poète est très impliqué dans son texte et évoque un souvenir qui est pour lui précis dans le temps et dans
l'espace (ce jour là, rue de Siam) ; il se met en scène directement (je t'ai croisé) et c'est à travers son regard que
le lecteur perçoit lui aussi la rencontre avec Barbara.
Le « je » interviens à plusieurs reprises, ce qui rend ce
poème très lyrique, d'autant que le poète exprime directement et simplement ses sentiments : « je souriais », «
ceux que j'aime » ; son émotion est très sensible également
à travers les apostrophes, exclamations et invocations : « oh Barbara », « Quelle connerie la guerre ».
Une guerre destructrice
1) Plan du texte
Le poème est clairement séparé en deux grandes parties, et le tournant est souligné par la double exclamation
« Oh Barbara/ Quelle connerie la guerre ».
Cette rupture est redue frappante par le changement brutal du refrain
qui devient presque un cri et l'irruption tout aussi brutale d'un mot extrêmement familier et du thème de la
guerre, alors que les vers précédents scandait le terme « heureux » dans un rythme très régulier.
Le texte joue
sur l'effet de surprise qui crée un contraste avec le climat amoureux et nostalgique du début : en effet, rien ne
nous préparait à passer du lyrisme amoureux à cette dénonciation violente de la guerre.
2) L'inversion des motifs
Le motif de la pluie parcourt tout le poème et en soutient la dénonciation : Prévert renverse d'abord le cliché
en associant la pluie au bonheur (« Cette pluie sage et heureuse ») et à la rencontre amoureuse.
La pluie
apparaît dans les vers 31 à 36 comme un gage de stabilité et de pérennité du bonheur et de l'amour avec les
parallélismes et anaphores (« Cette pluie », « heureux » / « heureuse », « Sur »).
Mais après la rupture brutale
du vers 37, le motif se retourne pour devenir « cette pluie de fer / De feu d'acier de sang » (repris au v.
51).
Le
dernier motif que l'on peut relever est.
»
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