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blackbird

Publié le 06/12/2012

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BlackBird Mon Dieu que c'est dur de grandir ! Pourquoi on ne nous l'a pas dis plus tôt ? C'est vrai quand on était petits, et qu'on jouait à la Barbie, qu'on ne cessait pas de répéter : que j'ai hâte d'être grand ! Hein pourquoi vous nous l'avez pas dis ? Oui c'est vrai certaines personnes nous ont dit que l'enfance était mieux, mais bon, qui les croyait ? On ne commence à méditer ces paroles, et à s'avouer qu'encore une fois Papa Maman avait raison, que lorsque les choses se compliquent ... Vraiment... Toute cette pression constante au dessus de notre tête, les parents, les copains, les copines, les sorties, les notes, les cours... Je pense que personne ne sait vraiment ce qu'est une rentrée de troisième de nos jours avant de l'avoir vécue. On est tout excités, c'est la rentrée on retrouve nos copains, copines. Tout le monde rit. Un regard par ci, un regard par là avec le beau brun de la 4eme F de l'année dernière. . Tout le monde semble heureux. Profitez-en mes amours ça ne durera pas ! La directrice rentre. C'est la troisième alors ce n'est plus le même silence que les premières années. Mais commence l'appel des classes. Ca y'est tout le monde est séparé. Les rêves d'une année formidable, mémorable, tombent en poussière. Les clans divisés. Tout le monde fait la gueule. Comme si cela nous redonnait le sourire, elle nous parle du brevet, encore et encore. Ce n'est pas pour ça que l'on a plus compris. L'Histoire des Arts, sous tous les angles, ce n'est pas pour ça que c'est pus clair. Les grandes p...

« Voilà où j’en suis, moi, Juliette Rousse, avec une photo de ma meilleure amie dans mon tiroir à culotte… Voilà où j’en suis, je me sens trahie, perdure, naïve, idiote, conne, comme si dans mon dos on m’avait planté un couteau, mais le pire c’est que ce couteau vient de devant, l’endroit d’où on ne s’y attendait vraiment pas. De la personne de qui on ne s’y attendait pas.

Vous savez cette personne en qui on a tellement confiance, cette personne pour qui on serait prête à mettre sa main à couper pour défendre sa parole.

Oui cette personne là.

Celle qui d’un coup nous trahit.

Celle qui nous a en fait menti.

Alors veuillez juste m’expliquer comment je fais ? Comment je fais pour me relever ? Elle me manque.

Son rire me manque.

Ses conseils me manquent.

Nos texto me manquent.

Nos conversations téléphoniques me manquent. Le pire est je crois le doute.

De ne pas savoir ce qu’elle pense, ce qu’elle a réellement fait.

Souvent, je vais dans les paramètres de mon téléphone.

Identification de l’appel.

Inconnu.

Je fais ensuite défiler les noms de mon répertoire, et entre Maman et Marion Poret je la trouve Marine, son nom est encore d’ailleurs suivi d’un cœur.

Est-ce que je dois l’enlever ? Non.

Oui en fait.

Alors je modifie son nom, et la nomme maintenant simplement Marine, banale.

Un inconnu parcourrai mon répertoire ne s’arrêterai même pas sur ce nom, qui est maintenant, fondu au milieu des autres.

Appeler.

Appeler Marine.

Bip Bip ça sonne.

Allô ? Allô ? Je raccroche.

J’ai entendu sa voix ? Ca me suffit. En français, seulement séparée par une cruche, blonde, aux yeux bleus, je la regarde.

Elle me regarde, je le sens.

Je la regarde, elle me regarde, et ça pendant des heures… Dès que mon portable sonne, j’espère que c’est elle, non manque de chance, c’est Matthieu, je t’aime mon amour bonne nuit à demain.

Je t’aime aussi, bonne nuit.

Heureusement qu’il est là lui… Je m’endors.

Mon portable sous mon oreiller, histoire de ne pas rater un appel.

J’y arrive pas à dormir… Je mets BlackBird, je sais qu’elle aime cette chanson, plus que ça elle se voit en Blackbird… J’arrête avant la fin de la chanson, sinon je vais pleurer, je n’ai pas encore pleuré.

Et je ne pleurerai pas.

Je suis forte.

Le lendemain, journée de merde, debout 6h, douche, lavage de cheveux, cours, contrôle, bonne note, histoire des art, bouffe, latin, topo sur le brevet, rires, baisers et déception. Arrivée à la maison, crevée, vraiment fatiguée, il me reste un exercice d’espagnol je le fais sur mon lit, je m’applique… Je lève la tête et je vois sur mon tableau aimanté une photo, de Marine et moi, en train de rire à en pleurer.

Je suis tellement énervée, je prends la photo, tellement en colère, j’en fais une boule, je l’écrase et la jette dans la poubelle.

Bien évidemment, loupée.

Alors je me baisse, la ramasse et la remet dans la poubelle, je me cogne la tête.

J’ai mal. Je suis tellement fatiguée qu’à 21h15 après avoir lue deux nouvelles d’Anna Gavalda, j’éteins, mon portable sous l’oreiller toujours.

Soudain mon portable sonne, OOOOOO JUJUUUUU IL FAUT QUE TU REPOOONDES ALLEEEZ PUCEETTE ! Rho mince, je n’ai toujours pas changé ma sonnerie, c’est Marine qui l’avait enregistré et l’avait mise en sonnerie… Mon cœur se met d’un coup à battre rapidement, et si c’était elle ? Allé je regarde… Et bais non c’est Matthieu ; Trop fatiguée, il comprendra.

Je ne réponds pas. Une fois dans mon lit, je réfléchis, à la vie, à l’avenir, au Brevet, à l’Histoire des Arts, aux copains, et bien sur à elle… Mon portable sonne, encore une fois, c’est un texto.

Encore Matthieu surement.

Non, non ce n’est pas lui, c’est Marine (sans cœur maintenant), elle dit : tu me manques.

Elle aussi elle me manque, mais là ce n’est pas comme dans tous les films, ce n’est pas comme ça que tout va être réparé, elle m’a trahi… Alors je me lève, prends la photo dans la poubelle, la défroisse, et pour la première je m’autorisai à pleurer.

Ca fait du bien.. »

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