Devoir de Philosophie

BÉRIMONT Luc : sa vie et son oeuvre

Publié le 18/11/2018

Extrait du document

BÉRIMONT Luc, pseudonyme d’André Leclercq (1915-1983). Poète et romancier, originaire de Magnac-sur-Touvre (Charente). Après des études poursuivies au collège de Maubeuge et à la faculté de droit de Lille, où il obtient une licence, Luc Bérimont entreprend une carrière de journaliste. C’est en 1940 qu’il fait ses débuts d’écrivain, composant aux armées des recueils inspirés par des situations de guerre : Épinal, me voici. Lyre à feu, puis, en 1943, la Huche à pain. Dans le même temps, il participera au groupe amical de l’« école » de Roche-fort, qui réunira, autour de René-Guy Cadou et Jean Bouhier, des poètes soucieux de « réhumaniser » le langage lyrique. Après la Libération, Bérimont ne va cesser de mener de front son métier de journaliste et sa carrière d’écrivain; producteur d’émissions radiophoniques et télévisées (« La parole est à la nuit »; « la Fine Fleur »), il tente de réunir poésie et chanson, qui lui paraissent complémentaires; parallèlement, les recueils poétiques et — à partir de 1949, date de son premier récit, les Loups de Malenfance — les romans se succèdent régulièrement.
 
Éloigné de toute métaphysique, Bérimont cherche à élaborer une littérature « concrète » où s’exprimerait une poésie « vérifiée par les doigts avant de s’adresser à l’imagination ». A l’image de ses romans, dans lesquels les personnages, placés au centre d’une nature quelque peu mythique, sont initiés à la sensualité (le Bois Cas-tiau; les Loups de Malenfance), ses poèmes ont une forte résonance humaniste : le monde « parle » à l’être humain, qui apprend à connaître son corps en déchiffrant les symboles naturels :


« LUC BÉRil\:IONT 1 Une sauvagerie narquoise, une légèreté d'Ariel, une allégresse un peu hagarde, le goût des mots juteux, sucrés, de l'embrassade, du rire et du vin blanc, voilà Luc Béri· mont, qui est partout et nulle part, rime d'affilée trois strophes dans l'autobus, sans perdre de l'œil sa belle voi· sine, parle en cataracte et s'enfuit de même quand on croyait le tenir, toujours bourré de projets, de papiers, de fleurs à offrir et de services à rendre.

C'est Guy-au-galop et les Enfants Terribles réunis, tout à la blague et à l'écla• tement lyrique.

Des armées nous parvinrent ses premiers vers, ronéotypés dans une grange de l'Est.

C'était en 1940.

Les « lueurs des tirs ».

y fusaient de toutes parts, aussi belles que pour Apollinaire qui les nouait en poétiques bouquets quand il re':ut en plein front sa belle et mortelle tnéduse de sang.

· · Au retour de la guerre, Bérimont eut la chance de con• naître un groupe de poètes de son âge qui faisaient de l'éloignement de Paris la première condition d'une vie en poésie.

C'étaient les « Amis de Rochefort », animés par Jean Bouhier et René Guy Cadou.

Le séjour que Bérimont fit auprès d'eux, dans une masure de la cam­ pagne angevine, élargit sa poitrine, renouvela son sang.

La Huche à Pain, où circulent les vents et les sèves, où 1.

Né le 16 septembre 1915 à Magnac-sur-Touvre (Charent'l).

Œuvres principales : Epinal, me voici (S.N.E.), Lyre à feu (Debresse), La Huche à pain (Cahiers de Rochefort), La ballade de Hurle-Cœur (Fanlac), Les.

Mots germent la nuit (Seghers), Les Loups de Ma/enfance, roman (Jui.

liard), Le grand Viager (Debresse), L'Herbe à toii!Jerre (Seghers), Le11 accrus (Seghers).. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles