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BELLEAU (Rémi)

Publié le 16/02/2019

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BELLEAU (Rémi), poète français (Nogent-le-Rotrou 1528 - Paris 1577). Si l'on excepte sa participation, en 1557, à l'expédition de Naples entreprise par François de Lorraine, la vie de Belleau se confond à peu près avec sa carrière d'écrivain. De l'enfance et de la jeunesse du poète, on sait assez peu de choses, du moins jusqu'à 1552, année où il décida de terminer ses études à Paris. Élève aux collèges de Boncourt et de Coqueret, il s'y lia d'amitié avec Ronsard. C'est en 1556 qu'il publie sa première œuvre : une traduction des Odes d'Anacréon, suivie de « quelques petites hymnes de [son] invention, et autres diverses poésies ». Il s'agissait là d'un recueil très composite de pièces poétiques assez courtes dans l'ensemble : hymnes-blasons (genre alors à la mode et pratiqué à la même époque par Ronsard) consacrés à des animaux (le papillon, l'huître, l'escargot), ainsi qu'à toutes espèces d'êtres (l'heure, l'ombre, les cornes, le pinceau), chansons, complaintes, épitaphes, épigrammes. Divers sont les thèmes (scientifiques, amoureux, mythologiques), divers également les registres (lyrique, épique, élégiaque, satirique). Poésie dans l'ensemble plus aimable que profonde, qui néanmoins se ressent des doctes leçons de Dorât et dont l'un des genres — celui de l'hymne-blason — constitue, sinon par sa thématique, du moins par sa forme, une ébauche du futur chef-d'œuvre du poète.
 
La plus célèbre (sinon la plus réussie) des œuvres de Belleau, la Bergerie (première édition, comportant la « Première Journée », en 1565 ; deuxième édition, comportant deux Journées, en 1572), vit
 
le jour durant le séjour que le poète fit au château de Joinville, résidence patrimoniale de la famille des Guise, au titre de précepteur du fils du marquis d'Elbeuf, de 1563 à 1566. Imitée de l'arcadie de Sannazzaro, à laquelle elle emprunte à la fois son cadre pastoral et sa technique de composition — un récit en prose entrecoupé de pièces de vers —, l'œuvre de Belleau transpose dans un monde idyllique les personnages côtoyés, les scènes vécues, les spectacles aperçus par le poète durant son séjour au château. Elle est constituée d'une trame narrative très lâche dans laquelle se trouvent insérées — de manière très artificielle la plupart du temps — de nombreuses pièces poétiques de types très variés, dont beaucoup avaient été composées par Belleau antérieurement et indépendamment les unes des autres : idylles proprement dites (imitées de Théocrite, de Longus, du néolatin Nava-gero), chansons, sonnets pétrarquistes, baisers (ces derniers regroupés dans la 2° Journée). De ces poèmes, la matière comme la manière sont celles des principales sources d'inspiration qui furent, successivement ou simultanément, dans les années 1550-1560, celles de tous les poètes de la Pléiade et de leurs disciples : le pétrarquisme, l'alexandrinisme, la poésie néolatine. 


« Jean Lemaire de Belges), l'originalité du projet de Belleau consislait à « escrire des Pierres, 1an10st les déguisant sous une feinte mélaiilo rphose » (ce som les Échanges), « tamost les faisant parler, et quelquefois les animant de passions amoureuses et autres affections secrè­ tes » (ce sont les Amours).

Comme son titre l'indique, l'œuvre comporte, d'une manière générale, deux types différents de pièces : des pièces lyrico- ou épico­ narratives d'une part (ce sont les Amours, poèmes dans lesquels l'origine des pierres est rapportée aux amours de divinités ou d'êtres mythologiques), des pièces scientifico- ou lyrico-descriptives d'autre part (ce sont les Échanges, dans lesquels cette origine est expliquée par une métamorphose).

Du point de vue du genre.

ces pièces offrent une diversité plus grande encore : certaines cons ti­ tuent des hymnes, d'autres des élégies, d'autres des contes, d'autres des chan­ sons à boire.

Non moins grande est la variété de leur structure métrique, les poèmes non strophiques à rimes plates (dans les pièces narratives) alternant avec les poèmes strophiques (dans les pièces descriptives) -ces derniers offrant eux-mêmes une grande diversité de types.

Harmonie dans la composition générale de l'œuvre.

pit10resque et éclat des desc riptions , puissan ce du lyrisme.

maîtrise de la versification : telles sont les principales qualités qui font des Amours le chef-d'œuvre de Belleau.

Oua­ lités esthétiques que rehausse parfois une vision cosmique de la Nature et une certaine réflexion philosophique.

Ce n'est qu'après la mort du poète que parut.

en 1578, la premi ère édition complète de ses œuvres.

où figurait pour la pre m iè re fois une comédie comp os ée sans doute dans les premières années de sa carribro litl�raire, la Reconnue.. »

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