Devoir de Philosophie

Baudelaire, Au lecteur, lecture analytique

Publié le 05/10/2013

Extrait du document

baudelaire
I – Une vision pessimiste de l’homme ou l’éclairage du titre : Les Fleurs du Mal 1)    Une peinture de la faiblesse humaine  Une illustration du titre : Les Fleurs du Mal. Il s’agit de parler du Mal. La thématique du recueil nous est donnée. Après les Parnassiens partisans de « l’art pour l’art « ( l’art ne peut avoir d’autre objectif que la beauté de l’objet produit) Baudelaire assigne à la poésie un autre rôle : celui de chanter le Mal, le spleen ( < de rate en anglais) qui marque l’homme de ses humeurs noires. La poésie naît de ce terreau infâme qu’est le Mal du poète, le Mal de l’homme. Véritable prologue ou préface ce texte donne tout d’abord le sujet de l’œuvre Baudelaire présente une vision très pascalienne de l’homme : ce philosophe du XVIIème disait « Que le cœur de l’homme est creux et plein d’ordure « La faiblesse de l’esprit Un constat des faiblesses décrit par une accumulation dès le premier vers. L’homme vit dans l’illusion : « erreur « (v.1), « croyant par de vils pleurs «(v.8) L’homme manque de volonté : V.12 et 13 décrivent la dissolution de la volonté. L’homme est présenté comme la marionnette du Diable (v.13) L’homme semble même se complaire dans le Mal : oxymore « aimable remords «(v.3), « nous rentrons gaiement dans le chemin bourbeux ...
baudelaire

« « péché »(v.1),  « Enfer »(v.15), « martyrisé »(v.18). Le recueil est d'emblée marqué d'un sceau satanique : les avatars du Mal sont nombreux « Satan »(v.9), « Diable »(v.13), « Démons »(v.22).

Baudelaire annonce d'ores et déjà une esthétique satanique, une esthétique de la révolte présente dans les poèmes blasphématoires de la section « Révolte ».

Il est à l'opposé d'un poète romantique comme Hugo où la figure centrale était Dieu.   3)    La place du Spleen Tout le poème est construit selon une progression qui conduit au dernier quatrain de façon dramatique.

Les trois derniers quatrains sont constitués de deux phrases qui préparent l'arrivée, presque la mise en scène, de l'Ennui. On observe la tension croissante ménagée par les accumulations : de la strophe 8.

On a tout d'abord l'accumulation des animaux monstrueux, bestiaire menaçant (v.29-30) puis l'accumulation des quatre adjectifs (v.31).Enfin on observe la répétition du superlatif « plus » qui contribue à l'effet crescendo de ces derniers vers. L'Ennui est présenté après un présentatif  (C'est l'Ennui !) et est fortement accentué en début de vers.

La ponctuation est forte ( point d'exclamation et tiret) La description est séparée par un tiret ( ponctuation forte) et vient comme de façon annexe.

L'allégorie en fait un personnage oriental cruel et indolent : « rêve », « fumant ». Il y a donc dans ces derniers vers un paroxysme savamment ménagé par le poète.   II - Un poème liminaire en forme de préface : le ton est donné 1) Un pacte avec le lecteur La préface doit remplir plusieurs fonctions -       donner l'appartenance générique du texte -       définir une poétique ( quel ton, quels principes d'écriture ?) -       Etablir un protocole de lecture ( comment lire ce texte ? pourquoi ?)  Ce texte n'est pas une confession lyrique. Baudelaire comprend une humanité large comme semble le montrer l'emploi récurrent du « nous » au début du. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles